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3,93

sur 96 notes
Sans tourner les phrases dans tous les sens et sans poésie aucune, je vais droit au but en affirmant que je n'ai pas aimé ce roman et cette première rencontre avec Olivier Liron.

Une revisite du mythe d'Orphée où l'auteur mélange humour, poésie, sexe et vulgarité. Quel étrange cocktail. Même le mythe d'Orphée de la bouche de mon fils est bien plus jolie que cette histoire.

Une histoire d'amour ou de coup de foudre qui finit mal, voilà le thème du livre où ça tire en longueurs pour pas grand chose ou pour nous emberlificoter dans des figures de styles alambiquées dans le but de noyer un fond inexistant. Je suis dure mais je suis surtout déçue. de ne pas avoir été sensible à une plume qui revêt des allures poétiques, qui pose question, qui parfois fait mouche. Déçue des définitions de l'amour de l'auteur que je ne cautionne pas. « On tombe d'abord amoureux d'un corps ». A vingt ans alors ? Car personnellement, ce n'est pas d'un corps que je m'éprends mais d'un ensemble, d'un sentiment de bien être qui m'habille auprès de l'autre.

Je ne me suis attachée à aucun des personnages qui sonnent totalement creux.

Ce n'est ici que mon maigre avis. Je crois que ce style narratif n'est pas fait pour moi tout simplement.

Mon ami David aura peut-être eu une toute autre approche de ce livre, bien plus pertinente que la mienne. C'est tout ce que je lui souhaite car une lecture, un roman devrait toujours être caresse et bonheur.
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Alors que je relativise encore sur la théorie d'Einstein, sur le sexe (pas celui d'Albert) et sur moi-même (la théorie de mon âme pas de mon sexe), un verre à la main, couleur atome d'or (pour celles et ceux qui s'interrogent secrètement sur la couleur des atomes, ces derniers ont la couleur dorée d'un Vouvray), je la vois cette brune, intense et mystérieuse, un sourire à faire craquer ma braguette, des yeux à faire pétiller le bleuté de la lune. Une Eurydice, si je veux m'aventurer dans la mythologique. Appelle-moi donc Orphée et je serais tout pour toi, j'irai jusqu'à Caen ou même aux Enfers. Je m'allongerai dans la poussière, mettant les draps de ma vie au pied de mon lit, je t'accueillerai sur moi où tu seras libre de me chevaucher, les cheveux en bataille la sueur en perles, comme si tu traversais la pampa jusqu'au soleil couchant, jusqu'à ce qu'un oiseau se pose sur ton épaule pour la nuit ou qu'une nuée de papillons s'envolent par la fenêtre pour achever leurs jours.

Orphée et Eurydice, c'est une histoire d'amour, une histoire de passion, une histoire de sexe que tu prends dans ta bouche que je caresse de ma langue, une histoire de rencontre qu'un regard à bouleversé à tout jamais. Mais voilà, les histoires d'amour finissent… en général.

L'amour en une seconde, un sourire, un verre, c'est ça la poésie de la vie, sa magie son petit bonheur que rien n'effacera de la mémoire. Eurydice s'en va, d'autres horizons, une fuite sans un mot, Orphée reste sur le quai de gare le silence l'entoure les bars ferment leurs rideaux. L'amour fragile et le sexe pur comme le mélange de la sueur et de la poussière, une poussière qui te couvre d'or et danse autour de toi, poussière d'or, un or brun comme mon verre de rhum, une autre couleur des atomes d'or. Eurydice a fui vers le soleil couchant, la tristesse de Cuba et une nouvelle histoire de rhum. J'aime ces histoires de rhum, ces histoires d'amour et de sexe, ce regard porté entre spleen et tristesse dans ce verre de rhum, car la vie la mort ne sont qu'un mélange subtil de parfums, celui du jasmin et du rhum, les deux plaisirs divins, de ton sexe coule, de mon rhum s'écoule.
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Comment dire ?

Aïe... Je n'aime pas commencer mes billets par cette phrase... En général, ça augure plutôt
- d'un très mauvais livre, pour lequel j'essaye de terminer malgré tout sur une note positive avec une chronique humoristique,
- d'un livre fade qui ne m'offre aucune inspiration et pour lequel je zappe tout simplement la critique,
- ou dans le pire des cas, d'un livre qui me dérange, me met mal à l'aise, m'apporte un sentiment tellement mitigé que la critique en est difficile à écrire.

