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On m'a offert ce livre quand j'étais ado, ça fait donc bien longtemps que je l'ai lu... J'en avais gardé très peu de souvenirs, mais je me souviens surtout que j'avais adoré.

Encore une fois, l'âge aidant (ou pas...), je me rends compte que j'ai bien changé. J'ai aimé, ça a été un plaisir que de le redécouvrir mais je n'ai pas été transportée comme quand j'avais 14 ans... le mélange temps au passé et temps au présent dans un même paragraphe m'a un peu perturbée je dois dire. Et il y a également pas mal de répétitions : une chose est sûre, on ne risque pas de se perdre dans l'histoire...

[Lu en juin 2020]
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L'histoire de Tristan et Iseult est un amour tellement solide qu'aucune force, aucune délation, aucune ruse ne peuvent détruire la puissance de leurs sentiments.
Les amants s'aimèrent dans la douleur et l'éloignement, leur amour ne fut qu'un combat, et seule la mort leur apportera une paix éternelle.
La version de "Tristan et Iseult" de René Louis comporte quelques longueurs mais l'histoire d'amour défendu des 2 amants et leur volonté de s'unir malgré les dangers m'a permise d'apprécier ce conte légendaire.
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La version que René Louis nous propose du mythe de Tristan et Iseult est dure et crue. On y voit les manigances d'Iseult et la duplicité de Tristan, porté par le pouvoir du filtre à tromper son oncle et manquer à ses serments.
Cependant, on le voit aussi lutter contre cet amour et tenter, après la fin du philtre, de se marier. C'est peine perdue tant Iseult a de prise sur lui.
Les héros sont humains, malins et attachants, et le récit nous donne à voir certains aspects cruels du moyen-âge (l'épisode de la chemise de Brangien en est un bon exemple).
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« Triste naissance, signification curieuse pour un prénom de héros, présage d'un destin funeste, ainsi commence la légende de Tristan et Iseult. Vainqueur de monstres, chanteur talentueux, le jeune guerrier réclame, au nom du roi Marc de Cornouailles, la main de la princesse d'Irlande Iseult. Mais la belle, aidée par la magie, en décide autrement, et un philtre d'amour l'unit pour trois ans à celui qu'elle aime. Aidés par leurs fidèles serviteurs, les amants multiplieront les ruses pour échapper à la vigilance de l'époux trompé et des barons félons. René Louis signe avec cette adaptation un retour aux origines celtiques du conte tant de fois remanié, et nous emporte dans une histoire inoubliable.

Tristan et Iseult dévoile une galerie de personnages faussement classiques, en proie à une lutte permanente entre un amour surhumain et une loyauté plus conventionnelle. Ainsi Tristan aime-t-il sincèrement son oncle Marc, qui le lui rend bien, et se retrouve-t-il déchiré entre sa passion et sa raison. Iseult surtout, loin d'être une innocente passive, fait montre d'une duplicité à toute épreuve et se livre volontairement à un amour interdit. Marc est celui que j'ai le moins apprécié, trop influençable, oublieux de ce qu'il doit à Tristan, et pourtant d'un bon naturel, il est un mari trompé que l'on voudrait mieux connaître. Brangien, Périnis et Gorvenal s'avèrent être les protagonistes les moins originaux, serviteurs sans faille des amants.

L'amour qui unit Tristan et Iseult est une force magique, avant tout dominé par les femmes, qui reprennent dans cette version une prépondérance effacée par des siècles de christianisme et de domination masculine. Histoire amorale que cette fable où le malheur résulte en grande partie d'un hasard défavorable ; magie non dénué de justesse que celle qui, non contente de provoquer l'amour chez les jeunes gens, les préserve de la souffrance inhérente à la vie sauvage et à la jalousie. Les femmes font peur, leur liberté intime fascine autant qu'elle effraie, de même que leur pouvoir de mort et de guérison, reliques d'un temps en voie de perdition. C'est leur présence et leur mystère qui contribuent à l'originalité de ce récit.

Plus que dans l'acte de tomber amoureux, la magie du « vin herbé » réside dans la durée de ce sentiment, qu'elle préserve des soupçons et des mouvements d'impatience. Ce sont ceux-là mêmes qui finiront par venir à bout des amants une fois les trois ans écoulés : telle pourrait être la sagesse cachée de Tristan et Iseult. J'ai adoré me plonger dans cette légende, baignée de magie, d'exploits et de ruses plus étonnantes les unes que les autres. La modernité voudrait que l'honneur soit oublié pour faire place à l'amour, mais l'expérience des amants dans la forêt, d'un réalisme étonnant, rappelle qu'en dépit de son envie, l'homme ne peut survivre seul dans la nature sans sacrifier un confort auquel il est difficile de renoncer (petite pensée pour les Ingalais de Vivre !). Fantasme et réalité s'affrontent ici encore, et l'issue du combat est malheureusement la même que dans Les contes d'Eva Luna d'Isabel Allende. Et vous, qu'elle version de cette légende millénaire préférez-vous ? »

Émilie – Apprentie Bibliothécaire
Lien : http://www.paulinedeysson.co..
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J'ai décidé de lire Tristan et Iseult parce qu'elle est considérée comme étant l'une des plus grandes histoires d'amour de la littérature. Que dire après ma lecture si ce n'est que ma déception est à la hauteur de la réputation dont jouit ce texte.

