AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
3,63

sur 27 notes
5
3 avis
4
7 avis
3
8 avis
2
1 avis
1
1 avis
412 avant J.-C., à Syracuse. Les troupes de l'arrogante Athènes, qui voulait conquérir la Sicile, essuient une lourde défaite. Des milliers de prisonniers athéniens sont enfermés dans les carrières de calcaire aux abords de la ville, le seul endroit suffisamment grand pour « accueillir » autant de personnes. Les Grecs y sont abandonnés à leur sort, à peine nourris, exposés au soleil et aux intempéries avec pour seul abri possible les anfractuosités de la roche. Autant dire que leur espérance de vie est infime. Jusqu'au jour où deux jeunes Syracusains, Gélon et Lampo, potiers au chômage et sans le sou, décident de nourrir ceux parmi les prisonniers qui sauront réciter des vers d'Euripide. de là, naît dans la tête de Gélon l'idée un peu folle de monter non pas une, mais deux pièces de théâtre, Médée et Les Troyennes.

Théâtre contre nourriture, c'est le deal. Est-ce là l'acte de gloire du titre ? On peut en douter : donner à manger à des prisonniers affamés à condition qu'ils acceptent de monter sur les planches, voilà qui n'est guère équitable. L'acte de gloire sera plutôt à chercher dans le comportement de nos deux metteurs en scène improvisés, après la débâcle de la représentation.

Ce roman se lit sans déplaisir, mais il me laisse perplexe : quelle était l'intention de l'auteur ? D'une part, il utilise le ressort de la farce avec ce duo des contraires : l'un sérieux, sombre, intelligent, obsédé par le théâtre, le second clown maladroit et naïf au coeur tendre. L'auteur crée aussi un décalage censément humoristique en adoptant un langage moderne, familier et grossier, aux antipodes de celui des textes d'Euripide. D'autre part, l'action relève littéralement d'une tragédie grecque, avec ces prisonniers qui se prêtent au jeu pour un bout de pain et une outre de vin, pour s'assurer quelques jours de survie tout en sachant qu'il n'y a d'espoir de liberté que dans la mort.

Un curieux mélange tragi-comique, donc, et s'il est question de la puissance de l'art, capable de transcender les anciennes rivalités pour nous ramener à notre commune humanité, le message m'a paru un peu confus, parce qu'ici il ne me semble pas poussé au bout de sa logique.

En partenariat avec les Editions Buchet-Chastel via NetGalley.
#Unactedegloire #NetGalleyFrance
Lien : https://voyagesaufildespages..
Commenter  J’apprécie          360
Il s'agit du premier roman d'un écrivain irlandais, au sujet duquel il est difficile de trouver des informations. Dans les remerciement, l'auteur explique que l'écriture de ce livre a pris sept années, tant sa composition a été complexe, mais en même temps qu'il lui a été impossible d'en abandonner la genèse, tant il a l'a habité.

Nous sommes à Syracuse en -412. Suite à une tentative athénienne avortée de mettre la main sur la Sicile, l'armée entière de l'envahisseur est capturée en -413, les chefs exécutés et les soldats enfermés dans les carrières de Latomies, où ils meurent à petit feu. Une partie des survivant sera vendue comme esclaves. Tout ce contexte historique n'est pas vraiment expliqué dans le roman, comme si l'auteur le supposait connu. le récit n'est pas centré d'ailleurs sur les événements jugés importants sur le plan historique à proprement parlé : nous suivons en réalité deux ex-potiers, dont le narrateur Lavrio, sans travail au moment où débute le roman. Gélon, l'ami de Lavrio déclare une passion pour Euripide et va dans les carrières ou agonisent les Athéniens pour que entendre des vers du dramaturge, en nourrissant en échange ceux qui sont capables de lui fournir ce qu'il souhaite. Il en vient progressivement à l'idée d'organiser une représentation de deux des pièces de son auteur de prédilection, entreprise qu'il va essayer de mener à bien avec une énergie farouche. Lavrio l'accompagne, tout en vivant une histoire d'amour avec une esclave achetée par le propriétaire de sa taverne préférée.

Le roman a pour ambition d'aborder des sujets essentiels : le rapport à l'art, ce qu'il permet de dire, d'apaiser ou non dans les rapport des hommes entre eux, la manière de faire le deuil des êtres aimés, le rapport à l'autre, l'humanité que l'on est en capacité ou pas de voir dans un ennemi réel ou supposé, la capacité d'empathie et de compassion … En un mot, c'est un livre ambitieux, qui veut dépasser l'anecdotique, tout en gardant la forme d'un récit drôlatique, prenant pour héros des personnages minables en apparence, mais dotés d'un grand coeur. La présentation de l'éditeur évoque le parler savoureux des pubs irlandais.

