Celle qui se métamorphose étonne son lecteur autant que son narrateur. Ce dernier, après une nuit ordinaire, se réveille au côté de sa belle. Mais, soudain, la peur l'étreint à la vue d'Anne : son visage, ses cheveux, son corps se sont métamorphosés. Pourtant, il est sûr que celle qui parait être une étrangère par son physique est bel et bien sa compagne.
Tous les jours, elle changera de forme, devenant Anna, Hannah, Han Ah, etc., jusqu'à ce que son petit ami en ait le tournis. Complètement perdu face à ce mystère, le narrateur nous transmet parfaitement ses troubles et ses inquiétudes. Est-ce qu'il est face à un épisode surnaturel, à une transformation divine ou bien est-il juste victime d'une hallucination à long terme ?
Avec son écriture sensible et aérienne,
Boris le Roy magnifie la féminité. Et surtout, il démontre une vérité toute simple que beaucoup oublie : la féminité est multiple et infinie, il n'en existe pas un modèle à recopier.
Néanmoins, lorsque le narrateur commence à chercher une explication rationnelle, c'est là qu'il m'a perdu. Dès qu'il tente de raccrocher les métamorphoses aux écritures saintes, j'ai complètement décroché. . Je préférais rester dans le mystère, dans la poésie, et ne pas me dire qu'Anne était peut-être une réincarnation divine sortie d'un texte biblique oublié. Finalement, l'auteur est allé un peu trop loin pour moi et j'ai préféré la forme au fond.
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