Les enquêtes de Brunetti : Mort à la Fenice - Mort en terre étrangère - Un Vénitien anonyme

Pourquoi ne prenez-vous pas de notes ?
Brunetti s'autorisa la plus fin des sourires.
"Oh, je n'oublie jamais un mot de ce que vous me dites, monsieur le vice-questeur."

Pour des raisons qu'il n'avait jamais pu tout à fait élucider, elle lisait tous les matins un journal différent et couvrait ainsi l'ensemble de l'éventail politique de la droite à la gauche - et en trois langues, l'italien, le français et l'anglais. Des années auparavant, au début de leurs relations et à une époque où il la comprenait encore moins, il lui avait posé la question. Sa réaction, se rendit-il compte des années plus tard, était frappée au coin de la logique : "J'ai envie de savoir de combien de façons différentes on peut présenter les mêmes mensonges.

Il sentit l'odeur fleurie de son shampooing et remarqua à sa tempe, pour la première fois, quelques fils argentés qui le laissèrent tremblant à l'idée de fragilité que cela éveillait en lui.
(Mort à la Fenice)

Elle releva la tête, s'aperçut que son mari l'avait surprise qui volait ses propres enfants, et lui adressa un sourire éblouissant. Un policier, époux d'une voleuse, père d'une fondue d'ordinateur et d'un anarchiste.

(...) Pendant un opéra, c'est le chef d'orchestre qui donne sa cohérence à la représentation, qui veille à ce que les attaques tombent pile en mesure - à ce que la scène et la fosse restent synchronisés, si vous préférez. Le chef doit aussi veiller à ce que l'orchestre ne joue pas trop fort, que la montée des crescendo soit sensible, mais sans qu'elle ne vienne noyer, cependant, la voix des chanteurs. Quand il sent que cela risque de se produire, il peut les faire jouer plus doucement d'un mouvement de la baguette ou en posant un doigt aux lèvres."
(Mort à la Fenice)

Ah c'était donc cela, comprit soudain le policier, surpris de n'avoir relevé aucun des indices.
Paola lança à son mari un regard d'avertissement tout à fait inutile. Le côté excessif du personnage lui plaisait.
(Mort à la Fenice)

« Un travesti, prostitué, en robe, avec la tête enfoncée et le visage écrabouillé. »