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Citations sur Le Couple et l'Argent (47)

En gros, la femme utilise l'intégralité de son salaire pour la maison et les enfants, et son compagnon lui donne ce qui manque. L'équation présentée par Delphine Roy est la suivante: (budget courses + budget enfants) - revenus féminins transfert du compte de l'homme vers le compte de la = femme (ou vers un compte commun)
C'est le «petit» salaire de Gwendoline qui constitue la base de l'argent collectif. Gwendoline paye les charges du ménage (le budget courses et le budget enfants) avec son propre salaire en priorité. Et comme cela ne suffit en général pas, Richard lui donne la somme qui manque. Il complète, ce qui lui permet de garder le reste de ses revenus pour lui. (Cela est valable pour les dépenses de la vie quoti dienne. Évidemment, pour les achats plus importants qui représentent un investissement, on a vu que c'était le gros salaire, donc l'homme, qui les payait.) Ce fonctionnement distord la perception de la réalité. Parce que, de la même manière que payer une voiture donne plus de pouvoir que de payer des pots de yaourt
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Ma hantise très personnelle du compte commun s'explique en partie par la peur d'un retour en arrière, I'impression de renoncer à une indépendance chèrement acquise. Ma grand-mère, qui tenait la comptabilité de la boucherie familiale et dont tout le monde s'accordait à louer la rapidité de calcul, n'a eu le droit de signer son premier chèque qu'à l'âge de 53 ans. C'est difficilement imaginable pour moi qui n'ai jamais été privée de mes droits économiques.
Paradoxalement, c'est peut-être à cause de cette lutte que je ne m'y suis pas intéressée plus tôt. On avait gagné l'égalité des droits, c'était dans les livres d'histoire, c'était fini. Je n'avais pas compris. Il ya toujours un décalage entre la loi et la vie. L'inégalité économique entre les femmes et les hommes persiste, même si elle n'est plus justifiée par le législateur.
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Cette notion de *pouvoir" des femmes des milieux populaires est donc à nuancer. En réalité, les hommes gèrent la fortune et les femnmes la pauvreté - ce qui, au passage, demande de véritables compétences économiques. Denis Colombi insiste sur les coûts psychologique, nerveux et physique de cette responsabilité. "Le travail financier harassant qu'impose la pauvreté est pris d'abord et avant tout en charge par les femmes. Ce sont elles qui ont la mission de faire respecter l'ascétisme imposé par la misère. Ce sont elles qui, les premières, s'inquiètent et perdent le sommeil lorsque l'argent manque et que les dettes s'accumulent. Ce sont elles. surtout, qui mettent en place les stratégies de gestion".
Le rapport des femmes à l'argent du ménage est de l'ordre du sacrifice.
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Mon hypothèse, c'est que inconsciemment, le masculin reste la norme. Autrement dit, le réveil bleu est neutre. Basique. Alors que le roseest perçu comme différent, avec un petit plus, ou un pas de côté. Étant un peu à part, il va moins se vendre et on va le mettre plus cher pour compenser. Derrière ces étiquettes de prix, on retrouve donc une idée de norme et de neutralité. Le produit de base, ce n'est jamais le rose. Parce que le rose est associé à la féminité, et que la féminité, c'est la différence.
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Plus un métier est mal payé, plus il est féminisé, et plus il est féminisé, plus il est mal payé
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Elle explique que le travail n'existe pas en soi, par essence. C'est pourquoi il y a autant de désaccords sur sa définition, pourquoi il nous échappe sans cesse. En réalité, tout peut être du travail. Il faut voir le travail comme une catégorie de pensée qui est construite dans le temps et l'Hisroire.
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Donc, si on résume, les femmes s'occupent des enfants et elles sont pénalisées professionnellement de ne pas être aussi disponibles que les hommes dont elles s'occupent des enfants.
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De même, un père qui s'occupe de son enfant le mercredi sera perçu comme un super papa, particulièrement investi, alors qu'à ma connaissance, aucune mère n'a jamais été félicitée pour la même chose.
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Ici se repose la question d'un changement de nos valeurs. On s'inquiète souvent de la sous-représentation des filles dans les filières scientifiques, mais jamais on ne dénonce son pendant, à savoir l'absence des garçons dans les carrières du soin. On pourrait imaginer des politiques publiques pour les encourager à se tourner vers ces métiers. Après les dépliants montrant une femme cheffe de chantier, on pourrait faire la promotion du CAP petite enfance auprès des garçons. Encore une fois, il s'agit d'inverser le sens de l'égalité en inversant les valeurs. C'est d'autant plus nécessaire qu'il existe un cercle vicieux. Plus un métier est mal payé, plus il est féminisé, et plus il est féminisé, plus il est mal payé.
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Quant aux métiers du care, je ne cesse d'être stupéfiée par l'inadéquation entre leur utilité (environ de 100 %) et leur rémunération (minable). Mais pourquoi ? Comment peut-on expliquer une telle absurdité ?
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