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EAN : 9791090090378
160 pages
Steinkis Editions (16/04/2014)
3.55/5   28 notes
Résumé :
Amazigh raconte l’histoire vraie de Mohamed Arejdal.

Mohamed, jeune Marocain, entreprend clandestinement, comme tant d’autres, le voyage vers l’Europe. Cette traversée, si elle échoue, n’en est pas pour autant un drame, et ce qui lui apparaît d’abord comme un cauchemar – traversée périlleuse, arrestation, évasion, prison, expulsion et retour au Maroc – pourrait même le conduire vers un rêve…
Car ce n’est pas un retour à la case départ. Cette ex... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Se prononce "Amazir" et signifie "homme libre". Mohamed Arejdal fait partie de cette ethnie., mais ne se sent pas libre pour autant, ou pour si peu. Il aspire à devenir artiste, ce que ni son pays (le Maroc) ni ses parents ne comprennent. Alors, il entreprend de passer clandestinement en Europe. Destination les îles Canaries, en Espagne. Mais... Il est renvoyé à l'expéditeur (non sans difficultés. Il est du genre obstiné) Ce qu'il n'a pas forcément à regretter.
Bande dessinée au graphisme simple, efficace et expressif.du noir, du gris,du blanc. Et ça marche. Les péripéties, s'enchaînent, la violence monte...L'Europe de la violence administrative, loin de la terre de cocagne, attendue, espérée, rêvée, fantasmée. Il faut d'ailleurs être désespèré pour tenter une traversée aussi hasardeuse. Les dessins sont signés Liano, le scénario Arejdal, qui a vraiment tenté sa chance en Espagne.
Ce récit terrible est allégé par un étrange petit encart sur certaines pages : un homme demande son chemin et comme il ne comprend pas demande à ce qu'on le lui dessine. L'explication arrive à la fin et c'est saisissant.
un grand merci à Babelio et aux éditions Steinkis.
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Un bout de vie de l'artiste marocain Mohamed Arejda qui fut fondateur pour lui : une tentative d'émigration clandestine ratée.
Comme c'est bien raconté, personne ne passera à côté du message encourageant face à un échec.
J'ai été un chouïa perturbée par l'inégalité des dessins qui oscillent du trait grossier au trait détaillé, mais il n'en reste pas moins que le style fusain a de la classe.
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Quand on a la malchance de naître dans un pays sans avenir pour sa jeunesse, que fait-on ? Les plus courageux qui n'ont rien à perdre n'hésiteront pas à fuir le pays en question pour aller dans des pays plus riches. L'auteur qui est marocain d'origine nous livre sa biographie.

En effet, il a tenté de gagner clandestinement l'Europe en passant par les Canaries, actuelle possession de l'Espagne. du moins, il n'avait pas vraiment le choix. Les passeurs ont pris une petite embarcation pour relier les îles situées à 150 km des côtes marocaines. Cependant, les choses ne se passeront pas aussi bien une fois sur place. Il connaîtra la faim, les conditions inhumaines dans lesquelles ils sont logés, la peur, l'angoisse à tout instant d'être pris, ou de mourir comme malheureusement l'actualité nous le démontre…

C'est bien le problème de l'immigration qui est évoqué : la dure vérité sur l'immigration clandestine. Je ne blâme pas ce jeune qui essaye par tous les moyens de pouvoir vivre le rêve européen. Il y aura un retour au pays qui sera une véritable prise de conscience qui permettra à notre futur auteur d'être reconnu internationalement. Bref, une success story suite à une traversée périlleuse, arrestation, évasion, prison, expulsion mais surtout le périple d'un homme libre.

Ce récit autobiographique m'a touché par sa simplicité et sa sobriété. Il y a un réalisme sans tomber dans le sensationnalisme. L'auteur réussi à éviter tous les écueils. C'est un beau témoignage sur la traversée d'un clandestin avec cette rage de survivre. On découvre surtout le point de vue d'un clandestin ce qui nous permet de mieux comprendre ce phénomène au-delà d'une réflexion basique d'un rejet. Derrière le terme « clandestin » se cache une véritable aventure humaine faite de difficultés et de rêves. Bref, j'ai aimé l'authenticité de ce récit à travers une approche assez originale que je vous laisserais le soin de découvrir.
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(NB971) Un grand merci pour cet album humaniste. Subtil, pudique malgré la gravité du propos, cette autobiographie ne tombe jamais dans le pathos. Un de mes gros coups de coeur de cette liste. OUI pour le Prix en Lycée.
(SC971) Bel album autobiographique, très attachant, très émouvant, servi par un graphisme délicat qui renforce le propos. Selon moi, à réserver au lycée, tant pour le thème abordé que pour la façon dont il est traité.
(IK971) Autobiographie sur les dessous de l'immigration clandestine, un peu difficile peut-être pour les moins bons lecteurs en lycée. La graphie n'est pas facile à déchiffrer. J'ai aimé mais je ne sais pas si les lycéens accrocheront...
Avis réservé, à garder sous le coude...Surtout à recommander pour les fonds de lycée.
(LX971) Je n'ai pas réussi à rentrer dans cet album ; le graphisme qu'on croirait griffonné au stylo-bille, la grisaille ambiante, la manière de traiter le sujet me rebutent un peu. Je me demande si les élèves n'adhèreraient pas davantage à Clandestino (que je n'ai pas encore lu) pour son graphisme coloré et un peu photographique ainsi que le point de vue du récit (un journaliste qui mène l'enquête). Cette BD me semble bien trop austère et exigeante pour le Prix.
(EM971). Album très exigeant, tant du point de vue de l'histoire (dure dure à encaisser parfois), du graphisme (aussi dur que l'histoire avec parfois des difficultés à reconnaître les personnages) et du letttrage (parfois difficile à décrypter). Mais album très prenant et touchant qui réfléchit autant la vie tout court que le rôle de l'artiste dans notre monde. C'est vraiment très bien construit. Toutefois je trouve l'ensemble trop exigeant pour le Prix.
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Une BD exigeante mais intéressante qui raconte le périple d'un clandestin dans les années 2000. Mohamed Amazigh est un "amazir". Ce terme, qui désigne le membre d'une ethnie vivant en Afrique du Nord, signifie aussi "homme libre, rebelle".
A 18 ans, il décide de quitter le Maroc pour tenter sa chance en Europe. Il vole de l'argent à son père pour pouvoir payer les passeurs et finit son voyage sur une île des Canaries. Sur ce territoire espagnol, on calcule son âge grâce à une analyse osseuse et, comme il est majeur, il est renvoyé dans son pays.
De retour chez lui, il arrive à faire des études artistiques dans des écoles locales. Devenu célèbre, il finit par être invité sur le continent qui l'avait expulsé quelques années auparavant.

