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sur 63 notes
J'ai reçu « La malédiction des Flores » de Angelica Lopes grâce à une masse critique Babelio. Lorsque j'ai reçu le mail pour me le proposer la lecture, j'ai de suite envie de découvrir cette histoire sur plusieurs générations se déroulant au Brésil. Et malheureusement, c'est un gros flop pour moi.

Je ne connaissais pas l'autrice mais elle est apparemment connue dans le milieu de la littérature jeunesse, « La malédiction des Flores » étant son premier roman adulte. Et c'est là ma première déception: l'écriture fait très écriture adolescente et ps du tout adulte. Ce qui aurait pu ne pas me déranger mais je trouve le style, le langage très pauvre, les paragraphes ne sont pas du tout agréables à lire, bien au contraire. Si cela n'avait pas été dans le cadre d'une masse critique, j'aurais très vite abandonné …

Ensuite, ce que je redoutais à la réception en voyant le nombre de pages (et encore je n'avais pas vu la taille de police), c'est que l'histoire est vraiment pas du tout développé. Plein de sujets intéressants sont seulement survolés. L'alternance passé / présent ne m'a pas du tout emballée alors que j'adore ce genre de récits. La faute aussi peut-être au personnage principal dans le présent, qui nous raconte l'histoire, que j'ai trouvé très désagréable (mais on en revient à l'écriture).

Sur le papier l'histoire est bonne, très interessante, on sent le travail de l'autrice derrière pour faire passer certains messages, sur la place des femmes avant et de nos jours, leurs astuces depuis toujours pour ce soutenir, s'entraider, s'émanciper (le coup de la dentelle est très fort).

C'est vraiment dommage mais ce n'était vraiment pas pour moi. Une lecture que j'ai eu bien du mal à finir et que je vais tout aussi vite oublier.
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1918-2010. À près d'un siècle d'écart, un voile brodé se transmet à la rejetonne d'une lignée maudite, celle des filles Flores, dynastie de brodeuses réputées du Sertaõ, au Nord-est du Brésil.
Alice, jeune féministe aux cheveux teints en bleu, n'est tout d'abord pas intéressée par ces histoires de couture. D'autant qu'il s'avère que la femme à qui appartenait ce voile n'était pas de sa famille.
C'est pour échapper à un mariage non désiré qu'Eugenia et Inès ont inventé un code à partir de points de broderie. Celui ci leur permet de communiquer malgré la surveillance du mari qui devient violent, et de la tante d'Ines terrorisée par la prédiction de malheur.
C'est un roman familial haletant que nous propose là Angelica Lopes, sur les traces des premiers groupes féministes à Recife et aux origines de secrets aussi bien gardés que magnifiquement brodés.
Je remercie le Seuil et Babelio pour cette Masse Critique privilégiée qui m'a permis de découvrir cette autrice !
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Je remercie Babelio et les éditions du Seuil de m'avoir donné l'opportunité de découvrir une autrice brésilienne, Angelica Lopez à travers le roman "la malédiction des Flores" son premier roman adulte. L'histoire est intéressante et la lecture de ce roman est agréable, mais le style n'offre cependant pas d'attrait particulier. C'est un livre qui conviendra plutôt un public adolescent qu'il peut sensibiliser à des sujets comme le patriarcat, la situation des femmes, l'oppression... Même si on mesure le chemin parcouru en un siècle, on sait que ces situations de domination sont toujours considérées comme la norme dans de nombreux pays et qu'aujourd'hui, dans ceux qui les combattent, elles se traduisent néanmoins par des féminicides si choquants.
L'histoire se situe alternativement en 1918 dans le Nordeste et en 2010 à Rio. Alice, jeune rebelle militante va hériter d'un voile de dentelle provenant de lointaines ancêtres... Elle va découvrir que ce voile recelle à travers de nombreux points de broderie un code et que sous l'apparence d'un voile de messe, assez symbolique de l'asservissement, on peut y lire une histoire dramatique de femmes libres. Elle va donc chercher à connaître l'histoire et celle de ses ancêtres
Le voile est celui d'Eugenia, mariée à 15 ans contre son gré à un homme puissant propriétaire terrien, qui fera tout pour s'enfuir. J'ai bien aimé l'idée d'utiliser la dentelle, objet par essence très féminin, pour y cacher un code permettant à Eugénia et Inès de communiquer entre elles et d'envisager une fuite. Point intéressant du livre l'évocation d'un réseau d'entraide de femmes basé dans la capitale, réseau qui a réellement réellement existé. La dentelle est aussi un outil d'émancipation de la tutelle des hommes puisque c'est le moyen de gagner un peu d'argent. Et oui la dépendance économique est le moyen le plus sûr d'asservir les femmes. On est également plongé dans une zone rurale où les principes éducatifs et de fonctionnement de la société sont restés très patriarcaux. La malédiction qui a été lancée par une gitane sur la famille d'Inès pour 7 générations, conduit à une sorte de mise au ban de la société de la famille Flores où ne survivent que les femmes. Comment des femmes peuvent-elles vivre sans hommes pour les protéger, les diriger ? Et comme bien souvent hélas ce sont les femmes qui sont les meilleures garants de la tradition et de ses carcans (la mère d'Eugenia et la tante Firmina...). C'est également un mode féodal où le puissant peut faire exiler une famille ou bien échapper à la justice (la justice c'est lui !). le personnage d'Alice se situe de nos jours ce qui permet à l'autrice de nous faire part de quelques réflexions ou remarques sur de nombreuses situations où les femmes sont importunées ou déconsidérées... Une forme de machisme qui imprègne toujours la société et qui peut vite déraper. Cette partie aurait pu être étoffée, pour créer un lien plus fort entre les deux époques .
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2010, Rio de Janeiro. La jeune Alice est étudiante à l'université et une fervente militante féministe. Son quotidien à la maison est une lutte silencieuse avec sa mère qui souhaite enfermer sa fille dans un moule, alors qu'elle s'y refuse et repousse sans cesse les limites. Et lorsqu'une tante en visite lui offre un voile de dentelle, Alice ne sait que faire de cette relique familiale…

Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'un siècle plus tôt, la jeune Eugenia, mariée contre son gré et enfermée par son mari, a inventé un code dissimulé dans ses points de dentelle, pour communiquer avec sa meilleure amie….

Ce roman raconte l'histoire des dentelières d'un petit village du Nordeste du Brésil au début du 20eme siècle. Il s'attarde sur celle des femmes de la famille « Flores », qui auraient été frappées d'une malédiction et vivent ensemble dans une maison aux volets bleus. C'est dans cette maison que se retrouvent au quotidien toutes les dentelières du coin pour confectionner leurs voiles de qualité et les vendre.

Ce roman nous raconte l'origine et les effets de la malédiction des « Flores » au cours des générations. Et c'est par la voix d'Ines que nous découvrons le tragique destin de son amie Eugenia dans une région du Brésil où les propriétaires terriens détenaient le pouvoir et où les femmes ne disposaient d'aucune liberté de choix sur leur vie.

Un récit émouvant sur la lutte pour l'indépendance des femmes brésiliennes. La partie la plus poignante est celle des années 20 où le poids des traditions était un véritable frein à l'évolution des moeurs. Mais il existait déjà des associations qui soutenaient le mouvement féministe. En 2010, les revendications sont plus axées sur les changements sociaux et les combats juridiques.

