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Citations sur Hölderlin - Les Cahiers de l'Herne (18)

En bleu adorable


Extrait 2

Elles, ici, de les décrire. Mais les Célestes,
Eux-mêmes bienfaisants, du tout, comme riches,
Ont telle retenue, et la joie. L’homme
En cela peut les imiter.
Un homme, quand la vie n’est que fatigue, un homme
Peut-il regarder en haut, et dire : tel
Aussi voudrais-je être ? Oui. Tant que dans son cœur
Dure la bienveillance, toujours pure,
L’homme peut avec le Divin se mesurer
Non sans bonheur. Dieu est-il inconnu ?
Est-il, comme le ciel, évident ? Je le croirais
Plutôt. Telle est la mesure de l’homme.
Riche en mérites, mais poétiquement toujours,
Sur terre habite l’homme. Mais l’ombre
De la nuit avec les étoiles n’est pas plus pure,
Si j’ose le dire, que
L’homme, qu’il faut appeler une image de Dieu.


/Traduit de l’allemand par André du Bouchet
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En bleu adorable


Extrait 1

En bleu adorable fleurit
Le toit de métal du clocher. Alentour
Plane un cri d’hirondelles, autour
S’étend le bleu le plus touchant. Le soleil
Au-dessus va très haut et colore la tôle,
Mais silencieuse, là-haut, dans le vent,
Chante la girouette. Que quelqu’
Un au-dessous de la cloche, descende les degrés, alors
Le silence sera une vie ; car,
Lorsqu’une figure à ce point se détache, la
Forme aussitôt ressort, de l’homme.
Les fenêtres, d’où les cloches tintent, sont
Comme des portes, par vertu de leur beauté. Oui,
Les portes encore étant de la nature, elles
Sont à l’image des arbres de la forêt. Mais la pureté
Est, elle, beauté aussi.
Du départ, au-dedans, naît un Esprit sévère.
Si simples, sont les images, si saintes,
Que parfois on a peur, à la vérité,


/Traduit de l’allemand par André du Bouchet
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Fête de la paix
12/Comme la lionne…



Comme la lionne, tu t’es plainte,
Mère, quand tes enfants,
Nature, tu les a perdus.
Car te les a volés, ô toi la trop-aimante,
Ton ennemi, quand tu l’as comme
À l’égal de tes propres fils recueilli,
Et mis ensemble avec les satyres les dieux.
Ainsi as-tu mainte chose construite
Et mainte chose ensevelie.
Car ce que, toute puissante,
Avant l’heure tu as tiré
À la lumière te déteste.
Maintenant tu connais cela, maintenant tu
     laisses cela être ;
Car il veut bien reposer insensible
Dans les tréfonds, attendant d’être mur, l’être de
     craintive besogne.


/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
11/On a d’en haut bien dispensé toute la saveur…



On a d’en haut bien dispensé toute la saveur
De la vie et l’on a bien
Distribué les peines,
Car tout désormais plaît,
Mais principalement
Le simple, car le fruit désiré
De toujours, le fruit d’or
Tombeau de l’archaïque
Tronc dans les secousses des tempêtes,
Est alors, bien suprême, par le destin sacré lui-même
Protégé d’armes tendres,
la figure même des célestes.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
10/ Des souffles légers déjà…



Des souffles légers déjà
Annoncent votre venue.
Et la vallée qui fume se fait votre hérault
Et le sol, qui rugit encore de l’orage,
Mais l’espoir met le rouge aux joues,
Et devant l’huis de la maison
Sont assis la mère et l’enfant,
Et regardent la paix
On dirait que peu d’hommes meurent,
Un sentiment retient l’âme,
Une promesse, portée par la lumière d’or,
Retient les plus âgés.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
9/Qui rassemble le tout…



