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3,99

sur 45 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Un grand merci aux éditions Seuil et à Babelio pour cette excellente lecture, qui m'a fait découvrir l'histoire d'une génération de femmes dentellières au début du XXe siècle au Brésil, avec à leur "tête", la famille "Flores" (Fleurs en français) rebaptisée grâce à leur maison fleurie, obligée de subvenir sans homme à leurs besoins, à cause d'une malédiction lancée sur leur famille plusieurs générations plus tôt.
Ainsi, avec d'autres jeunes femmes du village, elles se retrouvent chaque jour pour créer de jolies dentelles, cols, voiles et autres draps, leur permettant ainsi de gagner leur vie.
Cette existence paisible est bouleversée lorsque la meilleure amie d'Inès Flores, Eugénia, 15 ans, doit accepter une union arrangée avec un riche propriétaire terrien, un veuf bien plus âgé qu'elle.
Parallèlement, nous suivons Alice, 18 ans, libre, un peu rebelle et militante féministe, qui un jour reçoit un voile de dentelle d'une vieille tante. Nous sommes en 2010 et ce cadeau, héritage familial, ne représente pour Alice que le symbole d'un passé vieillot, dépassé et surtout très machiste.
C'est lorsqu'elle découvre le message et l'objectif de ce voile qu'Alice se met à enquêter sur son passé familial.
Un roman très émouvant, dont les personnages sont attachants. J'ai quitté à regret cette atmosphère à la fois dure et triste mais aussi pleine de poésie et de courage.
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Quel beau moment de lecture que ce récit !
Un plaisir qui vous donne envie de rentrer vite chez vous pour lire la suite de ces pages qui vous ont occupées l'esprit par les émotions qu'elles procurent.
L'histoire d'une génération de femmes dentellières au début du XXieme siècle au Brésil. La famille "Flores" (traduire Fleurs en français) est, semble t-il, affectée d'une malédiction...
Une malédiction qu'une tante veut conjurer par sa dévotion à Dieu...
Une malédiction qui fait pleurer les femmes de cette famille...
Une malédiction qui apportera la liberté là où on ne l'attendait pas...
Et pourtant ces femmes seront reconnues pour leur talent de dentellière. Avec d'autres jeunes femmes du village, elles se retrouvent dans la maison aux volets bleus des Flores chaque jour, pour confectionner de jolis voiles en dentelles qu'elles vendent à bon prix. Jusqu'au jour où Eugénia, 15 ans, doit se marier contre son gré à un riche propriétaire terrien.
A cette époque les femmes brésiliennes ayant peu de liberté sur leur destin ont commencé à se faire entendre grâce a plusieurs mouvements de lutte pour les droits des femmes. Parallèlement, les grands propriétaires terriens avaient un pouvoir local permettant de maintenir l'ordre public sur leur territoire.
En alternance, l'autrice nous emmènera en 2010 à la rencontre d'Alice, jeune femme libre, militante féministe, qui se verra offrir par une vieille tante un voile de dentelle qui, pour Alice, représente le patriarcat au point de ne pas porter d'intérêt à celui- ci, jusqu'àu jour où elle découvre grâce à cette étoffe la terrible destinée d'Eugénia....
Une histoire pleines d'émotions. Des personnages féminins que l'on ne peut pas oublier. J'ai adoré suivre leur vie, les pensées de chacune d'elles.
J'ai tourné la dernière page avec le sentiment d'avoir partager un moment de leur vie, d'avoir été si proche d'elles.
Quant à la couverture, on retrouve parfaitement l'ambiance du roman avec la dentelle et les"fleurs" si présentes et colorées qui entourent ces 2 jeunes femmes que les années séparent mais qui, chacunes recherchent à leur façon la liberté !
Je remercie profondément Babelio et les éditions du Seuil pour la découverte de ce roman que je ne peux que recommander !
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Un gros coup de coeur pour cette histoire de femmes !
Une double temporalité remarquable, magnifique, au coeur de l'Histoire, des destins de femmes, de la sonorité..

1918, Eugênia, malgré un sacré tempérament, se voit mariée contre son gré, maltraitée et violentée par cet homme..
Son seul moyen pour communiquer avec sa meilleure amie...la dentelle...des points particuliers pour créer un code et lui dire qu'elle a besoin d'aide pour s'échapper.

2010, Rio de Janeiro, Alice reçoit en cadeau de sa tante, un voile de dentelle..elle ignore que cette oeuvre d'art retrace le parcours d'Eugénia pour retrouver sa liberté !

Deux époques, deux destins de femmes remarquables...