Je dois dire que ce livre d'Olivier Liron fait partie, en ce qui me concerne, de ce dernier cas de figure.

L'idée de départ semble classique. Une revisite de l'histoire d'Orphée, bravant les Enfers pour en sauver Eurydice, sa bien-aimée... Une histoire au final tragique, comme souvent dans la mythologie grecque, qu'Olivier Liron tente pourtant de dépoussiérer en faisant d'Orphée un « bad boy romantique ».

Dans son roman au titre si poétique, tout débute pourtant si bien. Notre Orphée des temps modernes rencontre son Eurydice. La rencontre est belle, sympathique, les premiers sentiments amoureux sont touchants, frais, poétiques, humoristiques...
J'y trouverais même un peu de la poésie de Mathias Malzieu au détour de quelques lignes...
On sourit, on se laisse pousser des ailes en suivant ces deux papillons dans leurs premiers ébats amoureux, en les regardant virevolter au gré des pages comme une danse d'atomes d'or...

Puis arrive le premier tiers du roman et tout autre chose se met en place... Une scène de sexe crue, brute, sans finesse, sans imagination...
Une écriture en phrases courtes qui ne laissent plus la moindre place à l'émotion, à la poésie, aux sourires...
Un changement de style qui ne me paraît même pas voulu mais qui sonne en moi le glas...

A partir de cet instant, j'ai troqué mes ailes de papillon pour des boulets de forçat... Je me suis senti comme Papillon terminant sa journée de bagne à Cayenne, avançant péniblement un pied devant l'autre pour regagner sa cellule...

L'auteur semble alors se chercher entre humour, poésie et drame, se perd dans des passages totalement creux et dénués d'émotions :



Au-delà de tout cela, ce qui m'a mis plus mal à l'aise encore est ce sentiment d'avoir été le témoin d'une relation difficile que semble entretenir l'auteur avec le sexe...
Relation crue, froide, mécanique, presque bestiale... et qui se reflète à travers quelques phrases, hors propos, avec une obnubilation dérangeante :



Ce n'est bien sûr qu'un sentiment personnel.
L'auteur se confie toutefois en fin de livre en nous informant qu'il a commencé à réfléchir à ce roman après une rupture amoureuse et mentirait s'il disait que ce roman n'est pas autobiographique.
Il nous dit également que « ce livre est une déclaration d'amour à la poésie, qui nous permet de toujours survivre à tout, ou presque ».
J'y vois surtout un grand cri personnel, où je me suis senti étranger malgré, je le reconnais, quelques jolies touches de poésie parsemées par-ci par-là mais bien trop rares.

Après avoir lu coup sur coup Lucas Clavel et Mathias Malzieu, mes références toutes récentes en poésie ont davantage mis en ébullition mes molécules poétiques que cette danse d'atomes d'or.

Dommage. Je me faisais pourtant une joie de partager cette lecture commune avec toi, Magali. Mais nous nous rattraperons sur la suite de Et je danse aussi :0)
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Ce livre revisite avec beaucoup de sensibilité le mythe d'Orphée et Eurydice. Olivier Liron a une écriture poétique, très agréable à lire et il aurait été vraiment dommage qu'il ne trouve pas un éditeur pour ce premier livre !!!
Je suis tombée immédiatement sous le charme de son style et de l'ambiance créée. Il y a une dimension charnelle, sensuelle associée à une atmosphère que je qualifierais presque d'onirique, de magique.
Tout en abordant un sujet grave, olivier Liron parsème des petites notes d'humour et, je me répète, beaucoup de poésie.
Les références culturelles sont nombreuses pour notre plus grand plaisir.
On apprend dans une note de l'auteur que ce livre est en partie autobiographique ce qui ajoute un attachement pour ce livre . Bravo !
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O. rencontre Loren, une acrobate, lors d'une soirée. C'est le coup de foudre, enfin plutôt le coup de foudre sexuel. Je n'ai pas trouvé le mot exact s'il existe. Certaines scènes sont chaudes. Durant trois mois, ils se délectent l'un de l'autre. Puis, un jour, Loren disparaît brusquement. Boulot quitté, appartement vidé, donc départ anticipé ? O. la cherchera en vain. Les mois passent, une lettre l'attend en Normandie.
Un style fluide agréable à lire avec une histoire touchante sur l'attente de l'autre. Pour une détente.
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Entrez dans une Légende : Orphée et Eurydice.

