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Citations sur La fin du 7e jour (16)

- Quand les deux premiers malades sont arrivés, expliqua Zdanovski, le médecin de garde a pensé à un simple syndrome grippal, à un virus quelconque. À ce moment-là, en effet, la fièvre, la toux, les céphalées, tout indiquait quelque chose de ce genre. Mais avec les expectorations, l'augmentation brusque de la température et la multiplication des cas, il a évidemment fallu envisager autre chose.
- De quoi s'agit-il, selon vous ?
- Je ne le sais pas encore. La rapidité à laquelle évolue la maladie ne ressemble à rien de connu. Il y aurait peut-être une hypothèse, très inquiétante, mais je ne peux me prononcer avant d'avoir vu les radios et les résultats du laboratoire.
- Mais si les résultats confirment vos craintes ? demanda Krilko.
- Rien n'est encore sûr, je le répète, mais tout ceci fait, hélas ! penser à une forme rare de la maladie du charbon, le charbon pulmonaire. Vous imaginez les conséquences. J'espère que je me trompe.
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- Krilko, dit-il, il se passe quelque chose d'anormal. En moins de deux heures, nous venons d'avoir douze cas bizarres, tous semblables. (..)
Comme l'avait dit Zdanovski, les symptômes étaient identiques et ces gens se plaignaient des mêmes douleurs dorsales et des mêmes maux de tête. Ils étaient arrivés avec une température variant, selon les cas, de 39 à 39,5 degrés ; tous avaient, au bout d'une heure, dépassé.39,8. Presque tous, à présent, toussaient fortement, s'arrachant, par de pénibles raclements de gorge, de filandreuses expectorations brunâtres qui maculaient les draps.
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Tiré de son sommeil par le médecin de garde responsable du service des urgences, il se rendit compte en arrivant sur place qu'une agitation insolite animait le bâtiment des admissions. Des voitures se présentaient devant le porche, tandis que des ambulances allaient et venaient par-derrière. Des unes et des autres, les infirmiers faisaient descendre des malades épuisés auxquels la sueur faisait des visages ombreux et vernis. Le docteur Zdanovski, spécialiste des maladies infectieuses, que l'on avait appelé une heure auparavant, vint à sa rencontre.
- Krilko, dit-il, il se passe quelque chose d'anormal. En moins de deux heures, nous venons d'avoir douze cas bizarres, tous semblables.
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La chute du corps dans la haute cuve du broyeur central souleva un geyser de boue fluide, qui éclaboussa la paroi intérieure d'un diadème jaune. Déjà, le mouvement des pales entraînait dans le tourbillon de glaise beige une large spirale écarlate.
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Brusquement, Goulgaritch fut secoué par un spasme qui contracta violemment tout son corps. Dans un hoquet, il cracha un filet de sang brunâtre qui se répandit sur sa chemise.
- Je ne vous ai pas touché... Qu'avez-vous ? balbutia Pavel, interloqué.
Cherchant d'un râle à inspirer l'air qui lui manquait, Goulgaritch, les yeux révulsés, tendit vers le jeune homme terrifié une main crispée. Comme pour vomir, il se précipita soudain vers le bord de la passerelle. Il voulut cracher. Son ventre se plia autour de la barre métallique qui surmontait la balustrade. Sa respiration se bloquait. Il tendit son visage au vide, éperdu. C'est alors qu'un sursaut d'une violence incroyable le projeta par- dessus bord.
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Dans son mémorandum quotidien, Grigori Krilko, directeur de l'hôpital, enregistrerait pudiquement à la date du 4 avril 1979 une « surcharge inhabituelle ». Tiré de son sommeil par le médecin de garde responsable du service des urgences, il se rendit compte en arrivant sur place qu'une agitation insolite animait le bâtiment des admissions.
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Un long bâtiment attenant à la salle des broyeuses : là se trouvait le cœur ardent de l'unité de production. Ceinte d’une double protection de béton, formant un mur inviolable percé épaisseur de portes blindées, la salle des fours-tunnels était conçue de manière qu'on pût, en cas d'incendie, l'isoler totalement du reste de l'usine.
À ces dispositions s'ajoutaient des mécanismes de sécurité capables de couper l'alimentation en gaz si les palpeurs d'air au mercure détectaient une augmentation anormale de la température ambiante, ou si un signal d'alarme clignotait sur le tableau de contrôle électronique.
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- Est-il parti ? lâcha-t-il entre ses dents.
- Non, pas encore. Il fait ses adieux aux ouvriers de l'équipe de nuit.
Tatiana poursuivait. Elle parlait de tribunal, de recours, de bouc émissaire, mais Goulgaritch n'écoutait plus.
- Le salaud ! cria-t-il. Où est-il, que je lui casse la gueule !
Comme Tatiana, interdite, restait silencieuse, il répéta :
- Où est-il ? Mais où est-il ? Allez-vous me le dire, à la fin ?
- Il est en bas, je crois, balbutia-t-elle. Près du four numéro trois
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- Pavel a été envoyé pour enquêter, conclut Tatiana. Je l'ai vu ce soir. Il sait que vous faites passer chaque semaine soixante-dix mille carreaux dans un circuit parallèle. Il rend son rapport demain à Mikhaïl Tironov, au Comité.
Plus que la terrible nouvelle dont elle lui faisait part, c'est la manière dont Tatiana était involontairement passée du « nous », collectif et solidaire, au « vous », évocateur d'une responsabilité sans partage, qui bouleversa Goulgaritch.
- Est-il parti ? lâcha-t-il entre ses dents.
- Non, pas encore. Il fait ses adieux aux ouvriers de l'équipe de nuit.
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- Tatiana, se plaignit Goulgaritch, vous ne m'avez tout de même pas fait quitter l'anniversaire de ma fille en pleine soirée pour me raconter ça !
Elle eut une expression crispée.
- Non, dit-elle, il ya un vrai problème : Pavel.
- Mon assistant ?
- Oui, celui que vous croyez être votre assistant. Je sais depuis ce soir qu'il n'a pas été envoyé ici, il y a deux mois, par le centre de formation technique, mais par le Comité du parti, pour nous espionner !
- Non... protesta Goulgaritch d'une voix un peu blanche.
- Rappelez-vous, reprit-elle comme si elle n'avait rien entendu. Il est arrivé à l'époque où le Comité du Plan nous reprochait des trous dans la production. Vous avez alors invoqué des déficiences de l'alimentation en gaz du four numéro trois.
Goulgaritch avait pâli.
- Pavel a été envoyé pour enquêter, conclut Tatiana. Je l'ai vu ce soir. Il sait que vous faites passer chaque semaine soixante-dix mille carreaux dans un circuit parallèle. Il rend son rapport demain à Mikhaïl Tironov, au Comité.
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