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Critique de Gusseuh


Parmi la production pléthorique de la fantasy moderne, il convient parfois d'en revenir aux classiques, aux indémodables, aux sources du genre. Il y a "Conan le Cimmérien", le monument lyrique et ténébreux de Robert Howard. Il y a "Le seigneur des anneaux", épopée féérique et mythologique gigantesque du fameux J.R.R. Tolkien. Et puis, moins connu chez nous, il y a "Le cycle des Épées", du grand Fritz Leiber.
Mettant de côté la grandiloquence épique de Howard et le naturalisme poétique de Tolkien, Leiber s'attache à créer un univers cohérent, crédible, médiéval, tournant le dos à tout manichéisme. Bref, un monde crédible, proche du moyen-âge tel qu'on le connaît, à ceci près que nos héros sont voleurs ou magiciens...
Des personnages un tantinet cyniques et immoraux, mais qui n'ont pour seul principe que celui de la survie : leurs quêtes ne sont jamais éloignées de leurs propres besoins, et leur vengeance est souvent un plat qui se déguste bouillant.
Sous l'écriture d'un Leiber en pleine forme, Fafhrd et le Souricier gris survolent les toits de la cité de Lankhmar, et survivent même à l'impensable.
Il est à noter que Leiber, primé à de multiples reprises (7 prix Hugo, 4 Nebula, 2 Locus, 3 World Fantasy...) fut un correspondant assidu de Lovecraft, qui le conseilla pour la rédaction des premières nouvelles du monde des Épées.
Un classique indémodable, à découvrir si possible dans la nouvelle traduction de Bragelonne, moins ampoulée que celle-ci.
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