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Critique de BenedicteBiblio


Gaston Leroux fait partie de mes auteurs favoris. La poupée sanglante et La machine à assassiner ont été deux énormes coups de coeur dans ma vie de lectrice. J'ai ensuite lu le mystère de la chambre jaune (à l'automne 2018) : il me fallait donc découvrir la suite. Publié en 1908, le parfum de la dame en noir constitue le deuxième épisode des aventures de Joseph Rouletabille, notre héros et jeune journaliste.

Nous retrouvons ici une grande partie des personnages du Mystère de la chambre jaune. le roman s'ouvre ici sur un évènement festif : Mathilde Stangerson et Robert Darzac, fous amoureux, convolent enfin en justes noces. Tout irait pour le mieux si l'ombre du sinistre agresseur de la chambre jaune ne rôdait pas dans les parages… Croyant avoir aperçu le bandit plusieurs fois au cours de leur voyage de noces, nos jeunes mariés décident d'écourter leur séjour à l'étranger pour se réfugier au domaine des Rochers rouges, une forteresse médiévale située près du littoral méditerranéen. Leurs amis, les Rance, sont prêts à les accueillir. Tout ce petit monde sera bientôt rejoint par Rouletabille, et son ami Sainclair (qui fait office de narrateur).

Sur le papier, ce roman avait de sérieux atouts pour me plaire. Une ambiance huis clos. L'écriture surannée et délicieuse de Gaston Leroux. Plus encore, une énigme à déceler. Malheureusement pour moi, je ressors déçue de cette lecture (c'est bien la première fois avec cet auteur). La magie n'a pas du tout opéré, la faute à quelques longueurs, mais aussi à un final quelque peu tiré par les cheveux à mon goût.

Pourtant, Joseph Rouletabille se dévoile dans ce roman. Gaston Leroux étoffe son personnage en nous révélant une part de son passé et de ses fragilités. Il faut pour cela remonter à l'enfance de Rouletabille, et au souvenir du doux parfum d'une dame habillée de noir. Nous retrouvons un Rouletabille dans l'émotion, ce qui tranche totalement avec l'image qu'il avait pu laisser la fois précédente : celle d'un jeune journaliste sûr de lui, qui roule des mécaniques tout en se montrant très brillant.

C'est peut-être ce qui m'a déplu. Il y avait trop d'allers-retours dans le temps, et un peu trop de démonstration de sentiments.

Côté raisonnement et intrigue policière, on reconnaît par contre la patte de notre héros. Il fonctionne avec méthode (ce qui m'a forcément fait penser au Poirot de ma chère Agatha Christie), et il est très important pour lui de trouver « le bon bout de la raison ».

Cette lecture ne fera donc pas date dans ma mémoire, et je ne pense pas poursuivre ma lecture des aventures de Rouletabille (pour les intéressés, foncez lire le troisième roman le mettant en scène : Rouletabille chez le tsar). Je ne regrette pour autant pas d'avoir lu ce roman tant j'apprécie la plume de Leroux. J'ai d'ailleurs pour projet de rencontrer très bientôt son Fantôme de l'opéra.
Lien : https://labibliothequedebene..
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