Celui qui quitte l'ancienne route pour la nouvelle se trouve souvent avoir manqué de cervelle.
Les traces qu'il a laisséed ne quitteront plus jamais ma peau, elle se verront toujours dans mes yeux et mon sourire.
Je ne pouvais plus attendre, remettre à plus tard n'aurait servi à rien. Je devais trouver le courage de ne pas me soustraire à la vérité, il fallait faire le test. L'air me manquait. Entre deux mauvaises pensées, je me voyais brûler le bout de mes doigts avec un briquet et m'enfoncer une aiguille dans la langue. La souffrance m'aurait soulagée.
Des coups et du pain, ça fait des gens bien, le pain sans les coups, ça rend les gens fous.
Mes yeux me brûlaient. L'obscurité en revanche m'apaisait. j'avais toujours aimé ça. J'aurais donné n'impote quoi pour ne plus revoir le jour, cette lueur vive qui dénature toute chose. la clarté du soleil me renvoyait à la face toute la saleté qui m'entourait. La luminosité allait cruellement mettre en évidence les difformités qui affecteraient mon corps.
Federico ne s’aimait pas, il n’aimait rien au monde. Et je ne l’aimais pas non plus. On ne peut jamais aimer sur commande. Je voyais encore les objets en mouvement dans la pièce. Je me recouchai. Il s’habilla en vitesse et sortit en claquant la porte. Je sombrai immédiatement dans un sommeil très perturbé.