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Les enquêtes du commissaire Brunetti tome 1 sur 31

William Olivier Desmond (Traducteur)
EAN : 9782020340373
283 pages
Seuil (02/04/1998)
3.57/5   533 notes
Résumé :
Les amateurs d'opéra sont réunis à la Fenice de Venise où ce soir-là, Wellauer, le célébrissime chef d'orchestre allemand, dirige La Traviata.
La sonnerie annonçant la fin de l'entracte retentit, les spectateurs regagnent leur place, les musiciens s'installent, les brouhahas cessent, tout le monde attend le retour du maestro. Les minutes passent, le silence devient pesant, Wellauer n'est toujours pas là... Il gît dans sa loge, mort. Le commissaire Guido Brune... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (89) Voir plus Ajouter une critique
3,57

sur 533 notes
Pour son premier roman, Donna Leon montre déjà sa maîtrise et son sens du suspense, où la dimension humaine est parfaitement rendue à travers le personnage du commissaire Brunetti.
Le lecteur est aux premières loges de cette enquête grâce à l'écriture très imagée de l'auteure, qui nous entraîne dans le décor majestueux des ruelles pavées de la Sérenissime Venise, qui devient un personnage en soi.
Le commissaire Brunetti déambule dans ses rues pavées qu'il connaît par coeur et où il est chez lui.
Personnage assez atypique dans les romans policiers, sa fausse nonchalance n'a d'égal que son flair et son sens du devoir auquel il se tient comme un chef d'orchestre à sa partition.

Le récit instaure un jeu subtil entre mensonges et vérités qui trouve de multiples échos dans nos modes de vie contemporain où l'apparence prévaut souvent sur la réalité.


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Pour découvrir Donna Leon et les aventures du commissaire Brunetti, autant débuter par la toute première enquête publiée en 1992, Mort à la Fenice !

Rencontrée à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, cette auteur américaine vivant depuis plusieurs dizaines d'années à Venise possède un petit humour italo-américain charmant. Et cela transparaît dès le premier roman policier qu'elle publie. Mort à la Fenice suit l'enquête du commissaire Brunetti sur la mort du grand chef d'orchestre Wellauer alors en représentation au théâtre de la Fenice. On comprend très vite que cet enquêteur de la police publique est à la fois humain, rigoureux et parfois hors des cases hiérarchiques. Cela se ressent dans le déroulé de l'intrigue : des rapports professionnels tendus, des conceptions très personnelles de la famille parfaite et un passé potentiellement problématique, il est clair que ce cher génie de Wellauer avait de quoi susciter la haine.
Toutefois, l'ambiance est particulière, elle aussi. On s'amuse surtout à suivre les pérégrinations du commissaire Brunetti dans les rues et canaux vénitiens. Bien souvent, au détour d'un début de chapitre, on ressent ce que vit sûrement Donna Leon en sortant de chez elle, comme elle le glissait encore dans une conférence à la 25e Heure du Livre du Mans 2014, où elle était l'invitée d'honneur.

Nostalgie de la splendeur d'antan, beauté des monuments encore restants et atmosphère forcément méditerranéenne sont de sortie. C'est déjà pas mal pour un premier polar, le début d'une longue série.

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Cela faisait déjà quelques années qu'une amie m'avait parlé de ce roman et lorsque mon chemin a croisé le sien au détour d'une boîte à livres, je me suis souvenu de son conseil et me suis lancée dans une lecture que je pensais légère.

Et en effet, on est ici en présence d'un polar soft, rien de sanglant, pas de suspense et des personnages calmes (un comble pour des Italiens !) et des rebondissements quasi inexistants. Mettez là-dessus ma détestable habitude de découvrir le coupable à la moitié du roman et vous pourriez en juger que ma lecture fut désastreuse.

Et bien non, pas tout à fait car si côté enquête, mon intérêt a piétiné, côté décor, j'ai apprécié d'être plongée dans la Venise des années 90 (que c'est reposant une narration d'avant l'ère digitale et ses facilités technologiques, ça y est, je parle comme une vieille !) puisque Venise fait partie des endroits que je préfère au monde (je parle de l'infime partie du monde que je connais).

