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sur 45 notes

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
1918 dans le Nordeste : Eugenia, 15 ans, n'a pas le choix et doit se soumettre à ses parents, elle épousera le riche propriétaire terrien veuf et déjà doté de 2 enfants qui s'est entiché d'elle. Mais le tempérament rebelle de la jeune fille la pousse à la lutte et, aidée de son amie Ines Flores, elle tentera tout pour se libérer. Cent ans après, Alice, lointaine descendante de cette famille Flores, croit rêver quand elle reçoit d'une vieille tante inconnue un voile de mariage en dentelle : que va-t-elle donc faire avec ce symbole du patriarcat et de la soumission féminine ? Mais le voile va lui livrer ses secrets et l'histoire de sa famille et de leur malédiction.

On plonge dans cette Malédiction des Flores comme dans tout bon roman sud américain de réalisme magique qui se respecte. Déjà, la couverture, magnifique, donne le ton : des fleurs et deux jeunes filles que tout semble opposer, mais pourquoi l'une d'entre elles tient-elle un crâne ? Et puis cette étrange famille Flores, habitant une non moins étrange maison au jardin rempli de fleurs et d'oiseaux, tant de fleurs que tout le monde va oublier le vrai nom d'origine de la famille pour l'appeler définitivement Flores ! Que des femmes, les maris ayant tendance à mourir précocement depuis que l'un d'eux a offensé une gitane qui l'a maudit pour plusieurs générations. L'histoire révèle petit à petit ses contours, ses étranges mystères et ses images poétiques d'un Nordeste mi fantasmé mi réel. C'est cet art de la dentelle dérobé aux religieuses par une jeune fille plus dégourdie que les autres qui permettra ensuite aux femmes de la ville de s'émanciper un peu en gagnant leur propre revenu et qui servira les projets de fuite d'Eugenia. C'est ce monde si dur des années 20 au Brésil où les femmes sont prisonnières de leur destin, simples épouses ou mères sans jamais leur mot à dire, où le qu'en dira-t-on et l'Eglise règnent en maîtres. Par petites touches et à travers un récit toujours prenant, le lecteur étant vite happé par l'histoire bouleversante d'Eugenia, l'auteure nous en dit beaucoup sur la société de l'époque.

Par contraste, j'ai eu un peu de mal à rentrer dans la partie contemporaine du récit que j'ai trouvé beaucoup plus fade. Certes Alice, jeune femme moderne se débattant avec les contradictions d'un monde où les femmes sont plus libres mais où tant reste à faire, est attachante mais les premiers chapitres racontant la vie de la jeune fille, ses disputes avec sa mère ou ses déconvenues amoureuses m'ont moins passionnée. Heureusement les deux histoires finissent par converger et prennent de l'ampleur quand Alice rencontre ses racines par le biais du fameux voile de mariage au message codé : les découvertes de la jeune fille dans sa ville natale vont nous permettre petit à petit de boucler les trous de l'histoire et de connaître le destin d'Eugenia, Ines et sa petite soeur aveugle, l'attachante Candida.

Au final, la Malédiction des Flores est un livre que j'ai beaucoup apprécié, une lecture à la fois facile, prenante et très intéressante. Un excellent prétexte pour découvrir le Brésil et voyager dans les couleurs et les senteurs du Nordeste tout en faisant passer de beaux messages sur la condition féminine, la sororité et la lutte perpétuelle des femmes pour s'émanciper et vivre comme elles l'entendent. Une très belle découverte d'une auteure dont je lirais avec plaisir les prochains romans, un grand merci à Babelio, aux éditions Seuil et à la Masse Critique privilégiée qui m'a permis de gagner ce livre.
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La malédiction des Florès.
Angelica LOPES

