Après avoir vu (et revu) la série
Hippocrate (je la conseille d'ailleurs) ainsi que le film Première Année, il était tout naturel que je lise
le Serment, récit du médecin et cinéaste,
Thomas Lilti.
Mêlant réflexion sur la médecine et ses devoirs, anecdotes sur ses études et ses rencontres, et constats sur l'état de l'hôpital en France,
Thomas Lilti livre un témoignage frappant, parfois drôle, parfois émouvant sur son métier de médecin qu'il a eu l'occasion de retrouver pendant la pandémie.
J'ai particulièrement apprécié les aller-retours qu'il fait entre la réalité et le cinéma, racontant d'où vient l'inspiration pour sa série ou ses films, expliquant que "ce qui a l'air impossible dans la fiction se dénoue très bien dans la réalité et, à l'inverse, le réel est parfois minimisé par la fiction".
J'ai été très impressionnée par l'honnêteté et l'introspection dont l'auteur fait preuve dans ce court récit, évoquant ses doutes sur sa vocation, sa double identité de médecin et cinéaste, sa recherche de la légitimité vis-à-vis de son père, de la profession, de ses partenaires de cinéma, concluant : "Et si au fond, cette légitimité après laquelle je cours sans cesse, ne provenait ni de mon statut de cinéaste, ni de celui de médecin, mais de mon parcours de médecin devenu cinéaste".
[critique également publiée sur mon compte instagram @roselys_thebibliotaph ]