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3,43

sur 129 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
À mon goût, pas le meilleur Brunetti mais comme nous sommes à Venise, on aime bien s'y promener. Dans ce "Brunetti en trois actes", il m'a manqué les repas de famille chez le commissaire, les digressions de celui-ci , ses réflexions de lecture, les discussions avec Paola...On a moins de tout ça dans cet opus. Les relations avec son équipe et sa hiérarchie, par contre ,sont encore bien présentes et toujours aussi amusantes. Pourquoi en "trois actes ? Parce que nous sommes à l'opéra et que la cantatrice, Flavia, une vieille amie de Brunetti est victime d'un "stalker", un fan traqueur, harceleur et que le tout ne se résoudra qu'au 3e acte de Tosca. C'est convenu, c'est Donna Leon, c'est Brunetti et c'est surtout Venise. Merci à #NetGalley pour cette lecture.
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Douze ans après sa fabuleuse interprétation de la Traviata sur la scène de la Fenice, Flavia Petrelli est de retour à Venise, cette fois dans La Tosca de Puccini. Mais même si les Vénitiens l'ovationnent chaque soir, la diva est anxieuse. Un fan la traque dans sa tournée, la poursuivant de ville en ville, l'inondant de roses jaunes. A priori rien d'inquiétant mais Flavia se sent menacée et s'en ouvre au commissaire Brunetti lors d'un dîner organisé chez ses beaux-parents. Par amitié pour la cantatrice, le policier se lance dans une enquête officieuse qui finalement va devenir officielle quand une jeune chanteuse est agressée en ville. le fan serait-il jaloux des compliments que Flavia avait adressés à la jeune fille ? Les proches de la diva sont-ils en danger ? Epaulé par le fidèle Vianello et la toujours pleine de ressources Signora Elletra, Brunetti va traquer le traqueur.

Après vingt-quatre enquêtes, on connaît bien la routine de Donna Leon et de son commissaire, Guido Brunetti : une intrigue plutôt soft, des repas en famille, des expressos pris au coin d'un comptoir, des entretiens pince-sans-rire avec le vice-questeur Patta, les exploits d'Elletra et les promenades dans les calle de la Sérénissime.
Ici, on le suit à l'opéra, côté coulisses. Si elle peut faire rêver, la vie d'une cantatrice célèbre n'est pas faite que de paillettes. Entre tournées éreintantes et répétitions fastidieuses, la pauvre Flavia vit le plus souvent séparée de ses enfants et si, une fois sur scène, elle donne le meilleur d'elle-même, son travail ne s'arrête pas là. Une fois le rideau baissé, il faut encore répondre aux sollicitations des nombreux fans qui se bousculent à la sortie des artistes. Et parfois, un fan peut se montrer plus entreprenant, plus menaçant lorsque son amour confère à la folie.
Cette série est rarement décevante. A force de les côtoyer, on s'est attaché à Brunetti, sa famille, ses collègues, à ses enquêtes tout en lenteur. Ce tome ne fait pas exception, familier et réconfortant.
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Pas de sang, pas de violence. Ou presque. C'est ainsi que beaucoup décrivent les romans policiers de Donna Leon et son Brunetti en trois actes ne fait pas exception à la règle. Pour tout dire, c'est probablement son roman qui suit le plus cette règle compte tenu qu'il n'y a aucun meurtre commis. «Seulement» une jeune femme attaquée et jetée à l'autre puis un homme d'âge mur ayant reçu des coups de couteaux, lesquels, évidemment, sont racontés. le lecteur ne saurait «voir» ça. Et ces éléments ne constituent pas le moteur de l'enquête principal, ils ne surviennent que passé le premier tiers. Mais là, je fais tout à l'envers.

Brunetti en trois actes commence non pas avec l'inspecteur vedette mais plutôt avec la cantatrice Flavia Petrelli. Les cinquante premières pages ne concernent qu'elle. Flavia qui chante à l'opéra, Flavia qui salue son public, Flavia qui se change, etc. Et Flavia qui reçoit des roses en grande quantité, incluant dans sa loge où personne ne devrait avoir accès. C'est suspect. Aurait-elle un fan prêt à tout pour lui plaire ?

Heureusement, elle peut compter sur des admirateurs innofensifs comme Guido Brunetti et son épouse Paola. L'inspecteur se rend compte immédiatement que quelque chose cloche (surtout quand des roses sont aussi retrouvées à l'intérieur du domicile de la chanteuse et qu'on lui envoie un collier valant une fortune) et les incidents qui touchent des personnes cotoyant Flavia Petrelli le convainquent.

Brunetti en trois actes est un roman policier original (j'ai rarement vu des polars aborder le thème des admirateurs dangereux) mais, malheureusement, son développement est long et parfois ennuyeux. L'enquête est lente à décoller et les indices, qui arrivent au compte-goutte, donnent l'impression d'arriver à point sans que les policiers aient beaucoup à y voir. Quant au dénouement, eh bien, je vous laisserai en juger.

