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Critique de Allantvers


Tout autant que "Si c'est un homme", "La trêve" est un témoignage inestimable que nous a laissé Primo Levi, et plutôt rare en littérature : après la libération des camps, mais avant que la guerre ne soit une cicatrice que l'on panse dans une paix revenue, que s'est-il passé?

A partir du moment où l'armée rouge entre dans le camp d'Auschwitz et jusqu'au retour en Italie, il va se passer de longs mois, d'abord de souffrances, de maladie, de stagnation en infirmeries de fortune en errances à travers l'Europe sans visibilité sur l'issue. Et pourtant peu à peu la vie renaît, les individualités néantisées dans le camp se redessinent, l'énergie et même la joie reviennent au fil de rencontres et d'expériences nouvelles dans laquelle Primo Levi s'en vient revivifier sa jeunesse atrophiée depuis deux longues années.

Le témoignage sur l'accompagnement des prisonniers à la libération des camps, sur les pénuries immenses de l'avant après-guerre, sur le fonctionnement foutraque de l'administration et l'armée russe sur laquelle l'auteur porte un regard parfois presque attendri, sont passionnants.
J'ai dévoré ces pages d'humanité profonde et d'histoire telle qu'elle figure si peu dans les livres.
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