Déjà primée en littérature jeunesse, l'autrice nous offre un 1er roman pour adultes réussi et captivant.
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Merci à masse critique et aux editions du Seuil pour ce bon moment de lecture qu' est le premier roman d'Angelica Lopes,habituellement autrice de littérature de jeunesse, qui avec " la malédiction des Flores" s' invite avec brio dans la littérature pour adultes.
L 'histoire se passe au Brésil essentiellement dans les années 20 et également de nos jours,à travers le destin de femmes issues d' une même lignée familiale et dont une malédiction jetée autrefois par une gitane, ferait mourir tous les hommes de la famille" flores" du nom de leur maison tant fleurie. Au delà du romanesque de l' histoire, de la sororité, on découvre le milieu des dentellières qui inventent un code ingénieux à base de points brodés leur permettant d' échanger secretement. Mais ce roman est avant tout un texte profondément féministe qui dénonce les violences faites aux femmes hier et aujourd' hui et leur lutte vers plus de respect ,de liberté et pour une plus grande indépendance.Le tout est d' une lecture très agréable,fluide et sans trop d' animosité à l' égard de nos alters egos ce qui n' en fait pas non plus un manifeste trop pesant!
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Premier roman adulte de cette autrice brésilienne, journaliste et écrivaine de livres pour enfants, on suit deux époques et deux adolescentes : en 1918, Inês, la meilleure amie d'Eugênia, fille de la célèbre famille Flores "maudite" où les hommes vivent rarement longtemps ; en 2010, Alice, jeune femme en crise avec sa mère et la société, qui va hériter d'un étrange voile de messe en dentelle.

On va plonger dans la vie de dentellières qui gagnent en autonomie dans une époque où les femmes n'existent qu'à travers les hommes, d'où la place étrange des Flores qui s'en sortent sans aucun homme, ceux-ci disparaissant toujours trop tôt. C'est dans ce cadre qu'Ines et Eugenia vont communiquer par un code secret cousu dans la dentelle, cette dernière étant promise à un mariage forcé qu'elle ne peut accepter. Évidemment, rien ne va vraiment se passer comme prévu. Des décennies plus tard, ce voile codé arrive dans les mains d'Alice, qui va renouer avec le passé et l'histoire de sa famille, elle qui n'arrive pas à trouver réellement sa place, surtout dans cette société mysogine.

Roman féministe, c'est souvent cru et dur (je me suis demandé si Celles qu'on tue y ressemblait, et qu'on peut supposer un style de littérature féministe brésilienne), il ne fait pas bon être femme, considérée comme une moins que rien, appartenant aux hommes. Et les choses n'ont pas vraiment changé, que ce soit 1918 ou 2010.

Une belle histoire familiale et d'amitié, mais j'ai trouvé qu'il y avait quelque chose d'un peu "naïf" dans l'écriture, et assez peu d'émotions qui se dégageait du roman. Sûrement qu'on retrouve aussi bien le passé de journaliste (assez factuel) et d'écrivaine jeunesse (écriture simple), et qu'elle gagnera en maturité dans de futurs romans adultes !
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Aujourd'hui je vous donne mon avis pour ce livre qui devrait parler aux féministes et aux brodeuses . Et à
toutes celles qui aiment les sagas de femmes.

LA MALÉDICTION DES FLORES de Angelica Lopes aux éditions du Seuil

Nous allons suivre plusieurs générations de femmes de la même famille et d'amies , au Brésil. Des années 1918 à notre époque .

Au tout début de l'histoire , une malédiction qui vient frapper tous les hommes de la famille sur 7 générations. Les femmes seront condamnées à voir leurs hommes mourir jeunes et à élever leurs enfants seules.
Pour subvenir à leurs besoins plusieurs amies brodent . Elles brodent même si bien que leur art s'expatrie et se vend très bien .
Lorsque l'une d'entre elles est mariée de force , et se meurt à petit feu , elle décide de mettre un code dans ses broderies afin que ses amies lui viennent en aide.
L'histoire vous racontera le destin de ces femmes. Cette sororité qui les unit. Cette force de caractère contre les événements.
Le lien entre toutes les femmes de cette famille est très bien tissé. Les femmes d'aujourd'hui vont apprendre à connaître le destin de leurs aïeules et à s'en inspirer .