J'ai adoré ce roman et je ne voulais pas le terminer, je ne voulais pas quitter toutes ces femmes incroyables, fortes, féministes.

Si vous avez lu et aimé le portrait de mariage, foncez! Ce roman m'a fait penser au Portrait de Mariage, lu récemment et que j'avais adoré aussi 🥰

Merci aux @editionsduseuil et @babelio_ pour cette Masse critique privilégiée !

Vous connaissez ? Non, pas encore ? Mais lisez le! 🥰

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1918-2010. À près d'un siècle d'écart, un voile brodé se transmet à la rejetonne d'une lignée maudite, celle des filles Flores, dynastie de brodeuses réputées du Sertaõ, au Nord-est du Brésil.
Alice, jeune féministe aux cheveux teints en bleu, n'est tout d'abord pas intéressée par ces histoires de couture. D'autant qu'il s'avère que la femme à qui appartenait ce voile n'était pas de sa famille.
C'est pour échapper à un mariage non désiré qu'Eugenia et Inès ont inventé un code à partir de points de broderie. Celui ci leur permet de communiquer malgré la surveillance du mari qui devient violent, et de la tante d'Ines terrorisée par la prédiction de malheur.
C'est un roman familial haletant que nous propose là Angelica Lopes, sur les traces des premiers groupes féministes à Recife et aux origines de secrets aussi bien gardés que magnifiquement brodés.
Je remercie le Seuil et Babelio pour cette Masse Critique privilégiée qui m'a permis de découvrir cette autrice !
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Tout d'abord, je tiens à remercier les éditions seuil et Babelio pour cet envoi.
Merci pour cette belle découverte, Merci à l'auteure pour ce récit.
On va partager le quotidien d'Inès, Candida, Eugenia, Firmina, Vera, Helena ou Alice.
L'histoire se déroule et dans les années 1918 et dans les années 2010.
Dans les deux cas, il est question des conditions des femmes, de leurs droits et de leurs libertés.
Les plus anciennes travaillaient la dentelle dans un petit village reculé du Brésil. Eugenia mariée de force à un colonel avait eu la brillante idée de communiquer à travers les voiles, la dentelle et la broderie avec son amie Inès.
Alors qu'elles avaient échafaudé un plan pour qu'elle puisse s'enfuir, ce dernier échouera.
Bien des années plus tard, Alice se verra offrir le voile d'Eugenia par sa tante Helena. Elle découvrira le message caché, partira sur la trace de ses ancêtres. Elle aura le fond mot de l'histoire quant au sort tragique d'Eugenia. Enfin, elle voudra partager cela
Mes sentiments : un livre qui fait réfléchir sur la condition des femmes. Peu importe l'époque où le lieu, les droits et les libertés des femmes sont encore bien fragiles. Par ailleurs, on voit combien la religion et certaines croyances ont conditionné et conditionnent les hommes et femmes.
Enfin, je dirais que c'est un livre dépaysant.
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Lors de ma lecture de “La malédiction des Flores” d'Angélica Lopes, j'ai découvert une histoire captivante qui entremêle le destin de deux femmes de la famille Flores, séparées par un siècle, mais unies par une même volonté de choisir leur destin. le récit alterne entre le Rio de Janeiro de 2010, où Alice, une militante féministe, reçoit un voile de dentelle chargé d'histoire, et un petit village du nord de 1918, où Inès lutte à sa manière pour la liberté à travers un code de dentelle.
Cependant, bien que l'intrigue soit fascinante et que le message sur la résistance féminine soit louable, j'ai eu du mal au début avec le personnage d'Alice, qui m'est apparu plus comme une fille malpolie voire infecte, sous prétexte de revendiquer son droit de femme à faire ce qu'elle veut. de plus, le roman met du temps à dévoiler le nom d'Inès, ce qui a rendu difficile pour moi de me connecter avec elle au début.
Malgré ces points, j'ai trouvé que l'identité sud-américaine de l'auteure se ressentait fortement dans son écriture, une perspective différente et rafraîchissante. L'histoire d'Inès et de son amie Eugênia en 1918 est une belle illustration de l'amitié et de la lutte pour l'indépendance des femmes (le droit de posséder son propre argent, de choisir son mari...), tandis que celle d'Alice en 2010 aborde des concepts importants tels que la tolérance et la réflexion sur nos propres préjugés.
En fin de compte, bien que le roman soit annoncé comme un livre pour adultes, je pense qu'il convient davantage à un public adolescent à partir de 13-14 ans, même si les adultes peuvent également y trouver leur compte. Avec ses alternances temporelles et son récit poignant, “La malédiction des Flores” offre une lecture enrichissante qui invite à la réflexion sur l'évolution des combats passés et présents pour l'égalité."
Livre reçu lors d'une opération Masse Critique
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« La malédiction des Flores » nous propose une intrigue bien construite qui nous transporte auprès de ces femmes courageuses et ingénieuses qui sont habitées par la volonté de s'émanciper. Les difficultés qu'elles rencontrent pour choisir leur vie et leur destin à l'époque trouvent évidemment un écho contemporain, quand bien même dans des domaines différents. Si la malédiction de la famille n'est pas sans faire écho à celle des soeurs Chapel des Voleurs d'innocence de Sarai Walker, l'écriture d'Angelica Lopes et l'intrigue ont des faux airs de Gabriel Garcia Marquez et emportent le lecteur avec lui pour un superbe voyage.
Lien : https://mangeursdelivres.fr
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2010 : Lorsqu'une vieille tante lui offre un voile en dentelle centenaire, Alice ne sait que faire de ce qui est pour elle le symbole de l'oppression masculine sur la femme.
1918 : Eugenia, dentellière mariée contre son gré, invente des points de dentelle pour communiquer avec ses amies.

