Chaque échec est la preuve qu'on a essayé quelque chose.
Je crois que souvent nous sommes tellement frustrés de ne pas pouvoir contrôler tout ce qui nous arrive que nous choisissons de focaliser notre attention sur tous les problèmes de notre vie. Comme nous ne contrôlons pas, nous subissons, nous râlons, et cela gaspille notre énergie.
Nous ne pouvons pas contrôler les blocages du métro, alors nous râlons.(...)
Quand on râle, on parle de ce qui ne va pas et, finalement, petit à petit, on ne voit plus que ça. On se fait une montagne d'un petit incident.
Nous usons souvent de sarcasmes, faisons de l'humour sous forme de râleries pour attirer l'attention. Nous justifions nos propos négatifs par le fait qu'il font rire. (...) Une fois de plus nous râlons et montrons aux autres que râler peut être gratifiant. (...) On enrobe un propos négatif ou un jugement brutal sous couvert d'humour, mais le message - et le malaise - n'en est pas moins présent.
On a tendance à se sentir plus en sécurité quand on "communie" avec les autres autour de nos problèmes.(..)
La norme est rassurante, on sait à quoi s'attendre quand on râle : notre interlocuteur sera plein de compassion pour nous, ou bien encore il alimentera nos propos et sera solidaire de notre souffrance.
De plus, une conversation composée de "râleries" reste en surface : elle permet de ne pas se dévoiler ni ne menace les autres car nous les invitons pas à mener la conversation à un niveau plus profond ou plus élevé.(..) Avez-vous remarqué comment il est plus facile de dire contre quoi l'on est plutôt que ce pour quoi l'on est ?