Je ne sais pas si c'est à cause de ce dernier élément, mais je ne suis pas vraiment entrée dans ce livre, en réalité je n'y ai pas cru un instant. Ces personnages étaient trop beaux pour être vrais d'une certaine manière. Et le récit truffé d'invraisemblances : à chaque étape, quelque chose survenait qui rendait la suite possible. Bien que l'on ne puisse pas dire que la fin soit rose, même si elle est tout au moins en partie relativement prévisible, il y a une sorte d'optimisme foncier, qui ne s'accorde pas vraiment avec les événements décrits.

Un beau projet, pas complètement abouti à mon sens, mais c'est un premier roman, et l'auteur a du potentiel pour nous proposer quelque chose de plus convaincant sans aucun doute.

Je remercie en tous les cas Babelio et Editions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre dans le cadre d'une masse critique privilégiée.
Commenter  J’apprécie          272
Syracuse en 412 av J.C :
Les Athéniens sont venus envahir la Sicile, ils ont été écrasés, leurs navires ont été transformés en bois de chauffage et, leurs cadavres servent à nourrir les chiens mais, Dioclès se demande ou ils "pourront mettre les 7000 salopards " qui sont encore sur l'île et, il a une idée pour respecter les règles de la guerre : ils seront envoyés dans les carrières !
C'est à partir de ce contexte historique que Ferdia Lennon va improviser une aventure tragi-comique et très moderne avec des dialogues à faire pâlir les échanges savoureux des pubs irlandais !
Deux potiers au chômage, désargentés portent de l'eau aux Athéniens qui se meurent dans cette prison à ciel ouvert, ils offrent du vin et des olives à ceux qui seront capables de réciter des vers d'Euripide. Gélon et Lampo vont trouver des candidats affamés et même d'anciens comédiens athéniens pour monter en ces lieux deux pièces : Médée et les Troyennes !
Ils vont s'improviser metteurs en scène et répartir les rôles, trouver des décors, des costumes, des casques, des épées, des perruques et même un musicien ! Par chance, ils vont être financés par un producteur : Tuireann qui est emballé par leurs idées de spectacle et, ainsi ils vont s'approvisionner chez Alekto : une décoratrice spécialisée, pour se mieux vêtir, pour nourrir les athéniens qui vivent enchainés au fond de ce trou à rats et, pour occuper les enfants qui sont heureux de participer aux choeurs, au spectacle et à l'agitation de cette troupe de fortune qui au fur et à mesure met en place les 2 pièces !
Lampo, un homme simple et boiteux s'éprend de Lyra, une esclave qui est serveuse dans le bar de Dimas et, il envisage de la racheter pour l'épouser dès qu'il aura suffisamment de drachmes !
Le soir tant attendu arrive : l'auditoire a doublé, les Syracusains sont rares, mais les prisonniers sont tous là, fascinés dans l'attente du spectacle ! Mais..c'est le drame !
Puis, un décret : la carrière va rouvrir et les centaines d'athéniens doivent fuir, Athènes est morte !
Lampo, blessé va cicatriser ses plaies et décider de sauver son ami athénien Pachès, le sortir du trou, de la mort et, pour ce faire il va se faire aider par Alekto, son esclave et sa charrette mais surtout par Truireann qui pourra embarquer les survivants dans le petit port d'Hyccara pour les exfiltrer !
Un acte de gloire car Lampo a sauvé au péril de sa vie, de sa sécurité son ami et les athéniens survivants du drame !
Un acte de gloire pour ces 2 pauvres copains qui ont fait renaître l'espoir chez les prisonniers en reconstituant et en faisant vivre le théâtre de cet illustre tragédien Grec !
Merci à Babelio et aux éditions Buchet-Chastel.
Commenter  J’apprécie          170
Un peu déroutant ce roman paru chez un de mes éditeurs préférés.
L'auteur est un jeune homme irlando-lybien, premier roman mais pas premiers textes parus.
Le thème universel du roman parle d'amitié, d'humanité, de patience, et ce 5 siècles avant JC. Nous sommes à Syracuse où des milliers d'athéniens sont prisonniers dans d'immondes conditions après la défaite de leurs chefs. Deux jeunes potiers amateurs d'art et de théâtre vont imaginer monter « Médée »et les » Troyennes »en faisant jouer des prisonniers qui connaissent Euripide.Cela pourrait peut-être les aider à s'en sortir.
Ces bons sentiments ont en face d'eux une cruauté et une sauvagerie décrites avec brio et gourmandise par l'auteur.
Mais l'écriture rejoint celle de Pat Barker(septuagénaire elle ) quand elle décrivait dans « le silence des vaincues »l'attitude d'Achille et de ses soldats durant la guerre de Troie.
Certes des soldats n'ont pas forcément un langage châtié ! Mais la trivialité et les mots orduriers ont eu raison de ma bonne volonté.
Ces 2romans d'ailleurs sont présentés comme »résolument modernes », voire! le moderne exige t-il la vulgarité ?
J'ai vraiment apprécié la beauté des sentiments et la dureté du concret mais il me semble que le travail du traducteur pour certaines expressions n'a pas toujours du être facile.
Merci à Babelio et aux Edts Buchet-Chastel pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          160
Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour cet ouvrage reçu lors de l'opération Masse critique. Il avait beaucoup d'arguments pour me plaire : un roman historique, se passant dans l'Antiquité grecque, évoquant une pièce de théâtre.
Je reconnais toutefois qu'il m'a fallu un peu de temps pour me laisser séduire par la langue, mêlant "le monde antique et le parler des pubs irlandais" comme l'annonce la 4ème de couverture : mêler les demi-dieux et les héros des tragédies d'Euripide au parler terre-à-terre voire vulgaire de petits potiers au chômage est d'abord surprenant.
Mais progressivement, j'ai été séduire voire émue aux larmes. La guerre est une tragédie, pour les héros comme Hector, Hélène, Hécube ou Astyanax, mais aussi pour les simples mortels : pour les soldats blessés et détruits psychologiquement, un bouleversement pour les civils déportés en esclavage, les viols pour les femmes qui voient leurs enfants massacrés sous leurs yeux, pour les villes qui sont brûlées, calcinées et détruites. La guerre est la guerre, dans l'Iliade et les mythes, en Grèce et en Sicile antique, aujourd'hui aussi.
Et, face aux horreurs du monde, seuls l'art et l'amour peuvent permettre d'oublier, au moins un court instant : l'amour paternel, l'amitié entre anciens ennemis, le théâtre et les mots. Je garderai gravée la description de la représentation d'une tragédie au soleil couchant dans une carrière de calcaire au milieu des rats et de prisonniers affamés.
Si la guerre et ses souffrances sont universelles, la force de l'art aussi.
Commenter  J’apprécie          110
À quel point est-ce que j'aime la Grèce antique et le théâtre ? Au point d'organiser des vacances d'été pour être à Épidaure , dans le théâtre antique, le soir où la troupe de la Comédie Française y joue Électre / Orestre. Alors je ne pouvais que sauter sur la proposition de Babelio de découvrir "Un acte de gloire ", roman dans lequel deux potiers siciliens du Ve siècle avant Jésus-Christ décident de monter « Médée » et « Les Troyennes » d'Euripide avec des prisonniers Athéniens emprisonnés à dans une carrière à ciel ouvert.

