AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,53

sur 18 notes
5
1 avis
4
4 avis
3
2 avis
2
0 avis
1
0 avis
Musique, religion, famille, traditions et convenances, relations, amour et haine, sympathies et antipathies, fratries et amitiés. On est en Belgique mais on pourrait aussi être en France.
Au début trouvé amusante l'observation de ce milieu aristocratique un peu décalé. Intéressée par cette approche d'une défunte à son propre enterrement. Charmée par les portraits fouillés entre les chapitres. Puis l'histoire a pris une vitesse supérieure, une véritable intrigue est apparue, le ton a monté. A partir du milieu on n'a plus envie de lâcher le livre, on tourne les pages sans pouvoir s'arrêter. Un premier roman très prometteur.
Commenter  J’apprécie          110
Juliette assiste à son propre enterrement. Elle commence par décrire affectueusement ses proches qui y assistent et puis le ton se durcit de plus en plus quand elle se met à évoquer le compagnon qui a brisé sa vie. Premier roman de Valentine de le Court, un peu maladroit, mais j'y ai trouvé le côté original que j'ai adoré plus tard dans "La maison bruxelloise". Une auteure belge à suivre !

Je ne sais si le nom à particule de Valentine de le Court est la marque d'une réelle origine aristocrate, mais dans ce premier roman, elle en donne une image fort affectueuse. On les caricature souvent les aristocrates comme des personnes riches qui vivent dans des châteaux, mais ce cliché est clairement dénoncé:
- Et puis, ajouta-t-il, si l'argent ne définit rien, c'est quoi alors l'aristocratie ?
- Je ne sais pas. C'est peut-être simplement une histoire de gens dont les grands-parents on joué ensemble dans les mêmes parcs.
- Quelle est la différence avec les bourgeois alors ?
- La même qu'entre le désir de gloire et celui de célébrité. Presque rien. Ou tout. C'est selon.

Dans les premiers chapitres, Valentine de le Court dresse de gentils portraits de membres de la famille de Juliette, en commençant par sa grand-mère, qu'elle décrit préparant des confitures dans une bassine de cuivre tout en donnant des conseils à ses filles et belles-filles: "Si votre époux s'engage dans une allée de traverse, vous vous devez de le remettre sans faiblesse sur le chemin de la perfection. » Sa grand-mère nomme cela « le pouvoir salutaire du froncement de sourcil ».

Juliette, que l'auteure imagine assister à son propre enterrement, décrit ainsi peu différentes personnes qui lui sont proches. Elle évoque également sa propre existence et peu à peu, le ton du récit devient plus dur lorsqu'elle aborde sa relation avec Marc, un homme égoïste, oppressant, qui la fait de plus en plus douter d'elle-même tout en prétendant l'aimer. Juliette, détruite, met du temps à se rendre compte de son aveuglement et à l'accepter. S'installe alors un certain suspense, où le lecteur se demande de plus en plus comment Juliette a pu perdre la vie.

J'ai aimé l'originalité de prendre comme narratrice une personne qui assiste à son propre enterrement. J'ai aimé la structure du texte, dans lequel sont insérés, en incises, une ou deux pages de portrait pour chacun des proches de Juliette. J'ai moins aimé les clichés décrivant l'emprise dominante que Marc a sur Juliette. Ce genre de relation est fort justement décrit, dans sa triste réalité, mais bien malheureusement, ce thème a été souvent abordé et, bien que les mots soient justes, j'ai trouvé qu'ils tombaient dans un cliché trop superficiel.

Néanmoins, il s'agissait d'un premier roman et, après avoir lu un de ses romans suivants « La maison bruxelloise », je vous recommanderais chaleureusement de laisser une place sur votre pile pour la belge Véronique de le Court.

Enfin, on sent dans « Explosion de particules » l'attachement de l'auteure pour la famille. Ce livre est paru en 2014 et j'ai été touché de lire la peine qui a touché Valentine de le Court l'année suivante et qui l'a poussée à cofonder la fondation Laly; voyez http://www.lalyfoundation.com/apropos/.
Commenter  J’apprécie          100
Juliette assiste à son propre enterrement. Elle observe les gens qui sont présents et se souvient. On pourrait penser à une satire du domaine aristocratique mais c'est bien plus que ça. Et même, on finit par s'attacher à la plupart des personnages. Mais c'est aussi et surtout un roman où la tension montre progressivement, jusqu'au drame, inévitable... C'est là tout l'art de l'auteur. Dès le début, on sait comment cela va se terminer et pourtant, elle parvient à faire monter la tension à son comble. On ne peut rester indifférent face aux deux personnages principaux, et à tous les autres non plus d'ailleurs... Une belle découverte...
Commenter  J’apprécie          40
Longtemps encore Juliette et Marc hanteront mes cauchemars!
Ou comment une morte qui assiste à ses funérailles raconte sa vie (courte) à parir de la description qu'elle donne des participants à la messe de funérailles.
Un très bon premier roman de cette jeune auteur.
Commenter  J’apprécie          40
C'est un curieux mélange de drame et de légèreté, de gravité et d'humour, sur fond de portrait à la fois tendre et féroce d'une certaine frange de la société belge. J'ai été vraiment prise par l'intrigue, qui se dévoile par petites touches au fil des portraits et des flashbacks qui se succèdent. Peut-être pas de la toute grande littérature mais un excellent premier roman qu'on a du mal à lâcher!
Commenter  J’apprécie          20
Wao! J'avoue que, la première fois, quand j'ai eu le livre entre les mains je me suis dit "mais c'est quoi ce truc là?" Je trouvais que les phrases mises sur la couverture et la photo de l'auteur ça faisait blingbling mais bon, j'étais de toute façon obligée de le lire pour l'école.
Cette histoire, qui se passe en Belgique, m'a particulièrement touchée parce que je me suis énormément identifiée à Juliette et les lieux ne m'étaient pas inconnus (première fois de ma vie qu'un livre se passe dans mon pays). Les nombreuses descriptions de personnages ne m'ont pas dérangées, j'ai même adoré, je les trouvais drôles et attractives. Les seuls points négatifs que j'ai pu trouver sont les fautes d'orthographe et le fait qu'on se perd vite dans les personnages si on ne reste pas accroché au livre.
Bonne découverte en tout cas parce que ce n'est pas mon style de livre habituel.
Commenter  J’apprécie          10
Je viens de le commencer, agréable à lire et plein de références à Bruxelles....
Commenter  J’apprécie          00


Lecteurs (28) Voir plus




{* *}