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Critiques filtrées sur 4 étoiles  
Il aurait été dommage que Jean-Louis LESBORDES ne nous fasse pas partager l'étonnante destinée que fut celle de son père : ébéniste dans les Landes mais également dans les ateliers Blériot, prospecteur forestier puis chercheur d'or et enfin patron de scierie au Gabon, … C'est avec le plus grand intérêt que l'on suit les aventures de ce voyageur curieux, puis de cette famille extraordinaire, que l'on découvre la vie dans les forêts africaines pendant la première moitié du XXème siècle et, enfin, que l'on appréhende une autre vision de la guerre de 39-45 (celle des anciennes colonies françaises). A travers cet ouvrage, on voyage aux côtés d'un homme dont on savoure l'ouverture d'esprit et la modernité intellectuelle pour l'époque. On ne peut que comprendre la fierté éprouvée par l'auteur pour son père et le point d'honneur qu'il met à lui être fidèle.
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Une très agréable découverte reçue lors de la dernière opération Masse Critique.
L'auteur d'Ebène et D'or retrace sous forme romancée l'incroyable histoire de son père Jean Lesbordes, né en 1900 au coeur des Landes.
Aîné d'une famille de quatre enfants, il en devient le chef de famille à 14 ans alors que débute la 1ère guerre mondiale. Apprenti ébéniste, il intègre les usines parisiennes de Louis Blériot où il fabrique des hélices d'avion avant de rentrer dans ses landes natales pour ouvrir son propre atelier.
Puis, départ pour le Gabon dans l'espoir de faire fortune et d'aider sa famille. Homme de bois, il se lance dans l'exploitation forestière et passe quelques années dans la forêt tropicale à la recherche d'essences précieuses. le besoin de retrouver les siens le fait rentrer en France où il reprend son métier d'ébéniste.
Nous sommes à l'aube de la 2ème guerre et c'est la mobilisation qui le ramène au Gabon. Il y devient alors chercheur d'or et rencontre Madeleine une métisse gabonaise dont il fera son épouse. Elle lui donnera quatre enfants dont le narrateur, et deux autres qu'il reconnaîtra et élèvera comme les siens. Madeleine ne parvenant pas à s'adapter au climat français, les enfants grandiront entre le Gabon et la France.
L'histoire de Jean est aussi celle de l'Europe XXème siècle avec ses deux guerres et ses colonies.
Ecrit dans un style fluide, on découvre avec Jean la vie qui s'organise sur les chantiers forestiers, on remonte avec lui l'Ogooué sur de vieux vapeurs rouillés, on partage ses colères sur les préjugés et le comportement de certains colons, on retient également sa rencontre avec le célèbre docteur Schweitzer dont le village-Hôpital est situé à quelques kilomètres à de Lambaréné.
C'est avec plaisir que j'ai suivi l'histoire de cet homme dont on ne peut qu'admirer la curiosité et l'ouverture d'esprit d'autant plus remarquables dans le contexte de l'époque.
C'est l'histoire d'un père dont on peut être fier.
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Participant à La Voix des Lecteurs 2018 qui, cette année encore, offre une belle vitrine aux romans personnels et peu connus, ceux de ces auteurs bien souvent anonymes mais qui ont quelque chose à nous dire, à faire partager. Ces petites histoires qui s'entrechoquent et qui se fondent dans cette immense épopée de l'humanité.

« D'ébène et d'or » de Jean-Louis Lesbordes fait partie de la sélection et c'est mon coup de noisette de ce jury. du début du XX° siècle jusqu'aux années 60, c'est une histoire de transmission de père en fils entre le département des Landes et le Gabon. On passe de l'ère de « l'homme de fer » à l'ère de « l'homme de bois », du grand-père forgeron, au père menuisier, pour un petit-fils devenu médecin, le narrateur de cette généalogie aux parfums français et africains.

Une lecture touchante, très touchante, mais aussi instructive en replongeant dans cette façon de vivre au temps jadis… je vous parle d'un temps où la course n'existait pas, où on prévoyait à long terme sans se soucier de la rapidité à la mise en oeuvre de tel ou tel projet, où on se plaignait rarement, aller de l'avant avec souvent beaucoup de solidarité envers les uns et les autres. Cependant, tout n'était pas mieux autrefois… la dureté au labeur, les distances à parcourir… et un enfermement d'esprit envers l'étranger, envers celui qui est différent. Ce qui permet à l'auteur de nous livrer une sacrée dose de réflexion sur la colonisation et les sentiments des blancs envers le peuple noir, l'humain à la peau foncée n'ayant plus eu sa place dans son propre pays, où l'autochtone était réduit quasiment à un objet : un exemple parmi d'autres, la plupart des serviteurs étaient rebaptisés par un prénom générique, Roger pour les hommes, Marie pour les femmes…

De courts chapitres, un ordre chronologique, des phrases précises, l'ensemble permet une lecture facile et pourtant très riche en anecdotes et en pensées. Un livre hommage d'un petit-fils à ses géniteurs où l'écrit est d'ébène et le coeur en or.
Lien : http://squirelito.blogspot.f..
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