Si vous avez une nette tendance à être déprimé, à tout voir en noir, à se dire que la vie ne vaut pas la peine d'être vécue, laissez tomber cet ouvrage, cela ne ferait qu'empirer votre état !
Je suis quelqu'un de plutôt pessimiste, et vu les ravages actuels du capitalisme je le suis encore plus. Mais là, je dois dire que
Jean-Marc Ligny me surpasse en tout point vu sa vision de l'avenir... Et c'est ce qui m'a un peu dérangé dans ce livre : il n'y a pas une once d'optimisme... Enfin si, il y en quelques traces (à travers le personnage de Mélanie) mais les espoirs partent vite en fumée...
Pourtant je crois que l'humanité a des possibilités de s'organiser, de faire preuve de solidarité dans l'adversité. Quand Katrina a dévasté la Nouvelle-Orléans les habitant.e.s noir.e.s, face à l'inaction de l'État, se sont organisé.e.s pour survivre. Pareil à Fukushima, à Tchernobyl. Certes, cela n'a rien à voir avec la situation dépeinte par Ligny qui est cauchemardesque. Mais tout de même, le struggle for life qui traverse le livre est très simpliste à mon sens.
Il faut dire également que je suis déçu par la fin de l'ouvrage que je trouve un peu précipitée. Vu l'évolution de chaque personnage après 600 pages, on se demande comment l'auteur va conclure en 70 pages... C'est très frustrant... Tant de construction narrative, qui plus est dans un style agréable, pour en arriver à cette fin abrupte... On dirait que
Jean-Marc Ligny a terminé son ouvrage sous rabia negra : exterminer, annihiler, détruire !
P.S : et la famille Eriksson ? Étant Dunkerquois, je me délectais de savoir comment les Norvégiens allaient finir dans la cité de Jean Bart ? Finis en carcasses boulottées par des mangemorts ? Décidément, même dans les romans de SF Dunkerque traîne une sale réputation ;)
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