O. et Anaîs, Loren ou Reina, qui que ce soit voici l'histoire merveilleuse d'un Bel Amour (presque autobiographique).

Pour ce faire, j' ai assemblé des phrases bout à bout, choisies au fil des pages.

* La lumière commençait à enfouir son museau dans le cou de la ville" ; et toi mon acrobate je t'ai cherché jusqu'à en perdre l'équilibre. Je t'ai cherché sur le fil des jours.

- Tu as ramené tes cheveux en arrière, une mélancolie voluptueuse berçait la cime des marronniers.

- La mémoire de nos nuits d'amour est mêlée de songes.

- Une seule nuit et mille et une nuits d'amour ... chaque nuit fait éclater dans toutes les zones de mon corps des électricités particulières et violentes, chaque caresse épelle des vertiges, fixe des abandons, diffuse ... l'infinie variété du plaisir.

Tu as remarqué : le mot étreinte est l'anagramme du mot éternité !

- ... j'avais le mal de toi ... ton corps était un soleil.

- Elle disait que les femmes sont des fleurs renversées dont le sexe est la corolle.

- .... c'est la première fois (disait-elle) que j'ai rencontré un garçon qui m'as fait me sentir vivante....

* Une histoire comme dans les contes de fées où l'amour a la couleur brûlante et glacée du désir.

¤ "Ne désespérez jamais, faites infuser davantage".
(Henri Michaux)

Vous vous en doutez j'ai beaucoup aimé.
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C'est Olivier Liron lui-même qui m'a conseillé la lecture de son premier roman, Danse d'atomes d'or, après avoir pris connaissance de mon ressenti mitigé pour Einstein, le sexe et moi… Il était certain que cette histoire d'amour à la Boris Vian qui revisite le mythe d'Orphée et d'Eurydice allait me plaire davantage…

Le titre est déjà une invitation poétique…
La danse me fait penser à une suite harmonieuse et rythmée, souvent trop codifiée, parfois libérée des contraintes ; c'est une succession avec des variations, un mouvement permanent ; il y a quelque chose de beau et d'artistique sous-entendu. La fête foraine et le cirque tiennent une place importante dans ce livre, lieux de spectacle, d'illusion et de mise en scène des corps ; la grande danseuse et chorégraphe Pina Bausch y est citée. Il y a également la danse des vagues, le flux et le reflux, « petits brins d'écumes à qui l'on peut tout raconter »… et surtout, la danse des mots.
Les atomes sont des constituants fondamentaux de la matière, de l'ordre de l'infiniment petit, poussière ou particule, ou même de l'invisible. Ils apportent une notion d'énergie, pas toujours positive quand on pense au nucléaire. Les personnages du livre sont pris dans un tourbillon tragique, une prédestination fatale.
Et l'or, alors ? Ce métal précieux évoque-t-il ici la richesse, un ornement, une caractéristique exceptionnelle ou une coloration de l'ensemble ?
Cette danse d'atomes d'or est bien plus que le reflet du soleil qui transforme la poussière. Olivier Liron a dit lui-même qu'« un titre doit donner une couleur au livre »…

Ce roman est d'inspiration très personnelle : il n'est pas anodin que le narrateur s'appelle 0, une simple initiale. le récit est à la première personne et le narrateur nous dit souvent qu'il décrit les choses d'une manière qui n'est sans doute pas exactement celle dont elles se sont passées entre mensonges, simulations, mise en scène de la mémoire et de l'émotion, invention des souvenirs : « le réel est une fable autobiographique ».
L'Histoire d'Orphée et d'Eurydice prend ici une coloration assez féministe car c'est la femme aimée qui mène le jeu, qui décide de sa vie et de sa mort ; elle reprend à son compte les désirs et les postures d'Orphée et le place dans l'attitude impuissante d'Eurydice. Danses d'Atomes d'or est l'histoire d'une Eurydice qui part et ne se retourne pas, qui ne veut pas attendre sagement son homme toute sa vie.
J'ai profondément adhéré à l'onomastique des lieux : la rue Gît-le coeur et Tombelaine… Les personnages portent aussi des noms improbables ou prédestinée ; ainsi Loren, prénom que le narrateur ne saisit pas d'emblée porte en lui la Laure de Pétrarque qui inspira toute son oeuvre poétique et son véritable nom est aussi lourd de sens. O. est à la fois Olivier et Orphée… Virgile Vediani me rappelle le guide de Dante aux Enfers dans La Divine Comédie, et pas seulement dans sa vision du périphérique de Caen. Les autres personnages sont-ils plus eux-mêmes que les noms écrits sur les post-it qu'ils se sont collés sur le front au début du livre?
L'écriture est belle, poétique, parfois très terre à terre, souvent décalée ; parfois, elle mérite qu'on s'y attarde et qu'on l'analyse, parfois il faut la prendre comme elle est sans trop chercher. L'écriture réinvente et redonne vie, elle collecte et rediffuse…

