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3,41

sur 110 notes

Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Autant j'avais adoré Fief, autant Vivance m'a tenue à distance.
Malgré une belle écriture, l'humanité qui transpire à chaque page et un réel air de liberté, deux choses m'ont gênée.
Le style d'abord. Tout n'est que narration. Aucune bouffée d'air, aucun dialogue. du coup, le récit est très dense, trop dense.
Ensuite, il y a l'histoire. David Lopez nous embarque à vélo à la recherche de Cassius le chat perdu, à la rencontre de Noël un solitaire, mais également d'inconnus croisés ici ou là. Il ne se passe pas grand chose. Des tranches de vie des uns et des autres défilent sous nos yeux. Rien de transcendant.
J'ai mis pied à terre, suis restée au bord de la route malgré une écriture parfaitement maîtrisée.

Merci à Babelio et à sa masse critique.



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Quand on partait de bon matin Quand on partait sur les chemins À bicyclette…
Le titre annonce que l'auteur vous emmène dans une balade de sophronisation.
Le narrateur a des difficultés à accepter la rupture imposée par sa compagne.
Cycles, chaque vie vous fait vivre plusieurs périodes et tous ne l'acceptent pas, la routine peut être rassurante, apaisante. Alors notre narrateur n'est pas véritablement armé pour l'affrontement.
Cyclone est cette rupture qu'il n'a pas vue venir. Au début il patiente en repeignant sa maison par petits coups de pinceaux, il étire le temps en espérant un retour, sous l'oeil paresseux du chat.
Cyclothérapie, c'est le choix qu'il fera.
Selon son interlocuteur, le narrateur changera sa version des faits.
Noël est encore plus seul que lui, après une chute et ses séquelles il a sombré depuis longtemps dans l'alcool, la dépression et cela en boucle.
Denis lui est sur le point d'être papa, cultive de l'herbe, fume et attend. le narrateur dit de lui qu'il perturbe son flux intérieur.
Alors puisqu'après la rupture il a cessé d'aller travailler, autant aller voir ailleurs à vélo, pour l'effort et la liberté.
L'écriture de David Lopez se fait au fil de l'eau, sans fioritures ni effets de manches.
C'est un flot de mots mouvants, comme si l'auteur faisait fi de ses lecteurs, comme s'il ne cherchait pas à capter leur attention, mais paradoxalement en s'adressant tout de mêle à eux.
« C'est toujours étrange de redescendre une pente qu'on a montée. Surtout quand on était aussi peu lucide que moi à ce moment-là. Je ne réalise pas avoir parcouru tant de distance. Je ne savais pas qu'il y avait autant de virages. Ça parait moins raide que dans mon souvenir. »
Comme les échanges possibles entre inconnus, car ne faisant que passer dans notre vie ils peuvent entendre des vérités sans juger. Il y a un laisser aller dans la parole.
C'est une lecture étrange qui vous fait passer de la plaine au vallon pour gravir la montagne, à coups de pédales.
Au fil de l'errance le narrateur se reconnecte, il vit l'instant, traversé par des riens qui sont peut-être plus importants finalement que les tranches de vie qu'il a eues en exerçant son métier, en vivant sa vie de couple.
Son corps et sa psyché sont réconciliés.
Le vagabondage hors du temps du commun des mortels est une ancre pour se sentir vivant et ça dans chaque instant.
Lu dans le cadre du Prix du Roman Fnac 2022 et toujours en lice.
©Chantal Lafon


Lien : https://jai2motsavousdire.wo..
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Il est des balades qui tombent à pic. Pour notre narrateur, une inondation et un chat porté disparu ne sont qu'éléments déclencheurs pour enfourcher un vélo et parcourir la France. Les lieux et les rencontres se multiplient faisant éclore la Vivance. Terme utilisé en sophrologie, désignant la rencontre entre le corps et l'esprit.