Cette BD, même si elle est un peu trop difficile d'accès pour de jeunes ados, évoque avec sensibilité le sort et les aspirations des jeunes migrants. Elle est originale parce qu'elle ne dresse pas un constat manichéen de l'accueil des clandestins. Au contraire, si certains européens leur font violence, d'autres (comme le touriste Mauritanien, la femme du centre pour mineurs, ou encore les passants qui indiquent la route) leur viennent en aide.
J'ai aussi pas mal apprécié le changement de graphisme et la scène récurrente du migrant qui demande à ce qu'on lui dessine la route qu'il doit prendre. La notion d'analphabétisme est ainsi délicatement suggérée en même temps que le thème de l'art du quotidien apparaît.

Bref, Amazigh est une oeuvre d'actualité instructive, pour peu qu'on veuille passer outre un graphisme au départ assez déconcertant.
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critiques presse (3)
BDGest
10 juin 2014
À la fois documentaire et récit initiatique, Amazigh, Itinéraire d’hommes libres est une jolie lecture enrichissante, militante sans être didactique, l’illustration humanisée d’une réalité déshumanisante.
Lire la critique sur le site : BDGest
BoDoi
02 mai 2014
Tout en pudeur, justesse et retenue, le récit véridique de ce jeune homme en quête de liberté et bercé d’illusions fait mouche.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Actualitte
23 avril 2014
L'album va raconter l'itinéraire de ce candidat malheureux à l'immigration : les journées d'attente, les nuits dans les abris de fortune, la peur permanente, l'emprisonnement à répétition et les complications qui s'enchaînent à l'infini. Mohamed a un caractère hors du commun et c'est ce qui lui permettra de tenir bon à travers les déboires.
Lire la critique sur le site : Actualitte
Citations et extraits (4) Ajouter une citation
[Après une rafle policiere]
Enfermés. Piégés. Le moteur démarre. La climatisation aussi. Ils nous transportent dans un fourgon frigorifique. Le froid empêche de réfléchir.
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"J'ai 18 ans, et je déteste le pays dans lequel j'ai grandi. Je n'y ai aucun avenir. J'ai décidé de partir en guerre. Je dois partir." (p. 13)
"Je résume maintenant: ici, plus d'espoir d'Europe. Tout est fini. Tu as foiré, tu t'es fait chopper. Ils ne vont pas te relâcher avant de t'avoir déposé à la frontière marocaine. " (p. 105)
"Ma 24e journée de détention, je la passe dans une vraie prison. Les jours qui suivent sont les plus tristes du voyage. Enfermés, à 16, les uns sur les autres, avec rien d'autre à faire que le bilan de nos échecs. Et pour les chanceux qui ont une famille, la crainte de sa réaction à notre retour. Surtout si on l'a trahie pour partir. Surtout si on l'a volée. " (p. 112)
"Je raconte l'histoire du voyage. Il y a ceux qui se moquent, qui disent qu'ils s'en seraient mieux sortis que nous. Qu'ils ne se seraient pas fait attraper. Qu'ils y seraient encore. Comme Ali. Ali, lui, il a réussi. D'autres me regardent avec respect et disent que nous sommes devenus des hommes. " (p.137-138).
"Dans ce travail, j'ai voulu poser des questions sur des sujets qui me tiennent à cœur comme le racisme, l'entraide au plus faible, la place de l'artiste ou encore le rapport à l'écrit, et donc à l'analphabétisme." (p. 143)
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La paix n’a de signification que là où les droits de l’homme sont respectés, là où les gens sont nourris, et là où les individus et les nations sont libres.
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La lutte est comme un cercle, elle peut se commencer à n'importe quel point mais elle ne se termine jamais.
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