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Citations sur La femme qui n'aimait plus les hommes (67)

Personne ne sait ce qui se passe à l'intérieur des maisons quand la porte est fermée. Personne. Niemand
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Si tu ne fais pas ce que je te dis, je te briserai. Tu m'entends, ordure, je te briserai. Plus jamais tu ne travailleras. C'est moi qui t'ai faite et c'est moi qui te déferai. Que tu aies ton prix à la con ou non, tu ne travailleras plus jamais. Tu m'entends bien ? Je te briserai. Tu sais qui je suis ?
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L'enfant glissa une main dans son sac à dos et se saisit de Monsieur Lapin qu'elle serra tout contre elle. L'odeur et la texture si rassurant de la peluche élimée lui apportèrent un peu de réconfort, mais au fond d'elle Jeanne se préparait au pire. Les cris de Romain dans le téléphone cessèrent. Un assourdissant silence suivit. Les oreilles de la petite fille se mirent à bourdonner. Elle respirait à peine, guettant du fond de sa cache aveugle le moindre soubresaut au dehors. Ses yeux s'étaient habitués à l'obscurité et elle devinait ici et là les grosses toiles blanchâtres des araignées qui la terrifiaient à l'accoutumée, mais dont elle ne redoutait soudainement plus rien. Au contraire. Les araignées lui tiendraient compagnie cette nuit. Elle était des leurs maintenant. Oui. Elle aussi était de celles qui doivent se cacher, solitaires, dans de sombres recoins humides pour ne pas être écrasées. Pour avoir le droit de vivre en paix.
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Se concentrer. C’est ça. Bientôt, elle aura quitté son corps. L’homme pourra lever la main sur elle, elle ne sentira rien. Elle sera ailleurs. Là où nul ne peut l’atteindre.
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...«Je te l’avais bien dit Jeanne , que je savais faire passer l’envie de faire des bêtises à des petites filles de ton espèce .»
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Elle posa ses mains sur son ventre et se laissa emporter, un instant, par le chant. Mais elle n’avait, quant à elle, aucun pays natal à regretter, aucune racine. Rien qui l’aurait reliée à un passé rassurant. Non. Aucune nostalgie. Elle avait grandi dans l’épouvante, sans socle aucun. Jeanne n’avait au fond, de son enfance, gardé qu’une giclée amère que rien, jamais, n’avait pu laver.
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Elle détenait une arme. Pour la première fois de sa vie, elle pourrait répondre à la violence. Une arme. Contre cet homme puissant. Non. Jeanne n’en revenait pas.
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L’amour après l’amour. Qu’essayait-il de lui dire ? Qu’elle allait commencer à s’aimer après avoir été dévastée toute sa vie en se répétant qu’elle ne valait pas mieux, après s’être détestée, après avoir voulu se détruire, mourir, s’anéantir jour après jour. Nuit après nuit. Un tête-à-tête amical avec elle-même lui semblait impossible. Pour s’y livrer, il aurait fallu qu’elle s’accorde au moins à elle-même une forme de valeur, de prix . C’était impossible. Sorry, daddy . Oui. S’aimer. Foutaises. À peine savait-elle qui elle était. Comment aurait-elle pu s’accorder la moindre attention. Endormie par ses incessantes remontées de trauma qui l’anesthésiaient autant qu’elles la dévoraient. C’est pour cela que vous recherchez des relations avec des personnalités violentes .
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Frigorifiée, d’accord, mais libre. C’était une sensation que Jeanne ne connaissait pas. L’éternelle prisonnière de ses peurs, de ses haines, goûtait un air nouveau. Carrefour de l’Odéon, elle pleurait, inspirait profondément, soufflait bruyamment.
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Elle était cette jeune femme abusée sous ses yeux et elle était complice de cet abus. Non. Quelque chose s’inversa brutalement, férocement en elle. Plus jamais. Never more. Non. Ce que Jeanne pensait impossible se réalisa brusquement.
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