Rio de janeiro en 2010.
Alice, jeune brésilienne, la vingtaine, bien dans sa vie et son époque (féministe aux cheveux bleus, fêtarde aux amours des deux sexes…) voit débarquer Helena, une très vieille tante qu'elle ne connaît même pas pour lui offrir un voile en dentelle.
Tout d'abord étonnée et puis désintéressée par cette relique d'un autre temps qui est surtout synonyme d'oppression des femmes pour elle, elle le jette dans un coin et l'oublie.
Jusqu'à ce que le passé remonte jusqu'à elle et lui explique qu'il fait parti de son passé, de ses racines et surtout de l'histoire des femmes de sa famille…
Bom Retiro,Brésil.
C'est là qu'en 1918 vit la famille Florès, une famille maudite (suite à une malédiction lancée sur 7 générations par une gitane) où les hommes meurent très jeunes obligeant les femmes à travailler la dentelle pour subvenir à leurs besoins.
Elles sont un groupe d'amies (Inès, Eugenia …) et un jour l'une d'elle Eugenia est forcée à se marier avec un homme puissant (et qui a le double de son âge) qui veut faire d'elle une mère de substitution pour ses enfants et une seconde épouse pour lui.
Mais elle ne veut pas, ne le respecte pas, ne l'aime pas et pire : lui tient tête.
Alors il la séquestre et elle invente un ingénieux stratagème: elle écrit des messages codés dans sa dentelle qui sera vendue par les autres dentelières qui déchiffrent ses messages avant la vente.
Les amies veulent aider Eugenia a fuir cette prison dorée en sachant pertinemment les risques encourus.
Un roman très agréable tant sur l'histoire que sur sa conception avec le passé et le présent qui se répondent.
Les personnages sont attachants et nous sommes à la fois émerveillés par les qualités de ces dentellières et horrifiés par ce qu'elles vivent.
Il faut dire que rien ne leur est épargné : harcèlement, moqueries, violences intra familiales, viol conjugal, meurtre…
Une époque terrible où la place de la femme était inexistante…
Un bel hommage aux femmes fortes .

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Angélica Lopes, autrice brésilienne, est habituellement primée en littérature jeunesse, et elle écrit là son premier roman pour adultes.

Je ne connaissais pas cette autrice, j'ai eu la chance de gagner ce livre grâce aux éditions Seuil et un concours Babelio, je les remercie pour cette découverte.

L'histoire :

Même si elle se passe au Brésil, entre l'état retiré du Pernambouc et Rio, entre 1918 et 2010, à travers les voix de plusieurs femmes, je crois qu'elle aurait pu se passer dans n'importe quel pays du monde.
On aurait pu être en Europe, on aurait pu être aux États-Unis ou en Inde.

Les femmes Flores, de la ville fictive de Bom Retiro au Brésil, ont une histoire particulière. Parce qu'un arrière-grand-père a fauté avec une gitane et n'a pas voulu reconnaître son enfant, celle-ci lui a lancé un sort sur 7 générations : les hommes mourront jeunes, et les veuves resteront seules. C'est la malédiction des Flores.

On y croit ou pas, mais ce que constatent les femmes au début de l'histoire, en 1918, c'est qu'elles ont perdu leur père, leur grand-père, et toutes ne sont plus décidées à se marier !

Alors ce petit groupe de jeunes femmes, de tantes, de mères, accompagnées parfois de leurs meilleures amies, se retrouvent ensemble tous les après-midi et font de la dentelle. C'est ce que nous raconte pour l'essentiel du roman, Inês, fille de la famille, en 1918 et 1919.

Et ce qui est très nouveau pour ces dames, c'est qu'elles vont réussir à vendre leurs broderies, via un représentant de commerce qui les montre dans les grandes villes, auprès des bourgeoises.
En 1918, c'est très moderne pour des femmes de pouvoir gagner de l'argent par elles-mêmes.

Les personnages principaux :

On fait plus particulièrement connaissance avec Inês donc, et avec son amie Eugênia, mariée de force à un homme de 30 ans alors qu'elle n'a que 15 ans.... ça, c'est plus habituel pour l'époque...😔

Eugênia suit son mari dans la "fazenda" de ce dernier, une très grande exploitation, limite colonialiste, et les amies ne vont réussir à communiquer toutes les deux qu'au moyen d'un code qu'elles auront mis au point à travers leur broderie.
Le but : faire s'échapper la jeune mariée de son enfer quotidien !