Le commissaire Brunetti ("Mort à la Fenice" est le premier opus de la série que Donna Leon lui consacre) est sympathique mais pas si attachant que cela, il manque pour nous le rendre familier plus de détails physiques et comportementaux, à mon avis.

Mais je reviens à ce que je disais, j'ai pris plaisir à me promener dans Venise et à sentir son atmosphère si particulière. J'ai eu l'impression, en somme, de lire un roman policier qui avait l'ambition d'égaler un roman d'Agatha Christie, mais qui, au final, n'a que le mérite de témoigner de l'intérêt de son auteure (américaine) pour cette ville où elle réside, si j'ai bien compris.

Une enquête qui sera vite oubliée mais qui m'aura aussi procuré le plaisir de me replonger dans la "Traviata" de Verdi, opéra que j'ai eu le plaisir d'entendre il y a quelques années en... Suède !


Challenge MULTI-DEFIS 2022
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Ce tout premier volume des enquêtes policières du commissaire Brunetti nous permet de découvrir la ville de Venise et un mode de vie bien particulier.
Le commissaire Brunetti n'est pas l'archétype du policier solitaire, dépressif et alcoolique tel qu'on en voit beaucoup actuellement, non, lui est marié et heureux en ménage, il a deux enfants, il aime manger, boire et profiter de la vie, au point de rentrer déjeuner en famille même en plein milieu d'une enquête.
Dans cet opus, il va devoir faire la lumière sur le meurtre d'un chef d'orchestre de renom, qui bien que mondialement connu, semblait être un personnage fort déplaisant.
Cette enquête va surtout être une quête, celle de la vérité sur un homme au passé mystérieux et dont personne n'a vraiment envie de parler.
J'ai beaucoup aimé parcourir les ruelles et les canaux de Venise avec Brunetti, un homme relativement intègre dans une ville où la corruption est partout.
A noter que les enquêtes de Brunetti sont généralement sans violence excessive.
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Ah, quel bonheur ! La Traviata ! La Traviata dirigée par l'immenses Wellauer, le célébrissime chef d'orchestre allemand, le dernier des géants ! Et la soprano, Flavia Petrelli ! Et le tout à la Fenice ! A Venise ! Quel régal, mes amis ! Quel régal ! … Bizarre, cet entracte ! Pourquoi s'éternise-t-il ? … Ah, ben, ça alors ! Ce n'est pas Wellauer qui reprend les rênes de l'orchestre ? … Mais que se passe-t-il ?

Critique :

Première enquête du commissaire Guido Brunetti, « Mort à la Fenice » nous permet de nous familiariser avec la personne de ce sympathique policier aux méthodes d'investigation douces, de sa belle épouse, de son fils et de sa fille… Et de sa très aristocratique belle-famille, très riche et ô combien influente. Mais il y a un personnage qui va devenir incontournable, et quel personnage ! Venise ! Venise vue de l'intérieur ! Venise vue par les yeux d'une Américaine qui semble être devenue aussi Vénitienne que peut l'être une dame née sur place. Donna Leon semble connaître la ville et ses habitants sur le bout des doigts. Pas mal pour Américaine !

Et l'intrigue ? Me demanderez-vous. Intéressante. Un immense chef d'orchestre allemand trouvé mort, empoisonné dans sa loge pendant l'entracte… Voilà de quoi donner des cauchemars à la police italienne. Vite ! Vite ! Il faut trouver le coupable ! le coupable ? Vraiment ? Et si c'était une coupable ? Ce n'est pas pour dire, mais la Flavia Petrelli, elle a un sacré caractère et sa relation avec Wellauer était loin d'être au beau-fixe. C'est que Wellauer était très conservateur et que les moeurs de cette Petrelli qui préfère les femmes aux hommes sont contre nature, n'est-ce pas ? Et frau Wellauer, bien plus jeune que son mari… Mais ne soyons pas sexistes ! le metteur en scène n'a guère apprécié ses entrevues avec le grand chef d'orchestre qui lui a refusé un rôle pour son ami… N'oublions pas que même si Wellauer est passé au travers de la campagne de dénazification, il était tout de même très proche des sommités du 3e Reich… Se pourrait-il qu'il s'agisse d'une vengeance dont la cause remonterait des décennies en arrière ? Ah, oui, Wellauer était aussi un « homme à femmes » … Et si c'était une de ses amantes déçues ?

