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Citations sur Terremer - Intégrale (32)

Bien que l'usage du Langage Ancien contraigne l'homme à dire la vérité, il n'en va pas de même pour le dragon. Cette langue, en effet, est la sienne, et elle ne l'empêche pas de mentir, d'assembler des mots vrais à des fins mensongères, et d'égarer l'auditeur sans méfiance dans un labyrinthe de mots-miroirs dont chacun reflète la vérité et dont aucun ne débouche sur quoi que ce soit.
("Le sorcier de Terremer")
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La guerre comme métaphore morale est limitée, restrictive et dangereuse. En réduisant le choix de l'action à une "guerre contre", on divise le monde en Moi ou Nous - le Bien - et Eux ou Ca - le Mal -, on atrophie la complexité éthique et la richesse morale de nos vies en une dualité oui/non, avec/sans. C'est puéril, mensonger, et dégradant. Dans le cadre d'une histoire, cela disqualifie toute solution qui ne serait pas violente et procure au lecteur un réconfort infantile. Bien trop souvent, les protagonistes de ces fantaisies se comportent exactement comme leurs ennemis, agissent avec la même violence aveugle - sauf que que le héros est du "bon" côté", et finit en conséquence par triompher. Le droit fait la force.
Ou bien la force fait-elle le droit ?
Si la guerre est le seul enjeu, oui. La force fait la justice. C'est précisément la raison pour laquelle je ne joue pas aux jeux de guerre.
Pour devenir l'homme qu'il porte en lui, Ged doit découvrir l'identité et la nature de son véritable ennemi. Il doit découvrir ce que signifie être soi-même. Cela n'exige pas de guerre, mais une recherche, ainsi qu'une découverte. La recherche l'amène au-devant de périls mortels, de deuils et de souffrances. La découverte lui apporte la victoire qui ne scelle pas une guerre mais signe le début d'une vie.


Le Sorcier de Terremer - Postface
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Il n'est de mot que dans le silence,
de lumière que dans l'obscurité,
et de vie que dans la mort :
radieux est le vol du faucon
dans l'immensité du ciel.

La création d'Éa.
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Ses os le brûlaient. Ils brûlaient d'attendre que le soleil réapparaisse, qu'il brille sur sa chair et qu'il les sèche. Certes, il aurait pu lancer un sort apaisant, mais celui-ci aurait simplement masqué la douleur pendant quelques temps. Il n'y avait aucun remède à son mal. Les vieux os ont besoin de soleil. Debout dans l'embrasure de sa porte, entre la pièce principale assombrie et l'extérieur griffé par la pluie, le magicien se retenait de jeter un sort, et il se détestait de se retenir et de devoir se retenir.
("Les os de la terre" - "Contes de Terremer")
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— Tu ne tires aucune fierté de ta lignée ?
— Si, j'en suis fier... parce qu'elle fait de moi un prince ; c'est une responsabilité, une tâche dont il faut se montrer digne...
— L'Archimage acquiesça avec brusquerie :
— C'est ce que je voulais dire. Renier le passé, c'est nier le futur. Un homme ne peut forger sa destinée ; il l'accepte, ou il la nie.
("L'ultime rivage")
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Allumer une bougie, c'est projeter de l'ombre.
(Le maître Manuel)
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— Je ne demanderais pas à un malade de courir, dit Épervier, et je n'ajouterais pas une pierre sur un dos surchargé.
On ne pouvait dire s'il parlait de lui-même, ou du monde en général. Ses réponses étaient toujours données comme à contrecœur, et difficiles à comprendre.
("L'ultime rivage")
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— Comme elle change ! s'exclama-t-elle. Je n'arrive pas à suivre le rythme. Je suis trop vieille pour élever un enfant. Et elle... elle m'obéit, mais uniquement parce qu'elle en a envie.
— C'est là l'unique justification de l'obéissance, observa Ged.
("Tehanu")
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Quiconque, homme ou femme, s'aventurerait en ce lieu sans y être autorisé serait assurément frappé à mort par la colère des Innommables. Mais, parmi toutes les règles qu'elle avait apprises, il n'y en avait aucune qui interdit l'entrée du Labyrinthe. C'était inutile. On ne pouvait y accéder qu'en passant par l'En-Dessous des Tombeaux ; et, de toute façon, les mouches ont-elles besoin d'une règle pour savoir qu'il ne faut pas entrer dans la toile de l'araignée ?
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— J'ai dit que tu avais de la force en toi, une grande force. Et tu le sais. Ce que tu vas en faire, je l'ignore, et toi aussi. Il faut le découvrir. Mais le pouvoir de se nommer soi-même n'existe pas.
— Pourquoi ? Que possède-t-on de plus personnel que son vrai nom ?
("Contes de Terremer - Libellule")
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