" Il ne pardonnerait jamais à Eugênia. Ni à ses parents, qui l'avaient trompé en lui faisant croire que la jeune femme avait reçu une bonne éducation, alors qu'elle avait manqué de la discipline nécessaire au dressage des femmes."

En parallèle on suit l'histoire de Alice à Rio en 2010. Sa tante Helena qu'elle ne connaît pas, vient lui rendre visite, chez sa maman Vera, avec qui Alice ne s'entend pas du tout, pour lui apporter un voile de messe qu'on transmet de génération en génération à la plus jeune femme de la famille.

Alice est une jeune femme de son temps, la petite vingtaine, pas du tout intéressée par la broderie (et encore moins tout ce qui est en rapport avec le patriarcat et la religion).
Ce qui l'intéresse, c'est de participer à des manifestations contre les violences faites aux femmes, et au quotidien de batailler contre le machisme ordinaire. Au Brésil, il y a du boulot : sachez que dans ce pays, le divorce n'a été légalisé qu'en 1977...

Mais il se trouve que ce voile n'est pas comme les autres, elle se rend vite compte qu'il contient un code, et veut en savoir plus sur la jeune Eugênia qui a vécu un siècle avant elle. Helena lui raconte l'histoire de sa famille.

Mon avis :

J'ai passé un bon moment de lecture avec une écriture facile, mais je ne peux pas dire que je me souviendrai longtemps de ce roman.
Par contre ce que j'ai aimé, c'est l'histoire autour de la dentelle que j'ai trouvé belle et l'émancipation possible des femmes de cette époque, j'ai aimé que les tissus servent à faire passer des messages secrets.

C'est un roman éminemment féministe, qui aborde les violences faites aux femmes. Violence au sens strict comme les viols conjugaux, mais aussi la violence quotidienne des remarques, des humiliations, ou la place de la femme au début du 20ème siècle, à savoir à la cuisine et avec les enfants, sans autre forme de procès.
On y mentionne aussi l'abolition toute récente de l'esclavage au Brésil (1888).

Même si l'autrice a eu l'impression d'écrire un roman plus "adulte", c'est un roman que j'aurais pourtant pu très bien apprécié à 13 ou 14 ans, où je lisais ce genre de destins contrariés, et qui m'aurait éveillée à une certaine histoire du Brésil, et une certaine histoire de la femme à travers les âges.

Ceci dit, au milieu des années 80, quand j'avais 14 ans, on parlait quand même très peu aux jeunes filles de violences faites aux femmes, on avance, et c'est bien !
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Avec ce premier roman pour adultes, Angelica Lopes entraîne ses lecteurs dans les tout premiers combats féministes au Brésil.
Alternant les chapitres se déroulant en 1918 et ceux situés de nos jours, l'autrice nous fait découvrir une famille de dentellières qui, par leurs délicates dentelles, parviennent à ne dépendre d'aucun homme en gagnant elles-mêmes leur vie et à communiquer secrètement à l'aide d'une langue créée grâce à leurs points de dentelle. L' histoire de leur combat pour leur émancipation au début du XXe siècle est mise en parallèle avec le vécu de leur arrière-arrière-petite fille, Alice, jeune féministe aux cheveux bleus se cherchant elle-même en ce début de XXIe siècle.
Ce récit, profondément féministe et poignant, construit à la manière d'une enquête, est, avant tout, une histoire de sororité, sororité entre les dentelières de 1918, mais également sororité intergénérationnelle, la jeune fille contemporaine trouvant des réponses à sa quête identitaire dans le passé de sa famille, ou plus exactement dans la lignée de ces femmes fortes dont elle descend.
Si j'ai trouvé l'histoire intéressante et le propos pertinent, avec des personnages attachants, la langue m'est néanmoins apparue un peu plate avec, ici et là, quelques erreurs syntaxiques et incohérences. Quelques répétitions, à mon sens inutiles, viennent parfois ralentir le récit.
Je remercie néanmoins bien sincèrement les éditions du Seuil ainsi que Babelio pour l'envoi de cette oeuvre engagée à la belle couverture, qui s'est révélée être une lecture plaisante et dépaysante, me faisant voyager dans la culture brésilienne.
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2010, Rio de Janeiro. La jeune Alice est étudiante à l'université et une fervente militante féministe. Son quotidien à la maison est une lutte silencieuse avec sa mère qui souhaite enfermer sa fille dans un moule, alors qu'elle s'y refuse et repousse sans cesse les limites. Et lorsqu'une tante en visite lui offre un voile de dentelle, Alice ne sait que faire de cette relique familiale…