Ce ne sont là que quelques pistes pour Brunetti… Mais il n'a guère le temps de s'éterniser, son supérieur, Patta, un sublime abruti, le presse de remettre son rapport…

Je n'ai pas été particulièrement enthousiasmé par la lecture de ce roman. Pas non plus de quoi le jeter aux flammes… L'intrigue me semblait intéressante, mais le traitement est longuet.
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Citations et extraits (63) Voir plus Ajouter une citation
Jadis capitale des plaisirs de tout un continent, Venise n'était plus qu'une ville de province somnolente plongée dans un quasi-coma après neuf ou dix heures du soir. Pendant les mois d'été, elle pouvait s'imaginer revenue au temps de sa splendeur galante, tant que les touristes payaient et que le beau temps se prolongerait ; mais en hiver, elle n'était plus qu'une vieille mémère fatiguée, seulement désireuse de se couler de bonne heure sous sa couette et de laisser ses rues désertées aux chats et au passé.
Ces heures étaient cependant celles où Venise était la plus séduisante, pour Brunetti, les heures où lui, pur Vénitien, sentait le plus vivement la présence de son ancienne gloire. L'obscurité de la nuit dissimulait la mousse qui envahissait les marches du palais, le long du Grand Canal, faisait disparaître les fissures des églises et les plaques d'enduit manquantes aux façades des bâtiments publics. Comme beaucoup de femmes d'un certain âge, la ville avait besoin de cet éclairage trompeur pour donner l'illusion de sa beauté évanouie. Une embarcation chargée de barils de lessive ou de choux devenait, la nuit, une silhouette inquiétante en route vers quelque destination mystérieuse. Les brouillards, si fréquents en ces jours d'hiver, métamorphosaient objets et gens, y compris les adolescents à cheveux longs partageant une cigarette à un coin de rue, en fantômes mystérieux du passé.
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- On dirait que vous cherchez à l’excuser, observa la vice-questeur. Est-elle jolie ? »
Brunetti comprit que Patta devait avoir compris la différence d’âge qui existait entre Wellauer et sa veuve.
« Oui, à condition d’aimer les grandes blondes.
- Vous ne les aimez pas ?
- Ma femme ne m’y autorise pas, monsieur. »

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Jadis capitale des plaisirs de tout un continent, Venise n’était plus qu’une ville de province somnolente plongée dans un quasi-coma après neuf ou dix heures du soir. Pendant les mois d’été, elle pouvait s’imaginer revenue au temps de sa splendeur galante, tant que les touristes payaient et que le beau temps se prolongeait ; mais, en hiver, elle n’était plus qu’une vieille mémère fatiguée, seulement désireuse de se couler de bonne heure sous sa couette et de laisser ses rues désertées aux chats et au passé.
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Chez mes copines, quand leur mère ne travaille pas, comme maman, c’est leur père qui décide de tout, où ils vont en vacances, tout. Et certains ont même des maîtresses. » Cette dernière remarque fut émise d’un ton moins sûr, presque comme une question. « Et s’ils le font, ce sont parce que ce sont eux qui gagnent l’argent, et c’est pourquoi ce sont eux qui doivent dire aux autres ce qu’il faut faire. » Paola, elle-même, songea-t-il, n’aurait pu résumer aussi succinctement le système capitaliste. En réalité, c’était sa femme qu’il entendait par la voix de Chiara.

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- [...] Pendant un opéra, c'est le chef d'orchestre qui donne sa cohérence à la représentation, qui veille à ce que les chanteurs respectent la mesure, à ce qu'ils soient soutenus par l'orchestre, à ce que les attaques tombent pile en mesure - à ce que la scène et la fosse restent synchronisées, si vous préférez. Le chef doit aussi veiller à ce que l'orchestre ne joue pas trop fort, que la montée des crescendo soit sensible, mais sans qu'elle ne vienne noyer, cependant, la voix des chanteurs. Quand il sent que cela risque de se produire, il peut les faire jouer plus doucement d'un mouvement de la baguette ou en portant un doigt aux lèvres.
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