Olivier Liron avait raison : ce roman m'a parlé, m'a émue et m'a beaucoup intéressée. C'est juste une belle histoire d'amour qui finit mal mais elle est superbement mise en valeur par le recours au mythe, miroir révélateur et par un style très personnel.
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« J'ai pensé que le bonheur, personne ne peut en forcer la porte, le trouver artificiellement. Il ne s'ouvre pas de l'extérieur, le bonheur. Il est malin. Il est beaucoup plus malin, mille fois plus que vous. Il est fermé à clé depuis l'intérieur. Et personne n'a la clé. Le bonheur ne s'ouvre que de l'intérieur. On ne peut que rester à la porte, et dire des choses très douces afin de l'amadouer, de le faire changer d'avis.
(Et moi, j'avais attendu si longtemps en silence, j'avais chuchoté et supplié tant d'années à la porte.) »
O et Loren se sont rencontrés chez des amis communs, alors qu'il incarnait Orphée, sans le savoir encore, pour le jeu du Post'it. Tout en refusant de participer, par provocation, elle avait choisi de s'attribuer le rôle d'Eurydice. Il pensait au bonheur quand elle est arrivée et aimerait à croire que c'est lui qui s'est levé et a ouvert quand elle a sonné.... Mais ce n'est pas comme cela que ça s'est passé, peut-être même ne l'a-t-il pas vue entrer dans la pièce. Il se souvient de quelque chose qui ressemble à un battement de cils, aux premières gouttes de pluie au moment de l'orage... Il se souvient avoir appris son visage par petites touches.... Il se souvient d'une main dans ses cheveux pour dompter une mèche rebelle, d'un rire dont il aimerait savoir parler, d'un regard aussi, empreint d'une indéfinissable expression de douleur...
Il est manutentionnaire, trie des colis, sans passion. Elle est artiste, acrobate dans un cirque. Deux conceptions de la liberté, de l'amour et du sexe qui s'attirent et s'appellent....
« Comme c'est long un désir qui s'ouvre, qui s'offre, qui ne se mesure pas. Qui ne se meurt pas. Si brûlants qu'on se veuille, ce n'est pas un coup de foudre, malgré les apparences : c'est quelque chose qu'on ne sait pas encore dire. Qu'on ne dit pas. Tu me délies. Je marche. Je connais un endroit près d'ici sur la rive. Un tressaillement. Come, mon amour, come to me. Come closer. Nous n'avons pas fini de nous parler d'amour. »
Ils vont se revoir, se reconnaître, s'aimer, passionnément, animés par la rage de vivre et une sensibilité à fleur de peau.
Jusqu'au jour où il l'attendra, vainement.... le premier jour d'une attente interminable, d'un manque lancinant, où l'absence de Loren occupera dans sa vie autant de place que sa présence, quand elle était à ses côtés....

On ne sait pas toujours pourquoi on choisit un livre plutôt qu'un autre... parfois le titre qui nous murmure une invitation au voyage, la couverture qui séduit notre regard, le nom d'un auteur dont l'écriture nous est familière ou un résumé d'éditeur qui trouve écho en nous. Ce n'est pas ainsi que "Danse d'atomes d'or" s'est imposé à moi : un retour à la médiathèque, un ressenti de lecture si fort qu'il a besoin d'être partagé, une voix qui se brise, un regard qui se voile... et quelque chose, quelque part, qui se trouble en moi. C'est l'histoire de ma rencontre avec O et Loren, avec Orphée et Eurydice, et avec Olivier Liron puisqu'il s'agit ici d'un premier roman. Un roman poignant, intensément poétique, qui me laisse bouleversée. Si les références culturelles sont nombreuses, elles accompagnent le récit, l'éclairent de nuances supplémentaires, le rendent plus onirique. J'ai aimé la sensualité des mots, comme la caresse toujours tendre, parfois malicieuse, des doigts aimés sur notre peau ; une écriture charnelle, parfois violente comme un désir inassouvi ou une perte dont on ne se relève pas. L'histoire, dont je ne peux vous dire plus sans trop la dévoiler, est suivie d'un autoportrait bref et touchant de l'auteur, qui laisse entrevoir que le roman est, en partie du moins, autobiographique.
Et se dire avec Olivier Liron, après le point final : Oui, la douleur de l'amour perdu est toujours de l'amour.
« En amour il n'y a pas de silence, même quand on est loin.
Quand on se tait, c'est qu'on a tant de choses à se dire. »

