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EAN : 9782072797705
208 pages
Gallimard (15/10/2020)
3.25/5   32 notes
Résumé :
« Je suis née en un temps de haine. Je suis devenue femme en un temps de haine et de vengeance.»

Une nuit, une vie. Désormais une femme âgée, la Colonelle se souvient de sa propre histoire au cours d’une nuit. Son père et son milieu ont fait d’elle une jeune fille impliquée dans les cercles nationalistes ; son mari, le Colonel, a fait d’elle une nazie finlandaise. Il avait trente ans de plus qu’elle et, très vite, leur relation et leur mariage ont été... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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Je n'ai eu aucun plaisir à la lecture de la colonel je n'ai ni aimé l'histoire ni le style la relation entre la narratrice et le colonel de 30 ans de plus qu'elle est une relation violente bestial après un acte particulièrement cruel elle depuis tra et se lira avec un jeune homme de 15 ans tout est malsain du début à la fin.
La seule satisfaction à la lecture de ce roman est de l'avoir terminée.
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Finlande. La Colonelle se souvient et raconte son histoire à travers ce roman.

« Je suis née en un temps de haine. Je suis devenue femme en un temps de haine et de vengeance ».
Et cela ne présagera rien de bon.

Grande Histoire en toile de fond, portrait d'une femme très tôt enrôlée, puis évoluant dans les cercles nazis, soumise à la violence et la domination d'un homme, le Colonel, homme tyrannique et désaxé, sadique.

« Avec l'inébranlable assurance de la jeunesse, je me répétais que j'avais le pouvoir de faire pencher le coeur du Colonel du côté du bien ».

Les descriptions et le vocabulaire sont très crus. le sexe, la violence, la sauvagerie et l'humiliation, omniprésents.
La fascination de la narratrice pour le pouvoir fort et absolu tournera au désenchantement en passant par des chemins très sombres, la mort jamais très loin.

« Papa a fait de moi une fille de la Finlande blanche, le Colonel, une nazie. Je n'ai honte ni de l'un, ni de l'autre ».

Quelle sera l'issue pour cette femme ? Y aurait-il la place pour le pardon ?

Une atmosphère étrange, brutale et malsaine.

La nature des paysages aux descriptions de beauté sauvage semblait avoir un côté initiatique et révélateur au début du roman, mais à mon sens trop tôt éclipsée. Dommage.
*
Une lecture qui m'a déçue.
Une histoire et un style que je n'ai pas réussi à apprécier.
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« Tel est mon passé, tel que je m'en souviens. »

Depuis l'enfance, celle qui va devenir la Colonelle a un fort désir d'ordre et de discipline, associé à un tempérament rebelle et volontaire. Née dans la Finlande du début 20e siècle, pays appauvri et bousculé de mouvements politiques et guerres intestines, elle est très tôt fascinée par un nationalisme efficace et fonctionnel. Acquise aussi à tout ce qui va avec : théorie raciale, loi du plus fort, culte du héros, psychologie des masses et expansion hégémonique. En deux mots: un ordre nouveau !
Ça vous rappelle quelque chose...?

Monologue pour un autoportrait, la vie de la dite Colonelle (par son couple insolite avec un officier de 30 ans son aîné) est une plongée déconcertante dans une relation amoureuse toxique avec un individu brutal. Un mariage fougueux, violent et destructeur, dont les descriptions factuelles sont assez déroutantes, dénués de tout sentiment amoureux.

S'ajoute une éprouvante litanie d'implications au nazisme triomphant jusqu'aux pires noirceurs du système. Tout l'intérêt est de dessiner en creux la société finlandaise, par une analyse précise et pointue d'une époque historique compliquée, déterminante pour les choix des individus.

Soumission amoureuse, soumission au choix politique: c'est en effet la loi du plus fort qui prévaut et qui impose un dépassement de soi pour y survivre et imaginer un futur.