Le succès de cette histoire se comprend aisément lorsque nous replaçons le contexte dans lequel se déroulent les évènements. Au XIIème siècle les mythes et légendes forgent les plus belles histoires. Ainsi Tristan correspond parfaitement au symbole du héros : Fort en tout point, possédant de multiples talents, et triomphant toujours des plus ardus adversaires. Quant à Iseult, sa personnalité ne tient qu'à sa beauté incomparable, si bien qu'un seul de ces cheveux suffit à la faire quérir d'un tout autre pays par le Roi Marc.

La reprise faite par René Louis rend le texte tout à fait accessible pour les plus novices en matière de littérature médiévale. Pourtant c'est à regret que certains passages sont rapidement expédiés à l'aide de résumés simplistes. L'histoire se concentre uniquement sur les deux personnages principaux délaissant malheureusement la psychologie de protagonistes occupant une place tout aussi importante. Ainsi, est passée à la trappe la relation entre Iseult et le Roi Marc, et je suis déçue de ne pas voir paraître plus en profondeur les sentiments du Roi.

L'amour, la fatalité, la perte, voilà les ingrédients parfaits pour conter une véritable passion amoureuse. Nous devinons donc que la trame principale de l'histoire sera la souffrance des deux protagonistes, et oui car si tout était facile, nous serions vite ennuyé. Cependant, les nombreux rebondissements qui se produisent dans la vie des deux amoureux ne m'ont pas empêché de vite me lasser de lire. Les répétitions se veulent si nombreuses que j'ai été tentée à plusieurs reprises de ranger ce livre et de l'oublier à jamais. Ainsi, les amants se retrouvent en secret faisant du Roi Marc le plus grand cocu du royaume, des félons les surprennent et avertissent le seigneur (ce qui me paraît tout à fait normal) et les deux amoureux usent de stratagèmes pour échapper au courroux du Roi. le Roi qui en passant, est bien le personnage le plus niais de ce texte. Voilà sur quoi l'histoire est construite, ce scénario se répétant plusieurs fois dans le roman, rendant sa lecture désagréable.

Je me suis également sentie gênée par les circonstances de la naissance de l'amour de Tristan et Iseult. L'utilisation d'un philtre montre à mes yeux que leur amour n'est qu'une illusion, par ailleurs nourrie par les caprices d'Iseult, qui telle une enfant ne se trouve jamais satisfaite. Il était évidemment prévisible que leur amour allait continuer même après que le philtre ait fini de faire effet. Cependant, la passion disparait, tout comme l'intérêt que je porte au destin des deux protagonistes. Les amants se condamnent seuls à vivre une vie de frustrations et d'amour inachevé ; puisque après avoir vécu dans les bois durant 2 ans, ils choisissent de se séparer et d'être triste à jamais. Ma question est donc pourquoi ? Rien ne retenait ces deux personnages de s'enfuir et d'aller vivre pleinement leur amour ailleurs. Mais non, l'honneur qu'ils portent au royaume et au Roi les empêche d'être heureux. Honneur qui je le précise, ne les arrête pas de se voir en cachette et de continuer leur petite tromperie. Passons. Déception également quant à la fin qui attend les amants maudits, qui se veut, si je puis me permettre, assez ridicule.

Pour conclure je dirais que cette histoire est loin d'être la plus belle et la plus dramatique des histoires d'amour. Il est évident que je ne recommanderai pas ce livre, je préfère de loin conseiller Bérénice de Racine, ou Roméo et Juliette.
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Un roman qui a marqué mon adolescence. Lu pour le collège, c'est l'un des rares qui à m'avoir autant marqué parmi ceux à la lecture obligatoire!
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Le début de ce conte est étonnant. On ne s'embête pas avec des descriptions à rallonge, tout est livré cash en quelques phrases, et je me suis demandée comment ce livre pouvait bien comporter 250 pages!
Dans cette aventure, tout est simple pour Tristan et Iseult. Ils sont sacrément futés, et se sortent de toutes les situations par divers tours de passe-passe. Sans vraiment de difficulté, tout paraît vraiment fastoche. Tristan est le Mac Gyver du XIIème siècle! Enfin tout est simple pour eux, sauf leur relation. Iseult est mariée au roi Marc, oncle de Tristan, alors pas facile d'aller se bisouiller dans les coins du château sans se faire remarquer. Les murs ont des oreilles... et des yeux!
Alors Tristan et Iseult pourront-ils enfin vivre leur amour? Suspeeeeeense!
J'ai été agréablement surprise par la façon dont ce conte est construit. Vraiment, pas le temps de s'ennuyer, même si sur la fin on se demande combien de temps encore vont durer les retrouvailles et séparations à répétition.
Quoi qu'il en soit j'ai beaucoup aimé ce conte. Les deux héros sont attachants : Tristan, le grand héros fortiche dont la seule faiblesse est son amour pour Iseult. Et Iseult la Blonde... qui me permet de vous affirmer que les blagues sur les blondes ne nous viennent pas du XIIème siècle!
Lien : http://readviewed.skyrock.co..
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De troubadours en ménestrels... impossible de passer à côté de la célèbre et intemporelle histoire d'amour de Tristan et Iseult. La preuve: entre le collège et le lycée, j'ai eu la joie d'y avoir droit deux fois!!! Et oui rien que ça! Mais dans deux éditions d'auteurs différents (ouf sauvée par le gong), René Louis donc, et Béroul.

