Peut-être n’avons-nous pas tous cette impression d’étrangeté mais tous, je pense, nous faisons l’expérience d’un bonheur qui n’est pas là, ou pas encore là, ou plus là. Je fais l’hypothèse que si nous cherchons si constamment le bonheur c’est bien parce que nous l’avons goûté un jour pleinement.
Plongé dans une vie éternelle parce que toujours nouvelle, l’enfant sait encore s’amuser et se réjouir comme un jeune châton. On peut dire qu’il ne connaît pas encore le temps et qu’il vit dans l’éternité…
Nous sommes dehors alors que Dieu est dedans, Dieu ou la Présence si vous voulez.
Ce retour au centre constitue en réalité le développement normal et naturel de la vie qui passe ainsi d’étape en étape : bébé, enfant, adolescent, adulte, éveillé. Malheureusement, la dernière étape, l’éveil, demeure encore largement ignorée.
c’est le centre de notre être, celui où notre identité réelle prend naissance. Le pays natal, c’est notre moi le plus profond, notre source authentique, notre essence secrète et ignorée, qui nous attend avec tous ses trésors. Quand nous quittons le pays natal, nous vivons alors en exil, à la périphérie, dans des pays lointains, des terres étrangères. Sans doute, ce voyage, ce départ était nécessaire – j’y reviendrai – mais le retour l’est encore plus.
« Le retour à soi, qui est aussi un retour au Soi. »
« Ce livre raconte notre exil, notre souffrance d’avoir perdu notre pays natal, puis notre quête, et enfin le bonheur de rentrer chez nous. Notre demeure retrouvée n’est pourtant pas un pays localisable sur une carte, ni une ville, pas même une maison. Ce foyer retrouvé est notre vraie nature, notre vrai Soi, l’Être que nous sommes vraiment. »
« Le retournement de l’attention est un message universel »