Un curieux destin de personnage féminin sans affect porté par une écriture abrupte. On garde en bouche les beautés de la Laponie. Pour le reste, le roman, tant par sa forme que son fond m'est apparu un peu indigeste
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La colonelle de Rosa Liksom est à déconseiller fortement aux âmes sensibles et romantiques. Comme l'aurait dit Audiard, c'est du brutal ! le livre est narré par une vieille femme finlandaise qui se souvient de sa jeunesse marquée par son adhésion enthousiaste aux idées venues d'Allemagne, avec le National-Socialisme triomphant, à l'orée de la deuxième guerre mondiale. L'héroïne du roman va traverser cette époque trouble, où la Finlande combattit l'URSS puis l'Allemagne, en gardant ses convictions jusqu'à la chute du Reich. Pas étonnant qu'elle soit tombée dans les filets d'un ami de la famille (Le colonel), bien plus âgé qu'elle et avec la réputation d'un homme à femmes et d'un caractériel. Une liaison qui durera, jusqu'au mariage, avant que la violence de ce militaire, y compris aux dépens de sa compagne, ne devienne proprement insoutenable. Il y a un côté bestial dans le livre, avec beaucoup de scènes de sexe qui auraient pu d'ailleurs être réduites sans attenter à l'intensité du roman. Néanmoins, c'est un aspect mal connu de l'histoire finlandaise qui nous est présenté, sans filtre, dans un style incisif et très efficace. Heureusement, Rosa Liksom desserre parfois l'étreinte et la cruauté de l'ensemble par des descriptions très lyriques de la nature lapone, si chère au coeur de la romancière. le livre est relativement court mais très dense et passionnant, non seulement pour sa description d'une époque brouillée, abordée frontalement et sans jugement aucun, mais aussi par le portrait d'une femme complexe, à la fois soumise et libérée, qui assume ses mauvais choix jusqu'à la lie, avant une hypothétique rémission.
Lien : https://cin-phile-m-----tait..
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Au crépuscule de sa vie, une femme songe en une nuit à ce qu'a été sa vie dans cette Finlande déchirée entre le bloc soviétique et le rouleau compresseur nazi. Ses parents, dont la mère qui manipulait facilement le fouet, ont fait d'elle une femme complexe, à la fois autoritaire et soumise, dure et contemplative, rigoriste et libérée sexuellement.

Très jeune, par les relations de son père, elle baigne dans l'idéologie nazie et rencontre souvent un Colonel aussi fascinant que déconcertant. Malgré sa violence notoire, sa réputation de queutard et ses exactions sur ses semblables, la jeune fille en tombe éperdument amoureuse et se met en couple avec lui. Epousant tous les deux les mêmes convictions idéologiques sanguinaires ils s'entendent parfaitement jusqu'au jour où il accepte enfin de se marier. Là, tout dérive à l'image de la défaite allemande en terre finlandaise. de plus en plus irascible, le Colonel vieillissant – 30 ans séparent le couple – agite une main devenant de plus en plus leste au fur et à mesure que ses couilles ramollissent. A force, la Colonelle arrive à s'enfuir pour retrouver la liberté ou du moins tenter de la retrouver. Mais ce sont encore d'autres événements qui l'attendent.

Un roman étrangement construit et qui pourrait ressembler en un long monologue. Pourtant, l'intérêt augmente au fil des pages, un destin de femme peu ordinaire avec la singularité d'une écriture qui oscille entre la dureté des faits et la luminosité de l'espace, entre la brutalité des êtres et le regard posé sur un environnement serein et propice à l'onirisme. S'ajoute l'intérêt de retrouver une partie de l'histoire finlandaise, encore proche mais passablement oubliée : l'époque de l'invasion de l'URSS – avec le régime ubuesque de la République démocratique finlandaise – puis de l'incorporation du pays dans les territoires de l'Axe lorsqu'en 1941 l'Allemagne nazie envahit le géant soviétique. Suivront des années difficiles, la guerre ayant laissé un champ de ruines.