J'avoue que j'étais bercée par des rythmes latins , des images de Frida Kahlo tout au long de ma lecture.
On y retrouve aussi beaucoup de cette foi si spécifique des pays latins . Faite de croyances et de bondieuseries qui vont très bien avec l'ambiance du roman .

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La malédiction des Flores d'Angelina Lopes
Éditions du Seuil

Anciennement la famille Florès se nommait Oliveira, c'était avant que les gens du coin ne la renomment Flores à cause de leur maison aux volets bleus au jardin fleuri. La famille Flores fut maudite, sur sept générations, à cause d'une mariée et d'une gitane bafouées. Ainsi les hommes périssent dans la fleur de l'âge, les femmes de la famille font des veuves et pleurent leurs fils.
Les femmes Flores et leurs amies ont créé la communauté des dentellières de Bom Retiro, une source d'entraide, les femmes gagnent leur vie grâce à leur talent et leurs créations en dentelle, elles gagnent surtout la liberté et leur émancipation dans ce brésil du début du XXème siècle où le patriarcat est un joug.
Rio, 2010. Alice, numéro six dans la lignée des Florès, fille moderne, militante, aux amours plurielles, non genrées et aux cheveux bleus se voit gratifier d'un voile en dentelle par une obscure tante. Un cadeau d'outre-tombe dont elle n'a que faire, elle qui ne s'entend pas avec Véra sa mère et qui sait si peu sur sa famille. Alice s'aperçoit que le voile est accompagné d'un bout de papier jauni qui semble avoir traversé le temps lui aussi et qui n'est autre qu'un code. Chaque point utilisé sur le voile correspond à une lettre et le tout raconte une sombre histoire. Celle d'Eugenia.

« La vie est comme une dentelle, mon enfant, les faits s'entremêlent et prennent une certaine forme. S'ils s'étaient assemblés autrement, le tableau serait différent. Chaque histoire est unique »

Déchiffrer le code, c'est entrer de plain-pied dans l'histoire de la famille, une histoire de transmission, de résistance, de sororité. Alice va, alors, faire le voyage jusqu'à Pernambouc et comprendre la tragédie des femmes mariées contre leur gré, qui ne s'appartiennent pas et la toute-puissance des maris qui sur leurs épouses ont droit de vie ou de mort.
Ce roman sur la mémoire, la transmission, sur la résistance et sur l'avènement du féminisme au Brésil est une pépite ! La fiction et la malédiction des Flores s'ancrent dans la réalité des dentellières et de l'association pour les femmes Ave Libertas qui ont réellement existé.

J'ai adoré ce roman à la forte portée symbolique mais je regrette qu'une petite table généalogique n'apparaisse pas en début de roman afin d'en faciliter la lecture et le suivi des aventures d'Inès, Eugenia, Vittoria, Firmina, Helena, Cândida, Carmelita et Das Dores.
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Profondément féministe, prenant et poignant.

Une histoire de femmes, de soeurs, de communauté. Un cri silencieux pour sortir de leurs conditions et qui laissera une trace dans leurs histoires familiales.

1918, des jeunes filles trouvent un moyen de communiquer à travers les points de dentelle qu'elles réalisent. Un moyen de parler, de s'échapper au propre comme au figuré. Un siècle plus tard, une jeune femme va partir sur les traces de ces ailleulles en suivant les points de dentelles...

Une écriture fluide et simple. Juste assez de description pour se plonger dans l'ambiance de ce village reculé du Brésil. Des personnages captivants en particulier dans la chronologie de 1918.

En bref tu l'auras compris je te recommande ce livre si tu aimes les histoires de Femmes fortes!
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Brésil a deux périodes différentes.
La famille Flores est maudite : dès que l'une prend un mari ou un conjoint celui ci décède.
Dans un Brésil où les droits des femmes ne font pas reconnus, une lignée de femmes va s'émanciper grâce à la broderie.
C'est une véritable plongée dans l'histoire du pays et des progrès de la condition féminine que l'auteure nous propose
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