Une amie m'avait prêté une pile de romans de Donna Leon, c'était l'avant-dernier. Je lirai le dernier et, après, je crois que j'en aurai fini avec cette auteure.
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Cantatrice star de la Tosca de Puccini, la belle Flavia Petrelli n'en croit pas ses yeux : à la fin d'une représentation à la Fenice de Venise, elle reçoit une avalanche de roses jaunes au moment où elle salue un public conquis par sa prestation.

De retour dans sa loge, des centaines de roses – toutes ambrées – l'attendent dans des vases hors de prix... En arrivant à l'appartement que lui prête son ex-amant le marquis d'Istria, rebelote : le hall d'entrée de l'immeuble est envahi par les nuances ambrées...

Peu habituée à un hommage tant appuyé, la chanteuse prend carrément peur quand elle s'aperçoit que personne ne sait qui lui a fait cette offrande. Intrigué lui aussi par cette affaire, le commissaire Brunetti réussit à convaincre le vice-questeur Patta de le laisser enquêter...

J'ai passé un moment agréable en découvrant cette trame qui tourne autour du petit monde de l'opéra. J'ai senti le caractère italien des protagonistes, mais j'ai eu plus de mal à saisir l'ambiance de Venise. Un peu comme si cette ville hors du commun ne jouait qu'un rôle assez secondaire qui parvient au lecteur de façon étouffée, comme si un cinéaste avait placé de la gaze sur sa caméra.

On n'apprend rien sur l'histoire de la cité des doges, on n'en perçoit pas les odeurs (pourtant fortes) ni les jeux de lumière sur ses façades décrépies qui génèrent par ailleurs ce sentiment d'assister au crépuscule d'un monde au passé si glamour (Casanova, Vivaldi, Corto Maltese…)

A priori, je ne garderai pas ce roman longtemps en mémoire. Il m'a certes agréablement distrait, mais il a été loin de me nourrir. Au final, un polar tout en arrondis, idéal pour se reposer durant un week-end pluvieux après une semaine intense.
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Quand les pluies de roses jaunes s'accumulent aux pieds de la célèbre diva Flavia Petrelli, il est temps de faire appel au commissaire Brunetti avant que l'obsession ne bascule vers le drame.
Entre les coulisses de la Fenice et les promenades nocturnes dans une Venise fantomatique, Donna Leon nous concocte un agréable roman policier sur fond de bourgeoisie vénitienne et de folie de fans d'opéra.
Comme toujours chez l'autrice, la cité lacustre reste le point central de l'histoire, à la fois magnétique, attirante et récurrente. L'intrigue quant à elle demeure secondaire.
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Je croyais apprécier Donna Leon, en fait c'est Brunetti, sa vision de la vie, sa petite famille, sa simplicité, ses goûts culinaires, sa connaissance de Venise et des vénitiens, que j'apprécie.
Parce que les cent premières pages de ce livre sont, à l'instar des Joyaux du paradis, un petit plaisir que l'auteure, grande amatrice d'opéra, s'offre pour son plaisir, et sans doute celui de mélomanes, mais qui restent d'assez peu d'intérêt, pour qui ne partage pas son enthousiasme pour ce genre musical.
La suite évolue un peu vers le policier, lorsque, incident par incident, on s'aperçoit que Flavia, cantatrice célèbre, déjà croisée dans Mort à la Fenice, est victime d'un ou d'une fan qui lui expédie des tombereaux de roses jaunes et multiplie les preuves de sa présence autour de la vedette.
Pour autant, c'est un Brunetti, il ne faut pas en attendre un enchaînement de scènes d'actions. Tout cela est plus calme, plus feutré. D'autant que Brunetti vieillit, il a des moments de vide et puis il repart. La questure, sous l'emprise de Patta et du lieutenant Scarpa, reste un sac de noeuds, où heureusement la signorina Elettra et le sympathique Vianello continuent de soutenir l'intègre Brunetti.
Donna Leon a voulu ici concilier tout à la fois ses fidèles lecteurs, ceux qui se régalent de ces personnages typés issus de la vie quotidienne italienne, et son amour de la musique. A tel point, qu'en de nombreux moments, notamment sur la fin, on a l'impression qu'elle pallie par l'écrit son envie de mettre en scène un opéra, en choisir les décors, les solistes et guider leur jeu.
Certains critiques adulent cette façon de faire, je suis plus perplexe. Donna Leon a fait mieux, sur des sujets plus simples.
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RAS. le livre se lit facilement, mais bon, je me lasse un peu des enquêtes de Brunetti.
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Dans son livre Sans Brunetti qui regroupe des textes écrits entre 1972 et 2006, Donna Leon évoque à de nombreuses reprises sa passion pour l'opéra. Elle fait partie des amateurs passionnés qui n'hésitent pas à se déplacer à l'étranger pour entendre une de ses cantatrices préférées. Brunetti en trois actes nous fait partager son amour pour cet univers et pour un lieu exceptionnel, la Fenice à Venise. Certes, elle égratigne au passage la programmation actuelle de cet endroit prestigieux mais la magie demeure.

