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Critique de AnnaDulac


Dans ce long roman un peu hypnotique, Philippe le Guillou donne la parole à un narrateur en deuil, brisé à jamais par la disparition de sa soeur, Anna Horberer, une pianiste inspirée et inspirante.

Tous les souvenirs d'enfance et d'adolescence, les réminiscences de la vie adulte aussi, envahissent le narrateur alors qu'il se trouve à Londres, au bord de la Tamise et que les brouillards lui rappellent les fleuves et les marées. Et surtout la mer de la Bretagne, du Havre et de la Normandie où ses pas l'ont conduit, avec Anna, et Stéphane l'ami
attirant et ambigu qui deviendra son beau-frère.

« Prendre la route de la mer », enfant, puis adulte, est synonyme de retrouvailles avec soi, mais aussi de dissolution dans un paysage aux contours émoussés et nostalgiques.

Ce roman est également une longue réflexion sur la création, car le narrateur est sculpteur après avoir été enseignant, sur la musique, sur Liszt, sur les amis protecteurs, sur l'amour possible ou impossible, la maladie et la mort, mais aussi sur la vie politique parisienne des années Mitterrand à Sarkozy et sur le microcosme parisien.

Il faut se laisser entraîner par cette écriture très classique, inspirée par Julien Gracq, et qui vers la fin du roman devient plus haletante lorsque le narrateur fait l'inventaire des affaires de sa soeur et de sa propre vie, avec une amertume à peine dissimulée.










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