L'entrée dans le roman est difficile. La brutalité de la rencontre avec les Athéniens enfermés dans cette prison à ciel ouvert qu'est cette carrière de pierre calcaire sans un abri du soleil brûlant la journée et sans protection contre le froid et les rats la nuit, subissant un traitement inhumain, provoque des images insoutenables. Difficulté également à saisir la personnalité de ces deux désoeuvrés de Syracuse, êtres meurtris par la vie et par la guerre qui vient de se terminer sur la victoire des iliens.

Lampo, le narrateur, est un personnage un peu (beaucoup) lourd, qui semble avoir peu de personnalité, jure comme un charretier et est facilement donneur de leçons. Bref, quelqu'un d'assez irritant. Il est dans l'ombre de son ami Gélin. Ce dernier est fan d'Euripide. C'est lui qui a cette idée de monter ces deux pièces avec les prisonniers. Par amour du théâtre et aussi pour permettre à quelques-uns de survivre, de boire et de manger. Des deux c'est le plus courageux, le plus instruit et le plus posé. Un personnage plus humain, plus attachant, portant en lui les séquelles du drame qui l'a marqué à vie. Ne manquant pas de culot, d'énergie et de foi en leur projet, ils vont trouver un producteur et réaliser cette utopie.

Le ton se veut moderne, avec des phrases du 21ème siècle. J'ai eu du mal tout au long de ma lecture, avec ce vocabulaire tout droit sorti d'un pub irlandais et que j'ai du mal à imaginer dans la bouche de Grecs de l'antiquité (même si je ne doute pas qu'ils savaient eux aussi pousser force jurons). Lampo m'est resté antipathique longtemps.

