Compartiment n°6

Une jeune femme, finlandaise, et un homme, russe, partagent le Compartiment N°6. En route pour Oulan-Bator par le transsibérien. C'est encore le temps de l'URSS. le paysage défile. le train s'arrête souvent. Parfois une journée entière. L'homme boit énormément. de la vodka, quoi d'autre ?. Et il parle. Il vocifère plutôt. le sexe est son sujet favori. Il l'évoque avec les mots les plus crus. Grossier personnage. Est-il censé représenter l'âme rustre ? La jeune femme, pour ne pas l'écouter, se réfugie dans ses pensées. Ses années d'études à Moscou, ses amitiés, ses amours. le voyage lui pèse et son compagnon lui fait peur. Est-ce la raison pour laquelle elle l'accompagne parfois au dehors lorsque le train reste à quai pour un long moment ? Et le paysage défile toujours. L'homme continue de débiter ses insanités. Une sorte de train-train s'est installé. Compartiment N°6 est un livre contemplatif et répétitif. de quoi traite t-il exactement ? D'une rencontre entre deux individus qui n'ont rien à se dire. L'écriture de Rosa Liksom passe facilement du lyrisme à la vulgarité. le lecteur s'ennuie comme dans un fastidieux voyage ferroviaire. La destination atteinte, on ne se retournera pas vers les personnages du roman. On les oubliera. Très vite.

En gare de Moscou, une jeune Finlandaise et un Russe montent à bord d'un train en direction d'Oulan-Bator. Ils ne se connaissent pas, mais vont partager le compartiment n°6 tout le long du voyage. Il lui raconte sa vie. Elle se perd dans ses propres souvenirs.

Dépaysement garanti avec ce roman de l'auteure finlandaise Rosa Liksom : c'est un récit qui vous emporte dans les rues des villes russes où le train s'arrête, à travers les steppes qu'il traverse, mais aussi à l'intérieur du wagon où les deux principaux personnages sont installés. La narration est menée de manière très réaliste, avec une écriture parfois glauque. le texte, alourdi par des répétitions, comporte pas mal de longueurs. Et pourtant, le style de l'auteure, assez cynique, est souvent juste.

Au final, Compartiment n°6 est un roman peu aimable, qui ne m'a qu'à moitié convaincue.

Ce roman nous emmène en voyage, à bord d'un train qui va de Moscou à Oulan-Bator, dans un contexte difficile, celui des années de guerre en Afghanistan. Je me suis laissée bercer par l'allure lente du train, les paysages qui défilent à la fenêtre, en compagnie de deux personnages intéressants. Même si seul l'homme parle, on sent battre leurs coeurs, on est au plus près de leurs préoccupations, leurs regrets, leurs désirs. Malgré tout, on a du mal à s'attacher à eux, quand bien même, ont-ils vécu des situations pesantes. Avec une formidable puissance d'évocation, Rosa Liksom installe une atmosphère glauque. On imagine sans efforts les frimas, le temps instable, les localités à la propreté douteuse. Au final, un périple contemplatif tout en contrastes que j'achève avec une pointe de malaise.