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Critique de MartinEden87


Lorsque Michaël, terrier irlandais, est enlevé sur une plage des îles Salomon, par le steward Dag Daughtry, il ne se doute pas que cela va engendrer une aventure, qui aura pour point d'orgue l'exhibition dans un cirque New Yorkais. Mais derrière l'envers du décor, se cache un monde fait de violences, d'humiliations dont il va être témoin et qu'il va expérimenter dans sa chair. C'est le prix à payer pour amuser ces fameux « dieux-humains » qu'il aimait du temps où il gambadait avec son frère Jerry dans les îles du pacifique, et qui vont devenir - à force de maltraitance - de farouches adversaires. Son salut viendra de la découverte de son talent unique, ce qui ne se fera pas sans engendrer la convoitise.

Publié après la mort de l'écrivain, « Michaël, chien de cirque » peut être perçu comme son dernier roman animalier. Un genre qu'il avait initié avec « L'appel de la forêt », « Croc-Blanc » et dont « Jerry, chien des îles » constitue en quelque sorte le prologue. On passera brièvement sur le caractère rétrograde et raciste des descriptions des peuplades des îles du pacifique. le supremacisme de London, quasiment absent de ses oeuvres emblématiques, mais qu'il expose dans ses derniers écrits et ouvrages mineurs. Pour se recentrer sur ce qui pourrait s'apparenter à un pamphlet animaliste. du moins, une dénonciation des violences faites aux animaux dans les numéros de cirque, très en vogue du temps de l'écrivain.

Du cirque, il n'est d'ailleurs point question dans la première partie du roman. On lorgne davantage vers le récit d'aventures en mer. Une vaine chasse au trésor qui se conclut par la mort d'un baleineau provoquant l'ire de la mère. Un hommage à peine voilé au « Moby Dick » d'Herman Melville : une des grandes inspirations de l'écrivain. L'ouvrage traitant finalement de la maltraitance animale sous toutes ses forme.
Reste que pour qui a déjà lu beaucoup de romans de Jack London, on ne peut que déplorer ici, une tendance à la redite ou à recycler des thématiques identiques (l'ensauvagement, l'adaptation à un nouvel environnement, le caractère cruel de l'être humain) qu'il a déjà exprimé ailleurs avec plus de pertinence.

Une oeuvre mineure, malgré le retentissement qu'elle a eu à l'époque aux États-Unis, dans la prise de conscience de l'envers sordide des spectacles mettant en scène des animaux savants. Si l'on n'a pas la volonté d'approfondir son oeuvre, on peut tout à fait faire l'impasse sur celle-ci.
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