Au fil des répétitions le regard sur l'autre change. Lampo devient plus sérieux et en vient à considérer un athénien comme son ami, Gėlin doute mais semble mieux supporter la douleur qui le ronge depuis des années. Quant aux Athéniens prisonniers et acteurs, on ne peut que compatir devant leur sort. Mais comment la population de Syracuse recevra-t-elle ce projet fou ?

Le théâtre peut-il changer le monde ? le théâtre peut-il changer les hommes ? Questions qui restent toujours d'actualité. Ferdia Lennon apporte ici sa réponse, dans cette histoire d'amitié. Un roman où les hommes sont capables du pire comme du meilleur.

Merci aux Éditions Buchet Chastel et à Babelio pour cette lecture.
Commenter  J’apprécie          90
Je remercie Babelio et les éditions Buchet-Chastel pour l'envoi de ce livre.

L'idée est séduisante sur le papier : l'histoire de deux amis, Gélon et Lampo, vivant à Syracuse au Ve siècle avant notre ère, après la victoire contre Athènes. Les soldats athéniens vaincus sont parqués dans une carrière où on les laisse mourir de faim, mais les deux protagonistes se lancent le pari fou de les faire jouer dans une pièce de théâtre d'Euripide qu'ils mettraient en scène devant un public de Syracusains.

Le scénario et l'idée de réconcilier les peuples à travers le théâtre dans un contexte de guerre m'a immédiatement rappelé le Quatrième Mur de Sorj Chalandon. Sauf que… n'est pas Sorj Chalandon qui veut. Rien ne m'a véritablement convaincue dans Un acte de gloire : il n'est pas désagréable à lire, mais il reste à un niveau moyen sur tous les points. Je me sentais même désolée pour l'auteur en lisant dans les remerciements, à la fin, qu'il avait mis sept ans à écrire ce roman : on a davantage la sensation d'un travail bâclé, écrit d'un seul jet en un été et publié aussitôt…

Et c'est sans compter la lassante et permanente vulgarité qui caractérise le récit – et qui rend le roman « résolument moderne » selon la quatrième de couverture ! Je ne suis pas opposée à l'idée de faire parler les personnages de manière actuelle, pour les rendre plus proches de nous ou pour tout autre projet littéraire que défendrait l'auteur, mais je ne vois pas l'intérêt de la grossièreté gratuite. Pour moi, utiliser « putain » comme un signe de ponctuation ou écrire des phrases comme « il fait sombre comme dans un trou du cul », ce n'est pas le « parler savoureux des pubs irlandais » (dixit une nouvelle fois le résumé de l'éditeur) mais une façon de détourner l'attention et de cacher la faiblesse du style – et la faiblesse du roman de manière générale.
Commenter  J’apprécie          90
Comment faire théâtre dans la carrière ?

En 412 avant JC, l'orgueilleuse Athènes voit ses troupes défaites par Syracuse qui domine la Sicile de l'époque. Les Grecs sont enfermés dans les latomies, ces carrières de calcaire à ciel ouvert. Les conditions de captivité sont épouvantables, les prisonniers succombant sous le soleil ardent ou le froid, à peine nourris, cherchant les moindres failles dans la roche où s'abriter.
Négligeant le rare privilège de devancer la philosophie platonicienne en testant in vivo l'allégorie de la caverne, les Grecs s'éteignent très prosaïquement.

Jusqu'au jour où deux jeunes hommes de la Cité, Gélon et Lampo, décident d'aller nourrir ces pauvres diables, à la seule condition qu'ils puissent citer quelques vers d'Euripide. Pas Sophocle ou Eschyle, non. Euripide seulement.

De fille en anguille, sous l'impulsion de Gélon, nait une idée : monter la pièce Médée bientôt couplée aux Troyennes, dans la carrière, en choisissant les acteurs parmi les prisonniers.
La foule sera-t-elle au rendez-vous et acceptera-t-elle de voir les assaillants grecs chanter et danser ?

Ce récit, on le voit, à partir de quelques faits historiques, démarre sur une idée assez originale. Au-delà du projet théâtral, on suit le parcours du narrateur, Lampo, humble potier, pauvre et boiteux. Plutôt suiveur dans un premier temps, il va se révéler courageux et fidèle et devenir le véritable héros de l'histoire.
Car l'acte de gloire dont parle Ferdia Lennon n'est sans doute pas d'avoir donné pendant quelques jours de l'espoir à des morts en sursis, jeu somme toute un peu cruel. C'est plutôt d'avoir dépassé sa condition en risquant sa vie pour son ami, son amour et surtout ses ennemis d'hier.

