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Citations sur Danse d'atomes d'or (41)

J’ai pensé que le bonheur, personne ne peut en forcer la porte, le trouver artificiellement. Il ne s’ouvre pas de l’extérieur, le bonheur. Il est malin. Il est beaucoup plus malin, mille fois plus que vous. Il est fermé à clé depuis l’intérieur. Et personne n’a la clé. Le bonheur ne s’ouvre que de l’intérieur.
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- Je déteste les jeux de société.
- tu n'aimes pas les jeux ?
- Si, j'aime les jeux. C'est la société que je n'aime pas.
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Pourquoi n’existerait-t-il pas une loi pour nous obliger, sous peine de grave amende pour le contrevenant, à embrasser toute la journée à bouche perdue la femme qu’on aime ?
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Toutes les chaises du bar étaient rentrées.

- On ferme, dit le serveur.

Nous avons quitté le bar et marché dans la nuit complice. Seule une arche de vieilles rues entendit nos paroles. Au-dessus de nous, le ciel prenait une couleur ventre de cachalot ou glace à la fraise, et semblait s’incurver dans l’autre sens, comme si la surface courbe du ciel se présentait sous nos yeux neufs.

[...]

J’avais la plus douce des drogues dans la tête. Je faisais une overdose de joie, tant la vie était devenue une bulle légère de champagne, un astronef en dérive à 36 000 mètres dans la stratosphère, un tapis volant glissant au faîte de chaque nuage, de chaque seconde, de chaque instant.

Et la joie, la joie réelle, la joie l’emportait. Et j’éprouvais une joie qui était encore, probablement, supérieure au plaisir. Car le plaisir nous entraîne vers la joie, mais ce n’est qu’un signal, quoi qu’en disent les cyniques, un indice, un précieux stratagème ourdi par la nature afin de nous informer que nous sommes sur le bon chemin, une étape sur la carte au trésor de la vie.

Mais en fin de compte, nous espérons secrètement la joie, nous voulons l’exultation pleine et entière, nous voulons la destruction ultime du corps ; le plaisir peut se tromper d’objet, la joie, elle, ne trompe jamais, la joie ne se trompe pas.

J’étais en ascension vers une fête inconnue, saoul de toi, et je voulais simplement ne pas me réveiller, ne pas retourner dans le monde, continuer à dormir pour l’éternité comme un petit ballon léger et rose, ne jamais me réveiller.

Je souris, je me laissais bercer.

Vous, en mes lieu et place, auriez-vous été fou amoureux ?
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Je t’ai cherchée dans nos matins et dans nos nuits. Je t’ai cherchée dans les sept paliers de ton sourire. Dans les petites rides au coin de tes yeux de source. Dans le désir de ton cou. (...)

J’ai cherché nos lieux secrets. (...) Je t’ai cherché dans tous les recoins familiers du monde. Dans les frissons inconnus. Dans le frôlement d’autres corps, d’autres mains.

Je t’ai cherchée dans la géographie incertaine de l’insomnie où la vie se mêle aux songes, lorsque la conscience bascule dans le manque, dans l’absence.

Je t’ai cherchée avec la foi de l’enfance.

Je ne savais pas si tu étais vivante. Je t’ai cherchée. Partout. A tous les étages de la mémoire et du réel. Dans tous les recoins de l’errance et du vertige. Je t’ai cherchée jusqu’à en perdre l’équilibre. Je t’ai cherchée sur le fil des jours.

Petite acrobate.

C’est l’hiver. Il est impensable de vivre quand on ne peut pas faire le deuil d’un amour.
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J’en ai rien à foutre de la lumière au bout du tunnel. Je veux le feu du sol qui s’ouvre sous mes pas. Je veux la flamme de la terre. Je veux le poudroiement de la route. Je veux la folle course du désir. Je veux faire place en moi à tout ce qui me reste d’inattendu. D’ailleurs. On ne sait pas vraiment d’où vient la lumière. Peut-être que la lumière vient de la poussière, non du ciel.
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J'avais besoin de ta peau, j'avais besoin de ton corps. Et j'avais besoin de vagues.
De vagues. Oui, j'avais besoin de vagues, vagues, petits brins d'écume à qui l'on peut tout raconter. La seule compagnie qui vaille quand on est triste. Quand on est seul.
Vagues vagues vagues vagues vagues vagues vagues vagues vagues vagues
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Pavane pour une Havane de rêves et de fleurs. Je marche lentement dans la nuit de La Havane. Le rhum que j'ai bu dans la véranda me monte à la tête. Je m'amuse à inverser ces mots que je griffonne. Je marche dans la nuit lentement de La Havane. Je marche dans la lentement nuit de La Havane. Je marche dans la nuit de lentement La Havane.
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Il me fait penser à Jack London, à tous ces gens qui me donnaient envie quand j’étais petite de parcourir le monde.
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Et alors j'ai pensé que le bonheur, personne ne peut en forcer la porte, le trouver artificiellement. Il ne s'ouvre pas de l'extérieur, le bonheur. Il est malin. Il est beaucoup plus malin, mille fois plus que vous. Il est fermé à clé depuis l'intérieur. Et personne n'a la clé. Le bonheur ne s'ouvre que de l'intérieur. On ne peut que rester à la porte, et dire des choses très douces afin de l'amadouer, de le faire changer d'avis. (Et moi, j'avais attendu si longtemps en silence, j'avais chuchoté et supplié tant d'années à la porte.)
Alors j'ai pensé très fort au bonheur et je me suis dit que ce serait bien s'il se passait quelque chose, justement.
Si la porte s'ouvrait.
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