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Critique de Laureneb


Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet ouvrage reçu lors de l'opération Masse critique. Il avait beaucoup d'arguments pour me plaire : un roman historique, se passant dans l'Antiquité grecque, évoquant une pièce de théâtre.
Je reconnais toutefois qu'il m'a fallu un peu de temps pour me laisser séduire par la langue, mêlant "le monde antique et le parler des pubs irlandais" comme l'annonce la 4ème de couverture : mêler les demi-dieux et les héros des tragédies d'Euripide au parler terre-à-terre voire vulgaire de petits potiers au chômage est d'abord surprenant.
Mais progressivement, j'ai été séduire voire émue aux larmes. La guerre est une tragédie, pour les héros comme Hector, Hélène, Hécube ou Astyanax, mais aussi pour les simples mortels : pour les soldats blessés et détruits psychologiquement, un bouleversement pour les civils déportés en esclavage, les viols pour les femmes qui voient leurs enfants massacrés sous leurs yeux, pour les villes qui sont brûlées, calcinées et détruites. La guerre est la guerre, dans l'Iliade et les mythes, en Grèce et en Sicile antique, aujourd'hui aussi.
Et, face aux horreurs du monde, seuls l'art et l'amour peuvent permettre d'oublier, au moins un court instant : l'amour paternel, l'amitié entre anciens ennemis, le théâtre et les mots. Je garderai gravée la description de la représentation d'une tragédie au soleil couchant dans une carrière de calcaire au milieu des rats et de prisonniers affamés.
Si la guerre et ses souffrances sont universelles, la force de l'art aussi.
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