Howard était avant tout un conteur, qui ne laissait jamais la vérité se mettre entre lui et une bonne histoire.
Le héros howardien est un homme du peuple, qui n'a aucune patience pour les monarchies héréditaires et les privilèges. Le monde dans lequel il évolue ne lui permet pas d'espérer en des lendemains meilleurs. C'est un champ de bataille où la corruption de la société est patente, et dans lequel les protagonistes peuvent, au mieux, espérer survivre.
Il me semble que de nombreux écrivains, en vertu de l'environnement culturel, artistique et intellectuel qui est le leur, en viennent tout naturellement à vivre de leur plume. Je suis devenu écrivain malgré mon environnement.
« Je crois simplement que les hommes sont fondamentalement égaux ; je sais bien que certains seront plus rusés, plus forts, plus courageux ou plus intelligents que d’autres. Mais si quelqu’un a des droits, alors tout le monde a ces droits. (Lettre de septembre 1933.)
Deux des peintures de Frazetta qu’il a consacrées à Conan sont aujourd’hui dans des collections privées. Toutes deux ont été adjugées plus d’un million de dollars, la première en 2009 ("Conan the Conqueror", acheté par Kirk Hammett, guitariste de Metallica), la seconde l’année d’après (pour un montant supérieur et par un acheter dont le nom n’a pas été révélé), un record absolu dans le domaine.
Il n'existe à ce jour aucune adaptation d'un texte de Howard au cinéma.
[...] ... Howard écrivit un poème avant de se suicider.
All fled, all done ; so lift me on the pyreThe feast is over ; the lamps expire
(Tout s'est enfui, tout est finiAussi portez-moi sur le bûcher funèbre ;La fête est finie ; les lampes s'éteignent)
Ce couplet fut retrouvé dans la machine à écrire de Howard, quelques minutes après son suicide, au moment où Jack Cross, le journaliste du Cross Plains Review, le journal local, arrivait sur les lieux. Selon Scott, un policier lui avait demandé ce que signifiait ce poème, ce à quoi Scott répondit : "A mon avis, ça veut dire qu'il s'est suicidé."
L'anecdote était belle et presque d'un romantisme noir. Trop belle.
Sur la vingtaine d'articles de presse (et autant de courriers) relatant le suicide écrits dans les jours qui suivirent, pas un ne mentionne le fameux poème. Il faut attendre le 3 juillet pour en trouver la première mention dans la presse locale, sans doute par l'entremise d'Isaac Howard [= père de Robert E. Howard]. Celui-ci le mentionne quelques jours auparavant dans une lettre, expliquant que les quelques lignes ont été trouvées sur une feuille blanche pliée dans le portefeuille de son fils, portefeuille qui était glissé dans la poche arrière de son pantalon. Isaac Howard se déclara convaincu que les quelques lignes avaient été écrites juste avant le suicide. Il n'en avait pas la moindre preuve. ... [...]
Conan n'est jamais le centre d'intérêt des nouvelles. Il est le plus souvent le catalyseur, celui dont la présence va déclencher les événements, accélérer l'éclatement de situations tendues et complexes, mais les textes ne parlent pas de lui. Aucune des nouvelles ne comporte son nom dans le titre. Aucune.