« C'est tout mon corps qui est absent, le sol se dérobe et j'en viens à douter d'être assis. Epuisé de sensations. Impressions seulement. Et si je n'avais toujours eu que ça, des impressions. La plus prégnante en ce moment est celle de la vitesse, moi immobile au milieu d'un décor qui file à toute allure, ou attaché à une roue qui tourne de plus en plus vite. Ça pourrait aussi être une chute. »

Vivance est l'errance du narrateur dans son quotidien. Perdant ses repères avec un passé qui le poursuit, il tente tout pour être en symbiose avec sa conscience. Les rencontres, les éléments, les émotions sont passés au crible dans des longueurs de description. Une narration suffocante, sans dialogues. Je ne suis pas parvenue à entrer dans la réflexion de l'auteur. le rythme étant trop lent et le contenu dense. Une lecture où il faut prendre le temps de se poser pour en capter le moindre détail. Chose impossible pour moi en ce moment ! Peut-être que je remonterai sur ce vélo plus tard…

http://www.mesecritsdunjour.com/archives/2022/11/14/39703648.html
Lien : http://www.mesecritsdunjour...
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Vivance, terme utilisé en sophrologie désignant la rencontre entre le corps et l'esprit. Un bon point de départ pour réussir à suivre ce récit.
Le narrateur, la quarantaine, est célibataire : son amour, Renata, l'a quitté lui reprochant sa lenteur. Alors il repeint sa maison au tout petit pinceau en blanc , observe avec intérêt les quelques mouvements de son vieux chat paresseux Cassius et partage des joints avec son voisin alcoolique.
A la suite d'une crue dévastatrice, il part à la recherche de son chat sur son vélo surnommé « Séville ».
Avalant kilomètres et perdant de vue son but initial, il passe de plaine en plaine jusqu'à gravir une montagne et fait des rencontres jusqu'à cette halte chez Noël, hôte de hasard à la maison blanche, alcoolique, dépressif et fan de fusils et d'arbalètes.
Une lecture étrange, qui nous plonge dans l'errance physique et mentale de cet homme, perdu géographiquement, perdu sans aucun objectif ni envie dans son quotidien.
Je n'ai hélas pas réussi à partager les sentiments de cet homme, ni à enfourcher mon vélo pour le suivre. Je termine cette lecture un peu déçue d'être restée sur le bord de la route.
Sélection pour le prix Horizon du 2e roman.
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La vivance, c'est la rencontre avec soi-même et avec le monde. C'est l'action de ce qui se vit en nous dans la pureté de l'émotion.

Le narrateur de cette histoire erre beaucoup et nous entraîne avec lui dans un voyage peu commun, sa vivance. Il ne se passe pas grand-chose dans son quotidien jusqu'au jour où une inondation entraîne la disparition de son chat. Il enfourche alors son vélo Séville et sillonne les routes à sa recherche. Et observe le monde qui l'entoure avec une lucidité incroyable.
De nombreuses rencontres

Il se détourne peu à peu de son but et reste ouvert à tout, contemple, se laisse porter au jour le jour et c'est peut-être ce qui lui permet de faire autant de rencontres. Si l'histoire est lente à démarrer – on ne sait pas vraiment à quoi s'attendre, d'ailleurs faut-il s'attendre à quelque chose ? – on comprend peu à peu qu'il n'y a pas réellement de but mais plutôt un cheminement de pensée, une philosophie de vivre dans l'instant présent. le narrateur fait une expérience avec son vélo, s'y plait, s'équipe, progresse et fait de nombreuses rencontres. Il se déleste de certains poids pour s'ouvrir au monde, écoute les autres qui se confient et leur vient en aide. En les écoutant, il constate que beaucoup rêvent leur vie sans même assouvir leurs désirs et envient sa liberté.

Le narrateur observe beaucoup la nature, les autres, est à l'écoute de son corps qui se muscle petit à petit. Il prend le temps de s'asseoir et vagabonde beaucoup entre vélo et terrasses. Ce n'est pas un mauvais bougre, il est même souvent drôle et s'invente une vie en fonction de son interlocuteur. La plupart de ses histoires avec ses amis Denis et Noël sont rocambolesques entre cours de strangulation, fête de village et sauvetages extrêmes. Ils sont tous un peu barrés mais le narrateur expérimente, en redemande et apprend beaucoup des autres. Autant il m'a été difficile de rentrer dans ce livre que j'ai trouvé décousu au premier abord, autant j'ai bien aimé par la suite les réflexions pertinentes du narrateur et son envie de vivre intensément.

Ce livre fait partie de la liste des finalistes du Prix Horizon du 2ème roman pour l'année 2024.
Lien : https://alinebouquine.fr/viv..
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