J'ai retrouvé ce livre reçu dans ma jeunesse et je me demande si on oserait encore offrir ce type de livre. Il est loin de l'imagerie des bandes dessinées, par ailleurs excellente, du célèbre personnage d'Astérix.
Le récit plonge le lecteur sans trop de précautions au sein de cette époque troublée, avant la gloire de Jules César. L'auteur lui-même en avait bien conscience. Je lui laisse la parole :
"Lorsqu'on évoque ces époques lointaines, on ne peut éviter de mettre en évidence la barbarie qui régissait les rapports des hommes, que ce soit entre compatriotes ou à l'égard des étrangers ; de montrer la férocité de la guerre, la cruauté des moeurs et l'affreuse condition des esclaves. Il est malheureusement permis de se demander si tout cela est entièrement révolu, si le suicide concerté des vaincus et des opprimés, l'assassinat ou l'exploitation des prisonniers de guerre et des "races" réputées inférieures, les sanctions collectives contre tout un peuple ont bien disparu de notre planète ?
Mais exposer le mal, sans insister toutefois sur les détails atroces, n'est-ce pas tendre à le faire détester ?
Cependant la vie est plus forte que la mort et l'amour a su, de tout temps, redonner l'espoir aux hommes. C'est aussi de cette pérennité que nous avons tenté de convaincre nos jeunes lecteurs".
A l'évidence, ces réflexions restent aujourd'hui, et malheureusement, de pleine actualité.
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Voilà, ô chefs vénètes, le destin que les Romains réservent aux révoltés, et tout me laisse croire qu'ils nous considèreront comme tels si nous leur résistons. Du reste, tel père, tel fis, et Crassus le Jeune voudra sans doute rivaliser de férocité avec l'auteur de ses jours ! Est-ce cela que vous désirez ? Souhaitez-vous mourir ainsi ? Voulez-vous voir vos fils cloués à la croix ? N'est-il pas mille fois préférable de périr en combattant ?