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Attention pépite. Une petite pépite d'or, un presque coup de de coeur.
Longtemps que je n'avais plus déposé de mots pour une critique. Les 50 premières pages furent un enchantement pur. Une entrée en matière presque Vianesque, des accents d'Henri Michaux, une musique, un rythme d'écriture qui résonnait avec les battements de mon coeur, presque un long poème en prose. Une petite symphonie qui m'a transporté. Aller de phrase en phrase et chaque page être surpris par le décors. le plaisir de fermer un livre et de laisser les mots, les esquisses au fusain continuer à vivre de par mes neurones. Les mots jouent, dansent dans la lumière, le monde est autre, se transforme (au point que par deux fois je me suis trompe de tram … lieu de mes lectures du jour) et se perd dans l'imaginaire. L'histoire est d'amour et doucement entre dans la passion. le texte alors est parfois plus cru, plus charnel. A mes yeux des passages superflus. le monde presque cesse d'exister et ne tourne plus qu'autour de Loren et de O., que l'auteur veut être des Euridyce et Orphée modernes. C'est à partir de là que mon enchantement s'est dissipé, cache dans la brume pour n'apparaître que par trouées, parfois longues et lumineuses, parfois succinctes mais nettes. Tour de même, de jolis passage, une histoire qui ne surprend qu'à moitié. L'amour dévasté qui s'impose dans le récit. Un peu de mystère pour tenir le lecteur en haleine. Une détresse. Un cri. Les échos des enfers. Je n'irai pas plus loin dans ma critique au risque d'en révéler un peu de trop sur le récit.
Les épopées antiques étaient versifiées, presque de longs poèmes. Ce roman était pour moi de même, un poème « quasi-épique » en prose. Une écriture, une musique que j'aimerais avoir la chance de relire, en espérant qu'Olivier Libon n'ait pas trop donné de lui dans ce texte que pour pouvoir en écrire d'autres avec la même intensité, le même feu.
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On est souvent déçus par les romans que tout le monde encense, ils nous sont tellement vendus que la réalité ne parvient pas à égaler nos espérances. J'avais découvert Olivier Liron avec son deuxième roman, Einstein, le sexe et moi, j'avais apprécié sa plume et son humour. On dit aussi que les seconds romans sont moins bons que les premiers. Beaucoup d'idées reçues finalement, dont aucune ne parvient vraiment à justifier le ras de marée indescriptible que j'ai ressenti à la lecture de ce livre. Danse d'atomes d'or est un coup de coeur comme il m'en est rarement donné d'en avoir.

O. rencontre Loren, acrobate mystérieuse et libre, tombe follement amoureux, avant qu'elle ne disparaisse sans laisser de traces. Un synopsis simple comme il en existe tant dans la littérature, une histoire d'amour et d'abandon comme on en lit tous les jours. Et pourtant, celle-ci a un charme différent, elle est plus poétique que toutes les autres, elle est plus solaire, plus grandiose, plus drôle que toutes les autres. J'ai été bouleversée par tant d'amour si bien exprimé, tant de sincérité dans l'expression, tant de vérité à chaque phrase. Les mots sont au service des sentiments, chacun d'entre eux est prétexte au jeu. Avec une habilité déconcertante, Olivier Liron utilise la langue française pour traduire l'intraduisible, pour exprimer l'inexprimable, pour décrire l'indescriptible. L'amour ici n'est plus une notion vague, le bonheur non plus, tout cela a pris corps dans ces mots si habilement maniés, tout cela devient réalité et nous transporte, nous lecteurs, dans un idéal que nous n'avons toujours rêvé d'atteindre.

Naviguant sur les registres dramatiques et comiques, jamais dans l'excès, toujours dans la juste mesure, l'auteur donne à cette histoire d'amour une profondeur universelle, de celles qui parlent à tous et font naître de petites larmes au coin des yeux. Ce livre est une merveille, sublimant le monde à coups de mots magiques, renversant l'âme par ses images poétiques. Maintenant, je comprends mieux l'engouement qu'il a suscité.
Lien : https://theunamedbookshelf.c..
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