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Un bout de vie de l'artiste marocain Mohamed Arejda qui fut fondateur pour lui : une tentative d'émigration clandestine ratée.
Comme c'est bien raconté, personne ne passera à côté du message encourageant face à un échec.
J'ai été un chouïa perturbée par l'inégalité des dessins qui oscillent du trait grossier au trait détaillé, mais il n'en reste pas moins que le style fusain a de la classe.
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Se prononce "Amazir" et signifie "homme libre". Mohamed Arejdal fait partie de cette ethnie., mais ne se sent pas libre pour autant, ou pour si peu. Il aspire à devenir artiste, ce que ni son pays (le Maroc) ni ses parents ne comprennent. Alors, il entreprend de passer clandestinement en Europe. Destination les îles Canaries, en Espagne. Mais... Il est renvoyé à l'expéditeur (non sans difficultés. Il est du genre obstiné) Ce qu'il n'a pas forcément à regretter.
Bande dessinée au graphisme simple, efficace et expressif.du noir, du gris,du blanc. Et ça marche. Les péripéties, s'enchaînent, la violence monte...L'Europe de la violence administrative, loin de la terre de cocagne, attendue, espérée, rêvée, fantasmée. Il faut d'ailleurs être désespèré pour tenter une traversée aussi hasardeuse. Les dessins sont signés Liano, le scénario Arejdal, qui a vraiment tenté sa chance en Espagne.
Ce récit terrible est allégé par un étrange petit encart sur certaines pages : un homme demande son chemin et comme il ne comprend pas demande à ce qu'on le lui dessine. L'explication arrive à la fin et c'est saisissant.
un grand merci à Babelio et aux éditions Steinkis.
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Quand on a la malchance de naître dans un pays sans avenir pour sa jeunesse, que fait-on ? Les plus courageux qui n'ont rien à perdre n'hésiteront pas à fuir le pays en question pour aller dans des pays plus riches. L'auteur qui est marocain d'origine nous livre sa biographie.

En effet, il a tenté de gagner clandestinement l'Europe en passant par les Canaries, actuelle possession de l'Espagne. du moins, il n'avait pas vraiment le choix. Les passeurs ont pris une petite embarcation pour relier les îles situées à 150 km des côtes marocaines. Cependant, les choses ne se passeront pas aussi bien une fois sur place. Il connaîtra la faim, les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont logés, la peur, l'angoisse à tout instant d'être pris, ou de mourir comme malheureusement l'actualité nous le démontre…

C'est bien le problème de l'immigration qui est évoqué : la dure vérité sur l'immigration clandestine. Je ne blâme pas ce jeune qui essaye par tous les moyens de pouvoir vivre le rêve européen. Il y aura un retour au pays qui sera une véritable prise de conscience qui permettra à notre futur auteur d'être reconnu internationalement. Bref, une success story suite à une traversée périlleuse, arrestation, évasion, prison, expulsion mais surtout le périple d'un homme libre.

Ce récit autobiographique m'a touché par sa simplicité et sa sobriété. Il y a un réalisme sans tomber dans le sensationnalisme. L'auteur réussi à éviter tous les écueils. C'est un beau témoignage sur la traversée d'un clandestin avec cette rage de survivre. On découvre surtout le point de vue d'un clandestin ce qui nous permet de mieux comprendre ce phénomène au-delà d'une réflexion basique d'un rejet. Derrière le terme « clandestin » se cache une véritable aventure humaine faite de difficultés et de rêves. Bref, j'ai aimé l'authenticité de ce récit à travers une approche assez originale que je vous laisserais le soin de découvrir.
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Une rencontre. Un récit. Une émigration. Des péripéties de migrants. C'est Mohammed. Comme tant d'autres au Maroc, il est jeune, sans emploi, errant chaque jour dans un bain d'ennui. Mais il a un rêve, une passion : celle de s'accomplir artiste. de son quartier, d'autres connaissances partent, sont parties. Il veut alors que ce soit son tour pour rejoindre l'Europe.