Qui rassemble le tout, où les célestes ne sont plus
Présents pour nous dans le miracle, ni cachés à nos
     yeux dans l’orage,
Mais où parmi les chants, dans le chœur d’hospitalière
     présence
De chacun à chacun, en leur nombre sacré,
Les bienheureux de toutes les manières
Sont ensemble, tandis que ce qu’ils aiment
Plus que tout, ce à quoi ils sont attachés, ne manque pas ;
     car c’est pour cela
Qu’au banquet qui est préparé, je t’ai
Appelé toi, l’inoubliable, toi, au soir du temps, toi, le jeune
     homme
Que je veux mener au prince de la paix ; et notre engeance
Ne se couchera pas pour dormira avant
Que vous tous, les prédits
Que vous les immortels, tous,
Pour nous dire de votre ciel,
Vous ne soyez ici dans votre maison.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
8/Nombreuses sont depuis le matin…



Nombreuses sont depuis le matin,
Depuis que nous sommes gens qui nous parlons et entendons
     de l’autre,
Les choses apprises par l’homme ; mais bientôt nous serons
     un chant.
Et l’image du temps que déploie le grand esprit,
Est là devant nous, signe qu’entre lui et les autres
Il y a une alliance entre lui et d’autres puissances.
Non seulement lui, mais les non-engendrés, les éternels
Se connaissent là, tout comme aux plantes
Se connaissent la même terre, et la lumière et l’air.
Mais le signe d’amour pour vous enfin, vous les forces
     sacrées,
Le témoignage que vous êtes
Encore celles-ci, c’est ce jour de la fête.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
7/Car il était depuis longtemps trop grand…



Car il était depuis longtemps trop grand pour être le seigneur
     du temps
Et son champ s’étendait très loin, mais quand cela l’aura-t-il
     épuisé ?
Mais un jour un dieu peut aussi élire un ouvrage de jour,
Comme font des mortels et partager toute destinée.
C’est la loi du destin, que tous s’apprennent,
Que lorsque revient le silence, il y ait aussi un langage
Mais où œuvre l’esprit, nous sommes là aussi, et disputons
De quoi serait le mieux. Et maintenant, ce me semble, le mieux,
Lorsqu’est achevée son image et que le maître a terminé,
Et lui-même illuminé d’elle sort de son atelier,
Le silencieux dieu du temps, est que seule la loi d’amour,
La loi de belle harmonie règne d’ici jusques au ciel.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
6/Pourtant nous recevons du divin…



Pourtant nous recevons du divin
Abondance. C’est la flamme qui fut
Mise en nos mains, et les berges, et le flot de la mer.
Et beaucoup plus encore, car d’humaine façon
Ces choses nous paraissent, ces forces inconnues, nous être
     familières.
Et l’astre que tu vois t’apprend,
Quand bien même jamais tu ne peux l’égaler.
Mais de l’immense Tout est vivant d’où viennent
Les joies nombreuses et les chants
Il est un fils, c’est une force puissante et tranquille,
Et maintenant nous le reconnaissions,
Maintenant que nous connaissons le père,
Et que l’esprit du monde, le Très-Haut,
Pour que nous tenions des jours de fête,
S’est incliné vers les hommes.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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Fête de la paix
5/Car le dieu qui ménage…



Car le dieu qui ménage et toujours connaît la mesure
Ne touche qu’un moment les demeures des hommes,
Et brusquement, et personne ne saurait dire : quand ?
Et l’insolent peut alors passer ce même chemin,
Il faut qu’au lieu sacré l’esprit sauvage arrive
Venu des fins lointaines, exerçant à tâtonnements rugueux
     l’illusion,
Et rencontre là un destin, mais le merci, jamais
N’est dit de suite pour le cadeau divin après qu’il est donné :
Il faut le prendre à mains qui profondément cherchent
Il est vrai que si celui qui donne n’avait ce ménagement,
Depuis longtemps déjà le foyer généreux
Nous aurait incendiés de la terre aux sommets.



/ Traduit de l’allemand par Jean-Pierre Lefebvre
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