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Citations sur Le désir, une philosophie (41)

Lorsque nous sommes pris au piège de l’insatisfaction permanente, de la comparaison sociale, de l’envie, de la convoitise, de la passion amoureuse, nous donnons raison à Platon. Mais lorsque nous sommes portés par la joie de créer, de grandir, de progresser, d’aimer, de déployer nos talents, de de nous accomplir dans notre activité, de connaître, nous donnons raison à Spinoza.
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Spinoza reprend cette idée et la met au cœur de toute sa philosophie éthique : le désir est la puissance vitale qui mobilise toutes nos énergies et, bien orienté par la raison, lui seul peut nous conduire à la joie et au bonheur suprême (la béatitude).
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C’est Platon, le plus célèbre disciple de Socrate, qui a le mieux théorisé cette dimension insatiable du désir humain sous cette forme du manque : « Ce qu’on n’a pas, ce qu’on n’est pas, ce dont on manque : voilà les objets du désir et de l’amour.»
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Le désir est ainsi compris comme le moteur de l’action, comme la puissance vitale qui nous libère de la sidération, quelle qu’en soit la cause.
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Le mot « désir » vient du verbe latin desiderare, formé à partir de sidus, sideris, qui désigne l’astre ou la constellation d’étoiles. Il existe deux interprétations radicalement opposées de cette étymologie. On peut interpréter desiderare comme « cesser de contempler l’étoile », ce qui renvoie à l’idée d’une perte, d’un manque, d’un « déboussolement ».
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On peut observer l’extrême diversité des objets du désir chez l’être humain, mais aussi déterminer quelques grandes catégories. Platon établit une distinction entre la recherche d’un bien sensible et celle d’un bien rationnel, la première apportant un plaisir corporel, tandis que la seconde apporte une satisfaction de l’esprit. Aristote préfère souligner que le bien recherché peut être réel ou illusoire : « C’est toujours l’objet de l’appétit qui imprime le mouvement, mais cet objet est soit le bien, soit l’apparence du bien.
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L’aversion, à l’inverse, désigne le mouvement qui nous pousse à nous éloigner de ce que l’on perçoit comme mauvais. Même s’il semble parfois se confondre avec l’instinct ou le besoin, le désir humain comporte à la fois une part imaginative et une part consciente qui le rendent beaucoup plus complexe. Ce n’est pas la même chose de ressentir le besoin de nous nourrir (la sensation de faim) et de désirer manger un plat particulier, qui éveille en nous des souvenirs heureux, dans un cadre que l’on aime et avec quelques bons amis. On le voit aussi bien à travers le désir sexuel qu’on ne saurait réduire à l’instinct de survie de l’espèce ou à la simple satisfaction d’un besoin physiologique.
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Je suis convaincu que nous ne retrouverons notre liberté et une joie véritable qu’en cultivant l’élan vital, en réveillant nos désirs les plus personnels et en les orientant vers des objets qui nous font grandir, qui donnent du sens à nos vies, qui nous permettent de nous réaliser pleinement selon notre nature singulière.
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L’être humain doit apprendre à réguler ses désirs : c’est le fondement même de l’éducation et de la civilisation. À partir de ce constat unanime, plusieurs chemins de régulation du désir se dessinent : celui de la loi religieuse, qui a prévalu très longtemps et qui continue d’exercer une forte influence ; celui de la philosophie grecque et des courants de sagesse d’Orient, qui s’appuient sur la raison afin d’ordonner les désirs, de les limiter et parfois de les supprimer ; celui, enfin, développé par Spinoza, qui propose plutôt une juste réorientation des désirs, sans pour autant viser à diminuer la force désirante de l’être humain, conçue comme le véritable moteur de nos existences.
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Que vaudrait une vie sans désirs ? C’est la variété et l’intensité de nos désirs qui nous poussent à agir et qui nous donnent le sentiment d’être pleinement vivants. L’absence de désir – dont la dépression est un symptôme moderne – signe l’affaissement de notre puissance vitale.
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