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Critique de traversay


Le feuilleton continue. Et pour le plus grand plaisir des lecteurs même si l'effet de surprise joue moins que dans Au revoir là-haut. Couleurs de l'incendie en est la suite mais tout à fait compréhensible sans avoir dévoré le précédent opus. Fin des années 20, début des années 30, cet entre deux guerres est propice à des intrigues rocambolesques, ce dont Pierre Lemaitre ne se prive pas, lui dont le modèle est Alexandre Dumas. Ceci dit, cette troisième République, avec ses scandales financiers, n'est pas sans rapport avec notre époque, ce qui est évident entre les lignes d'un auteur dont l'ironie, poussée jusqu'à un certain point vers une veine anarchisante, a des vertus euphorisantes. Couleurs de l'incendie est l'histoire d'une vengeance froide, celle de Madeleine, héroïne mineure de Au revoir là-haut, ici en pleine lumière. Outre son ton familier et un style drôlement efficace, même s'il ne recherche en aucun cas l'épate, le livre se distingue par ses portraits précis et savoureux de nombreux protagonistes dont l'itinéraire croise peu ou prou celui de ladite Madeleine. Dans son récit choral, Lemaitre s'amuse visiblement à croquer l'hypocrisie et la cruauté humaines, sans perdre un seul instant son souffle. Couleurs de l'incendie est addictif, depuis son entame époustouflante (un enterrement marqué par un drame). Ceci est un roman populaire, dans l'acception la plus noble du terme, voué au plus grand succès. Et c'est on ne peut plus mérité.
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