Comme il y a des réfugiés politiques, des migrants économiques, Mohamed serait un migrant culturel....? Cette bande dessinée est un hommage. Un dessin au trait noir vif qui nous relate très précisément les déboires des migrants face aux passeurs, des coups qui pleuvent des populations hostiles ou de la Guardia Civile espagnole, de la quête de survie, des zones d'attente en Europe, des expulsions, de la prison...
(............)
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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(NB971) Un grand merci pour cet album humaniste. Subtil, pudique malgré la gravité du propos, cette autobiographie ne tombe jamais dans le pathos. Un de mes gros coups de coeur de cette liste. OUI pour le Prix en Lycée.
(SC971) Bel album autobiographique, très attachant, très émouvant, servi par un graphisme délicat qui renforce le propos. Selon moi, à réserver au lycée, tant pour le thème abordé que pour la façon dont il est traité.
(IK971) Autobiographie sur les dessous de l'immigration clandestine, un peu difficile peut-être pour les moins bons lecteurs en lycée. La graphie n'est pas facile à déchiffrer. J'ai aimé mais je ne sais pas si les lycéens accrocheront...
Avis réservé, à garder sous le coude...Surtout à recommander pour les fonds de lycée.
(LX971) Je n'ai pas réussi à rentrer dans cet album ; le graphisme qu'on croirait griffonné au stylo-bille, la grisaille ambiante, la manière de traiter le sujet me rebutent un peu. Je me demande si les élèves n'adhèreraient pas davantage à Clandestino (que je n'ai pas encore lu) pour son graphisme coloré et un peu photographique ainsi que le point de vue du récit (un journaliste qui mène l'enquête). Cette BD me semble bien trop austère et exigeante pour le Prix.
(EM971). Album très exigeant, tant du point de vue de l'histoire (dure dure à encaisser parfois), du graphisme (aussi dur que l'histoire avec parfois des difficultés à reconnaître les personnages) et du letttrage (parfois difficile à décrypter). Mais album très prenant et touchant qui réfléchit autant la vie tout court que le rôle de l'artiste dans notre monde. C'est vraiment très bien construit. Toutefois je trouve l'ensemble trop exigeant pour le Prix.
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"Amazigh, itinéraire d'hommes libres" est le récit d'une tentative de deux jeunes Marocains du Sud rural de rejoindre l'Europe. Embarqués en 2002 pour les îles Canaries, ils seront arrêtés et renvoyés dans leur pays d'origine. L'auteur et dessinateur Cedric Liano a rencontré Mohamed Arejdal à l'école des Beaux-Arts de Tetouan. Il intègre dans son roman graphique des courtes pauses d'une double page où le jeune Mohamed demande à des Passants de lui tracer sur papier le chemin pour rejoindre un point de la ville. Ce sont les étapes préliminaires à la création d'une oeuvre artistique qui permettra à Mohamed Arejdal d'être invité à la Biennale des Arts de Bari en Italie.

Une oeuvre en noir et blanc qui joue avec toutes les nuances de l'épaisseur du trait et avec les tons infinis des gris, pour traduire des moments plus doux et les périodes plus sordides et violentes de ce voyage clandestin. Si l'envie d'ailleurs est le propre de l'homme libre, il apparait aussi à travers cette histoire que l'ignorance peut entrainer des choix dangereux.
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C'est l'histoire vraie, mise en images et en mot, d'un immigré clandestin pas tout à fait comme les autres. S'il partage avec ses compagnons d'infortune cette profonde envie d'ailleurs et surtout d'un monde meilleur, lui, a en plus le talent, et la volonté de ne jamais se résigner.

C'est l'histoire d'une aventure qui au départ tourne mal, mais qui à force de ténacité, de travail, sera comme une renaissance.

Le noir et blanc, ainsi que toutes les nuances de gris du graphisme donnent un relief particulier au drame de l'immigration clandestine.

L'espoir que porte ce jeune homme est apporté par de simples figurines blanches au fin liséré de noir insérées dans les planches. Cela apporte avec justesse légèreté, et de l'air dans l'atmosphère étouffante et stressante d'une aventure pareille.

Amazigh est un roman graphique comme je les aime, qui a du sens, et qui pose un regard différent et plus distancié sur des sujets difficiles qui peuplent notre quotidien.

Un grand merci à Babélio et aux éditions Steinkis dont j'avais déjà apprécié Comment comprendre Israël dans le cadre de l'opération masse critique.

Lien : http://leblogdemimipinson.bl..
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Une BD exigeante mais intéressante qui raconte le périple d'un clandestin dans les années 2000. Mohamed Amazigh est un "amazir". Ce terme, qui désigne le membre d'une ethnie vivant en Afrique du Nord, signifie aussi "homme libre, rebelle".
A 18 ans, il décide de quitter le Maroc pour tenter sa chance en Europe. Il vole de l'argent à son père pour pouvoir payer les passeurs et finit son voyage sur une île des Canaries. Sur ce territoire espagnol, on calcule son âge grâce à une analyse osseuse et, comme il est majeur, il est renvoyé dans son pays.
De retour chez lui, il arrive à faire des études artistiques dans des écoles locales. Devenu célèbre, il finit par être invité sur le continent qui l'avait expulsé quelques années auparavant.

Cette BD, même si elle est un peu trop difficile d'accès pour de jeunes ados, évoque avec sensibilité le sort et les aspirations des jeunes migrants. Elle est originale parce qu'elle ne dresse pas un constat manichéen de l'accueil des clandestins. Au contraire, si certains européens leur font violence, d'autres (comme le touriste Mauritanien, la femme du centre pour mineurs, ou encore les passants qui indiquent la route) leur viennent en aide.
J'ai aussi pas mal apprécié le changement de graphisme et la scène récurrente du migrant qui demande à ce qu'on lui dessine la route qu'il doit prendre. La notion d'analphabétisme est ainsi délicatement suggérée en même temps que le thème de l'art du quotidien apparaît.

Bref, Amazigh est une oeuvre d'actualité instructive, pour peu qu'on veuille passer outre un graphisme au départ assez déconcertant.
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