Pourtant, si l'intention de Lennon est louable, je n'ai pas été complètement convaincu. le choix d'un langage moderne et populaire ne m'a pas paru très pertinent et la deuxième partie, après le désastre de la pièce (Médée ! Médée !) est un peu confuse et languissante.
Il y a de l'érudition, il y a de la farce, il y a de la réflexion sur l'Art et la politique…mais il m'a manqué le bon dosage entre farce et tragédie, pour être accroché. Rester spectateur d'un roman sur le théâtre, n'est pas forcément bon signe.
Le message en épilogue « le monde était une chose blessée, que seules les histoires pouvaient soigner » aurait nécessité sans doute, un récit plus fort pour s'exprimer pleinement au travers de ce roman.

Merci aux éditions Buchet-Chastel et à Babélio.
Commenter  J’apprécie          80
Un acte de gloire de Ferdia Lennon
En l'an 412 avant j.c. Syracuse vient d'écraser les Athéniens. Des milliers de prisonniers sont retenus dans des carrières, beaucoup meurent de la chaleur. Deux potiers, Gélon et Lampo leur rendent visite avec des outres d'eau et de vin, du fromage et des olives qu'ils offrent à ceux capables de leur réciter des extraits de textes d'Euripide, MÉDÉE de préférence, ils ne veulent ni Sophocle ni Eschyle. le soir ils vident des pichets quand ils sont en fonds et un soir c'est le fils d'un aristocrate, Hermocrate qui les abreuve généreusement, alors dans les vapeurs d'alcool, Gélon a une idée, ils vont devenir metteurs en scène, créer une pièce de théâtre comme à Athènes avec des choeurs, des masques, tout! Alors ils retournent à la carrière pour le casting de MÉDÉE. Pachès et ses yeux verts sera Jason et chez les prisonniers il connaît un homme qui faisait du théâtre, Numa,, il sera MÉDÉE. Ils trouvent dans la carrière des plastrons et des casques athéniens qu'ils vont essayer de vendre pour financer les tenues et les décors de leur pièce. Alekto va leur fournir les costumes tout en se moquant d'eux, ils n'ont jamais fait de théâtre. Ils récupèrent de l'argent avec le vente des armures athéniennes, plus qu'ils imaginaient, l'homme qui achète est un riche collectionneur. Lampo est amoureux d'une esclave qui est serveuse dans la taverne qu'il fréquente et dépense beaucoup, néanmoins avec Gélon ils commencent à travailler sur leur projet qu'ils veulent enrichir désormais, en plus de MÉDÉE, avec les Troyennes. Les répétitions commencent, reste à amener des spectateurs…
Un livre, bien écrit, qui ne manque pas d'intérêt bien que faire jouer du théâtre à des prisonniers n'ait rien d'original. C'est la confrontation des Syracusains et des Athéniens qui en fait le sel puisqu'ils ont une longue histoire de sanglantes batailles. Lampo et Gélon manquent à mon sens de personnalité et j'ai eu du mal à me laisser embarquer dans cette aventure. Ça se lit néanmoins sans déplaisir.
Merci Babelio pour cet envoi.
Commenter  J’apprécie          70
Je dois rendre une critique sur ce livre, c'est le jeu.
Je regrette un peu de l'avoir sélectionné pour tout dire. Hormis le fait que l'édition soit plutôt soignée et imprimée en caractères assez gros pour un bigleux comme moi, l'intérêt que j'ai porté à cette histoire de potiers siciliens qui se lancent dans le théâtre n'a pas duré vingt pages.
( Et il y en a 350!)
Je n'étais peut-être pas bien luné ces derniers jours pour apprécier à sa juste valeur le produit de sept années d'écriture, mais j'ai trouvé ça laborieux. Les aventures vaicues par ces personnages vaguement foutraques m'ont laissé de marbre, la crudité des très (trop?) nombreux dialogues m'a littéralement empêché d'adhérer au contexte pseudo-antique syracusain. Même à grand renfort de consommation de vin de l'Etna, les tribulations d'un boiteux coiffé à l'huile d'olive amoureux d'une belle esclave Lydienne ne m'a jamais convaincu.
Pas vraiment sublime cette façon de traiter de l'art théâtrale et de son pouvoir de guérison.
Je suis certainement passé à côté de quelque chose....
Sorry!
Commenter  J’apprécie          50



Lecteurs (72) Voir plus



Quiz Voir plus

Titres d'oeuvres célèbres à compléter

Ce conte philosophique de Voltaire, paru à Genève en 1759, s'intitule : "Candide ou --------"

L'Ardeur
L'Optimisme

10 questions
1297 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature française , roman , culture générale , théâtre , littérature , livresCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..