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Critique de lalahat


La Petite fille de ses rêves est le17ème roman de la série des Brunetti. Il y est question d'une secte à laquelle le commissaire doit s'intéresser à la demande de son ancien camarade d'école, Antonin Scallon, qui a été missionnaire en Afrique et occupe maintenant un poste d'aumônier à l'hôpital civil.
Le roman s'ouvre sur l'enterrement de la mère de Brunetti. le commissaire est plutôt d'humeur morose. Il est assez déstabilisé et observe avec une certaine distance le rituel catholique des funérailles. Brunetti est lui-même non-croyant. Il éprouve une réelle répulsion envers Antonin Scallon, mais il sait garder son sang-froid.
Paola, l'épouse de Brunetti est heureusement à ses côté, avec ses enfants Raffi et Chiara. 

Venise est bien sûr le personnage principal, comme dans tous les romans de Donna Leon. Elle dissèque le microcosme qu'elle connaît bien puisqu'elle y a vécu longtemps ( mais elle réside aujourd'hui dans un petit village suisse). Dans cet opus, elle se focalise sur le milieu des sectes et sur la religion. La scène de l'enterrement du début du roman qui s'enchaîne avec la démarche du prêtre, Antonin Scallon, auprès de Brunetti, traduit la défiance de l'auteur vis à vis des religions, sectaires ou non. Via son protagoniste, Donna Leon exprime le rejet des traditions et rites religieux qui visent au mieux à rassurer les personnes sur la mort, et au pire maintiennent le peuple dans l'ignorance, la soumission et la culpabilité pour le manipuler plus aisément. le roman se referme aussi sur un enterrement. Ainsi, il semble que la boucle soit bouclée.

L'enquête, contrairement à ce qu'on attend, n'a rien à voir avec les sectes. Elle ne démarre que tardivement, page 109, lorsque le cadavre d'un enfant est découvert immergé dans un canal. C'est dans le milieu des Roms qu'elle va se mener.

L'approche de Donna Leon est intéressante car bien nuancée. Vianello, l'inspecteur et Brunetti lui-même sont partagés entre un sentiment d'empathie pour ces exclus de la société et un agacement non dissimulé pour la mentalité qui les caractérise. Comme toujours, l'auteur dénonce l'injustice et la corruption au sein des institutions du pays.

Brunetti promène son élégante silhouette dans les calle de Venise, fait halte devant la Salute pour l'admirer quelques instants au soleil, un peu comme le Palomar d'Italo Calvino. Il se montre assez nonchalant, se repose beaucoup sur Paola pour la tenue de la maison, les repas ( toujours décrits avec force détails ) et l'éducation des enfants. Il est toujours frustré dans ses démarches et empêché de mener l'enquête comme il l'entend par son supérieur hiérarchique. Il se ressource auprès des siens. La famille est le lieu où tout se discute. Paola est une sorte de guide pour Brunetti. Il trouve son équilibre au sein de son foyer.
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