Ce qu'elle ne sait pas, c'est qu'un siècle plus tôt, la jeune Eugenia, mariée contre son gré et enfermée par son mari, a inventé un code dissimulé dans ses points de dentelle, pour communiquer avec sa meilleure amie….

Ce roman raconte l'histoire des dentelières d'un petit village du Nordeste du Brésil au début du 20eme siècle. Il s'attarde sur celle des femmes de la famille « Flores », qui auraient été frappées d'une malédiction et vivent ensemble dans une maison aux volets bleus. C'est dans cette maison que se retrouvent au quotidien toutes les dentelières du coin pour confectionner leurs voiles de qualité et les vendre.

Ce roman nous raconte l'origine et les effets de la malédiction des « Flores » au cours des générations. Et c'est par la voix d'Ines que nous découvrons le tragique destin de son amie Eugenia dans une région du Brésil où les propriétaires terriens détenaient le pouvoir et où les femmes ne disposaient d'aucune liberté de choix sur leur vie.

Un récit émouvant sur la lutte pour l'indépendance des femmes brésiliennes. La partie la plus poignante est celle des années 20 où le poids des traditions était un véritable frein à l'évolution des moeurs. Mais il existait déjà des associations qui soutenaient le mouvement féministe. En 2010, les revendications sont plus axées sur les changements sociaux et les combats juridiques.

Déjà primée en littérature jeunesse, l'autrice nous offre un 1er roman pour adultes réussi et captivant.
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Merci à masse critique et aux editions du Seuil pour ce bon moment de lecture qu' est le premier roman d'Angelica Lopes,habituellement autrice de littérature de jeunesse, qui avec " la malédiction des Flores" s' invite avec brio dans la littérature pour adultes.
L 'histoire se passe au Brésil essentiellement dans les années 20 et également de nos jours,à travers le destin de femmes issues d' une même lignée familiale et dont une malédiction jetée autrefois par une gitane, ferait mourir tous les hommes de la famille" flores" du nom de leur maison tant fleurie. Au delà du romanesque de l' histoire, de la sororité, on découvre le milieu des dentellières qui inventent un code ingénieux à base de points brodés leur permettant d' échanger secretement. Mais ce roman est avant tout un texte profondément féministe qui dénonce les violences faites aux femmes hier et aujourd' hui et leur lutte vers plus de respect ,de liberté et pour une plus grande indépendance.Le tout est d' une lecture très agréable,fluide et sans trop d' animosité à l' égard de nos alters egos ce qui n' en fait pas non plus un manifeste trop pesant!
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Du texte au textile, la texture des mots, ici, n'est que de dentelle. L'histoire se niche dans la broderie d'un voile, dans lequel une jeune mariée invente un code et raconte sa détresse. Un siècle plus tard, Alice reçoit ce voile en héritage mais ignore qu'un fil invisible ourle un récit tragique. L'intrigue se déroule comme une bobine que nos yeux effilochent avidement. Bien sûr que nous sommes embobinés par ce magnifique récit qu'on s'ingénie à dénouer, point après point. de fil en aiguille, on y découvre une floppée de couturières, un métier merveilleux et le destin effroyable d'une femme. Entre l'habilité des brodeuses et un récit poignant, l'auteure, habituellement primée en littérature jeunesse, brode ici un premier roman captivant.
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Brésil a deux périodes différentes.
La famille Flores est maudite : dès que l'une prend un mari ou un conjoint celui ci décède.
Dans un Brésil où les droits des femmes ne font pas reconnus, une lignée de femmes va s'émanciper grâce à la broderie.
C'est une véritable plongée dans l'histoire du pays et des progrès de la condition féminine que l'auteure nous propose
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Un voyage vers le Brésil, ça vous tente ?

