Bien qu'ils soient issus d'un milieu très favorisé, les frères Caillebotte sont non conformistes, fuyant les mondanités et de nature généreuse, Gustave aide financièrement à des nombreuses reprises ses amis impressionnistes. De même, ils s'intéressent aux métiers et aux activités de la rue.
Martial aborde le thème du travail comme l'a fait son frère avec "Les raboteurs de parquet" et "Les peintres en bâtiment" [...] L'échelle, objet photographique par excellence pour ses jeux de lignes et d'ombres structurant la composition, est omniprésente sur les chantiers de la ville en pleine mutation.
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Gustave et Martial Caillebotte ont longtemps vécu des vies parallèles, au moins jusqu'en 1887, date du mariage de ce dernier,participé à des activités communes, chacun dans leur art - Martial ancien élève du Conservatoire, étant compositeur et musicien - ,fréquenté des amis communs, géré au mieux leurs intérêts. Le photographe enregistre un portrait à la fois intime et impersonnel et surtout révèle à cette occasion un rapport esthétique entre le document photographique et une idée de la peinture que Gustave Caillebotte manifeste quasiment à son insu.
Gustave, le peintre, à été connu du grand public, à partir de l'exposition qui lui été consacrée au Grand palais, pour le centenaire de sa mort. Car jusque-là, peu de ses oeuvres étaint en circulation; il en donnait parfois à ses amis, mais ne cherchait nullement à les vendre.