Un roman court pourtant j'ai été plongée dans le Brésil du début du XXe siècle, dans une région aride où les femmes sont soumises à la volonté de leurs pères et maris.

L'idée de la dentelle comme moyen de communication est vraiment intéressante. Bien sûr il s'agit de fiction mais la dentelle est vraiment un art qui a permis aux femmes de s'emanciper un peu en gagnant de l'argent.

Ce roman est une histoire à la fois triste et pleine d'espoir sur la condition de la femme. J'ai vraiment adoré les passages de 1918, qui étaient d'ailleurs les plus nombreux. J'ai été touchée par le récit d'Eugénia 😢

Aussi j'ai appris quelque chose de l'histoire du pays notamment sur une association abolitionniste, Ave Libertas, qui aidait les femmes ou le coronelismo (maintien de l'ordre public local par de grands propriétaires terriens).

Bref, un roman qui m'a plu et sortie de ma zone de confort. Un récit entre destins de femmes et histoire avec une petite touche de fantastique avec cette fameuse "malédiction".
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On est au Brésil entre 1918 et notre époque. Deux temps… deux histoires… un même combat, celui de la liberté de la femme.
A Bom Retiro, il y a une famille, envers laquelle une gitane a proféré une malédiction sur 7 générations : aucun homme ne survivra.
Cette malédiction des Flores, provoquera bien des inquiétudes. Les femmes s'organiseront autour d'ateliers de dentelles. Lors du mariage forcé de l'une d'entre elles, elles mettront au point un code avec les points de broderie qui servira d'alphabet pour communiquer. Eugênia racontera son calvaire sur un voile qui, génération après génération, sera transmis à Alice, une jeune fille de notre époque comme un message de liberté.

Avec une aussi jolie couverture, je ne pouvais qu'avoir hâte de découvrir ce petit roman et cette autrice brésilienne.
J'ai beaucoup aimé ce roman qui relate une culture et des moeurs différentes, qui aborde des thématiques comme les violences domestiques au début du siècle et surtout la place de la femme considérée plus comme une marchandise que comme un être humain.
Quel courage cette dentelière …. Une histoire empreinte d'émotions et un récit bouleversant.
Merci pour cette jolie découverte à #babelio et aux #editionsseuil.
J'ai passé un excellent moment de lecture.
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Une lecture engagée 

~~~~

Le pouvoir de la lecture est immense, chaque jour qui passe, cette certitude s'enracine en moi d'avantage.

Par un simple livre, à la couverture sublime ce qui ne gâche rien au plaisir bien au contraire, l'autrice nous livre dans un premier temps une histoire passionnante d'une tradition vieille comme le monde en son pays, le Brésil, celui du voile de dentelle. Elle aurait pu s'arrêter en route, broder son histoire autour pétrie de bons sentiments mais elle a choisi de l'ancrer dans un combat féministe passionnant.

Construit sur une double temporalité, un récit tragique datant de cent se dévoile à nous, le sort des femmes contraintes à faire un bon mariage où l'amour ne rentre pas en considération ce qui m'a profondément heurté. La révolte, sourde, enfouie gronde dans des personnages féminins forts, précurseurs du féminisme.

Entre tradition et modernité, le mariage des deux est très plaisant. J'ai vraiment aimé cette façon de mêler le passé et le présent qui se répondent et se complètent.

Pour un premier roman, un grand bravo, le récit est passionnant et parfaitement maîtrisé.

A lire sans hésitation !





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