Alors n'hésitez pas, venez découvrir le secret de la dentelle, et la vie des femmes Brésiliennes dans les années 1920. Des femmes qui pour gagner un peu de liberté créent de magnifiques dentelles…
Des femmes qui subissent encore des mariages « arrangés » et l'autorité (et aussi la violence) masculine.

Venez aussi découvrir le secret de la famille Flores, le mystère de la malédiction qui la frappe !

Un très joli roman à double temporalité, dans lequel je me suis très vite attachée à Inès et Eugênia. L'innocence d'Inès, la volonté d'Eugênia, leurs destins, leurs espoirs ! Ces jeunes filles du passé qui voulaient être libre de leur vie…

Dans le présent, Alice jeune fille moderne va découvrir l'histoire de sa famille, grâce à un morceau de dentelle qui éclairera sa vie d'une lueur nouvelle.

J'ai passé un super moment avec ce roman. Je l'ai lu très vite, car je me suis passionnée pour l'histoire de ces deux jeunes filles, et je voulais tout connaître de leur destin.

Une jolie plume, une belle histoire de femmes, un nouvel exemple de combat de femmes pour la liberté, pour l'indépendance ! Une intrigue qui nous emmène dans les débuts des combats féministes au Brésil.
Un premier roman plein d'émotions, instructif et captivant.

Bref, un excellent moment de lecture 🤩

Un énorme merci @babelio et @seuil pour la réception de cet ouvrage dans le cadre d'une #massecritiqueprivilégiée
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1918, Nordeste, Brésil. Inès est issue de la lignée des Flores, sur laquelle pèse une malédiction. Les femmes vivent longtemps, perdant les hommes de leur vie très tôt. Avec sa famille et des amies, elles se réunissent pour créer une dentelle prisée dont elles sont les seules à connaître le secret.
L'une d'entre elles, Eugenia, est contrainte d'épouser un homme qu'elle n'aime pas. Tenue de se taire, elle invente un code qui exprime sa détresse dans les motifs délicats.

2010, Rio. Alice herite d'une tante inconnue jusqu'alors d'un voile de messe en dentelle. Jeune fille militante et bisexuelle aux cheveux bleus, pour elle ce voile n'évoque que l'enfermement de la femme. Jusqu'à ce qu'elle découvre qu'il représente au contraire la lutte pour la liberté d'une épouse déterminée à fuir.

C'est un premier roman très bien mené, qui place la liberté de disposer de son destin au premier plan : le patriarcat, le handicap ou même la malédiction ne sont pas un obstacle à la liberté. Il ne s'agit finalement pas seulement des femmes, même si elles sont au centre. C'est ce constat que, quoi qu'il arrive, on a le choix.

J'ai un peu moins accroché la partie contemporaine, mais l'essentiel se passe au début du siècle dernier, à une époque où justement le choix était encore moins évident.
Si les dentellières et la ville sont fictives, les préoccupations de l'époque sont bien réelles. Dans les années 20, les femmes au Brésil
luttaient pour leurs droits, et des associations soutenaient le mouvement. C'est cette période tiraillée entre tradition et évolution que l'auteure a voulu mettre en scène. Et elle y parvient très bien.

Il y a, au milieu des drames, un joli brin de poésie avec les couleurs et les oiseaux de Candida.
Une très belle lecture !
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