Pour ce nouvel opus, le commissaire retrouve la diva Flavia Petrelli, un des personnages du premier roman de la série: Mort à la Fenice. La cantatrice, qui interprète la Tosca dans l'opéra éponyme, est inquiète. Elle est habituée depuis longtemps à être l'objet d'une admiration débordante de la part de ses fans et s'y prête volontiers. Mais les derniers mois ont vu apparaître une forme d'hommage qui l'angoisse. Des roses jaunes tombent des balcons, jonchent le sol de sa loge, s'amassent à la porte de son appartement. Elle les jette et reçoit un mot anonyme lui reprochant son attitude. Flavia Petrelli confie son désarroi au commissaire Brunetti qui, s'il juge ce comportement déplacé, estime qu'il n'est pas illégal. Ce n'est qu'au moment où cet admirateur trop empressé en vient à s'attaquer aux personnes appréciées par la chanteuse qu'il peut ouvrir une enquête.

Ce roman nous plonge au coeur de la Fenice, nous permet de vivre la Tosca depuis les coulisses et de mieux comprendre le quotidien au combien exigeant des chanteurs d'opéra. Donna Leon ne déroge pas non plus à la règle tacite qui s'est peu à peu établie avec ses lecteurs. Elle nous offre les traditionnels repas en famille chez les Brunetti, occasion de découvrir des spécialités de la Sérenissime. Elle nous amène aussi à la questure où Electra, la "secrétaire" a entamé une grève illimitée pour contrer une décision de l'odieux Scarpia, le renvoi d'Alvise, policier aussi dévoué que limité.

J'ai trouvé les premières pages laborieuses, la description des dernières scènes de l'opéra sont assez peu évocatrices de la tension dramatique qu'elles contiennent.Je me suis même interrogée sur la traduction, tant la construction de certaines phrases est confuse ou maladroite. Par la suite, je me suis laissée emporter par la petite musique des "Brunetti", un air familier que l'on a toujours plaisir à écouter, même s'il tourne parfois à la rengaine.
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C'est le premier »Brunetti » que je lis ,attirée par une publicité dans une gare.
Je reste perplexe tout d'abord concernant l'ambiance du roman.,car si l'inspecteur est sympathique et plein d'allant , la cantatrice est triste comme un jour sans pain.. Ce qui est agréable c'est qu'on revoit Venise surtout de mémoire car Madame Leon ne s'est pas embarassée de trop de descriptions.Mais cela crée une nostalgie et l'envie de se perdre à nouveau dans le labyrinthe des » calle « uniques au monde.et de prendre enfin des billets pour une représentation de la Tosca à la Fenice. ( très longtemps fermée pour travaux).
Cependant l'intrigue est bien mince et le dénouement reste obscur comme si il y avait un tome II à cette histoire
Un peu déçue tout de même.
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Comme à son habitude dans ce nouvel opus de l'Américaine Donna Leon, vivant à Venise depuis plus de 30 ans, Brunetti fait du Brunetti. Mais, à notre avis, Donna Leon a fait du mauvais Donna Leon. En faisant rejaillir une actrice des origines, Flavia Pettrelli, une cantatrice de son premier roman (Mort à la Fenice), l'auteure montre, une nouvelle fois, son amour immodéré de l'opéra. C'est le prétexte principal d'un scenario assez plat avec une intrigue banale - le harcèlement d'un(e) fan - dans lequel elle s'est épuisée. Dès lors, Brunetti qui tombe toujours sur des enquêtes par hasard, va tenter de résoudre, ce problème, vital pour la cantatrice.
Si le mobile, la jalousie, est rapidement mis à jour, la famille de Brunetti, Paola sa femme, Raffi et Chiara ses enfants sert de support à des ressorts psychologiques parfois fumeux, boiteux, mais aussi des plages de réflexion. Les dialogues de Brunetti avec la délicieuse Elletra, la secrétaire du vice-questeur Patta sont par contre les moments agréables du récit. On aurait pourtant aimé que l'antagonisme qui les oppose au lieutenant Scarpa soit un peu plus présent dans le roman. On en parle sans qu'il n'intervienne aucunement. le scenario aurait gagné à le mettre en scène.
On pense visiblement que Donna Leon a eu du mal avec un épilogue qui manque de crédibilité. En rapprochant celui-ci de la Tosca, elle nous concocte une fin ennuyeuse. Mais après tout, les amateurs d'opéra y trouveront peut-être leur pâture et un intérêt.
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