Si la violence des faits et l'attitude de cette femme assumant sa face sombre peuvent déconcerter, s'ouvre une lumière sur la nature avec des descriptions proches de la béatitude et qui met le lecteur dans une sorte de lévitation par rapport à la pesanteur du conflit extérieur et intérieur de la Colonelle.
Lien : https://squirelito.blogspot...
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Citations et extraits (42) Voir plus Ajouter une citation
La guerre, au total, n’a fait qu’intensifier les sentiments que le Colonel et moi éprouvions l’un pour l’autre et approfondir notre relation. La proximité de la mort
agissait comme un aimant. Je n’ai jamais été aussi vivante qu’alors. Dans le tumulte de la guerre, le sens de l’humour du Colonel brillait de tout son éclat. Sa compréhension des situations était d’une incroyable profondeur, et ses remarques étaient si mordantes qu’il m’arrivait de rire sans pouvoir m’arrêter. Il savait comment charmer les belles jeunes femmes intelligentes, et l’étendue
de ses connaissances méritait une mention spéciale.
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Maintenant je pense que les nazis n'ont pas disparu avec le suicide de Hitler, mais que chaque fois que on leur en donne la possibilité, de nouveaux nazis et fascistes voient le jour, car l'homme est ainsi fait. Nous répétons les mêmes erreurs, et nous en attendons un résultat différent. En chacun de nous, l'amour et la charité cohabitent avec la cruauté, la dureté de cœur et l'indifférence.
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Quand on écrit, on est ailleurs, dans son propre monde, et tous les autres passent en quelque sorte à l’arrière-plan. Mais je ne voulais pas arrêter, parce que plus le Colonel me rabaissait, moins j’existais. À la fin, j’en suis venue à ne plus exister que quand j’écrivais. Je me suis donc décidée à coucher mes mots sur le papier en secret, quand le Colonel n’était pas là pour me voir, ou, s’il était à la maison,à me réfugier avec mon cahier dans le vestiaire du sauna. J’ai écrit tous mes livres à la main jusqu’à ce que je m’installe avec Tuomas. J’ai alors pu m’acheter une machine à écrire. Elle est devenue ma meilleure amie.
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nous haissions la démocratie, le libéralisme, les Russes et les communistes, nous nous inquièt ions pour l'avenir de notre chère patrie, prise dans les griffes de la dépression économique, et révions d'un état nationaliste idéal où il n'y aurait qu'un parti, un chef et un peuple . d'un pays qui ne connaîtrait ni conflit, ni crise, ni problèmes, et où régneraient l'ordre et la discipline, l'obéissance et la fidélité, sous l'égide d'un dirigeant à poigne craignant dieu .d'un État fort où l'individu serait un rouage d'un engrenage efficace, où le citoyen, doté d'une volonté sans faille, aurait le sens du sacrifice et de l'abnégation, où le militarisme, l'industrie et l'agriculture s'épanouirait, où la pure race aryenne, autrement dit les germaniques, dominerait les races inférieures, où régneraient, conformément à l'héritage spirituel du darwinisme social, la loi du plus fort et une théorie raciale biologique purificatrice, une distinction idéologique entre l'âme et l'esprit, la psychologie des masses, les conceptions mythiques et dualistes de l'histoire et du monde, l'effacement des principes chrétiens et plus généralement religieux, le mépris de la féminité et le culte des héros.
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J’en ai retenu qu’une femme doit être travailleuse,disposée à se sacrifier, obéissante, et se préparer avec soin à son futur rôle de mère de soldats. Qu’il entre nécessairement dans la virilité une part de tyrannie et que l’homme se doit d’être moralement supérieur à la femme. Que l’amour est un combat qui, pour lui, commence
par de la haine et se termine par une victoire psychologique, et que la femme doit apprendre à l’accepter et à aimer malgré tout son mari d’un amour innocent et pur.
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Videos de Rosa Liksom (3) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Rosa Liksom
Découvrez l'entretien accordé par Rosa Lisom à l'occasion de la parution de la colonelle.
Rosa Liksom évoque l'héroïne de son nouveau roman, un personnage féminin très fort. Avec La colonelle, elle livre le portrait d'une femme complexe, à la fois libérée sexuellement et ouverte aux tendances les plus autoritaires, à la fois soumise à son mari et sujette à de véritables extases dans la nature. Dans un style âpre et lumineux, c'est l'histoire d'une femme qui, très tôt, a perdu le contrôle de son avenir. C'est le destin d'une femme emblématique de l'histoire de la Finlande, pays forcé de combattre à la fois la Russie et le Troisième Reich. Que peut-on pardonner ? Et combien de fois peut-on recommencer sa vie ?
En savoir plus : http://www.gallimard.fr/Catalogue/GALLIMARD/Du-monde-entier/La-colonelle
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