Bon alors oui, l'histoire est mythique, agréable, intéressante, c'est juste le style... un peu du mal avec le médieval... Voila
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L'intérêt de cette version de Tristan et Yseult est qu'elle rompt avec la version de Joseph Bédier (1900) qui a imprégné plusieurs générations, leur faisant croire qu'il s'agissait d'une histoire d'amour romantique, comme on a su tant en écrire au XIXème siècle.
Or, il n'en est rien. René Louis ne réécrit pas une version romantique de l'histoire (comme Bédier l'avait fait), il revient aux sources et traduit en français moderne les textes du XIIè et XIIIè siècles. Et là, en plein Moyen-âge, nous sommes vraiment loin du romantisme du XIXème. René Louis tente aussi, au delà du décor chevaleresque et courtois du Moyen-âge, de revenir à l'origine du conte celtique, oral bien sûr avant d'être écrit. Non pas qu'il ait la prétention de retrouver les sources du début de ce conte datant du VIIIème siècle, mais d'atteindre au moins son essence, sa substance primitive.
Le résultat est étonnant. Et les différences sont nombreuses avec la version devenue un peu officielle de Bédier. Il ne s'agit plus de deux amants innocents dont l'amour impossible s'achève tragiquement, mais de deux êtres retords et manipulateurs, très loin d'anges d'une blancheur céleste immaculée. Bien au contraire.
L'une des différences fondamentales avec la version de Bédier est que c'est Iseult qui sciemment verse le filtre d'amour dans la coupe de Tristan, coupe qu'elle boit aussi en toute connaissance de cause. Il ne s'agit pas de l'erreur d'une servante inconséquente qui se serait trompée de boisson. le ton est donné. Iseult désire et veut Tristan et elle fera tout pour qu'il soit son amant (trompant ainsi le roi Marc sans vergogne aucune). Tristan de son côté, une fois le filtre bu, sera au diapason de sa belle.
Voilà qui change la donne, et nous éloigne de ces soupirs romantiques à la Bédier et de la tragédie du destin non choisi.
S'il y a une version à lire de Tristan et Iseult, c'est celle-là, la plus proche certainement de son origine.


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Depuis toujours j'entends le nom du couple mythique formé par Tristan et Iseult associé au romantisme. Pourtant, l'amour qui les lie ne m'a pas séduite. Ceci dit, j'ai beaucoup aimé les passages aventureux de ce roman.

Le vaillant Tristan, après de maintes occasions où il a prouvé sa force et sa fidélité à son oncle le roi Marc, est envoyé par ce dernier pour conquérir la belle Iseult, fille du roi d'Irlande. Mais en apprenant que Tristan ne l'a pas conquise pour lui-même, Iseult, vraisemblablement séduite par le charme du valeureux, se sent dédaignée. Sur le chemin du retour vers la Cornouailles, avec la complicité de sa servante Brangien, elle fait boire au jeune homme avant d'en ingurgiter à son tour un vin herbé, sorte de philtre d'amour préparé par sa mère, qui le destinait au roi Marc. Immédiatement, les jeunes gens tombent fous d'amour l'un pour l'autre et ne peuvent plus vivre séparés. A la cour du roi Marc, il va leur falloir ruser sans cesse afin que celui-ci ne se doute de rien, tandis que les félons ont tôt fait de prévenir le souverain.

René Louis s'inspire de tout ce qui a déjà été dit et écrit à propos de cette légende pour nous en livrer une version complète et logique. Avec une plume accessible, il nous relate donc une histoire d'amour qui, si elle est intense et puissante, ne m'a pourtant pas fait rêver. Et pour cause, si Iseult semble bien sous le charme de Tristan avant de boire le philtre d'amour, il n'en est pas si sûr pour lui et cette romance m'a, par conséquent, parue bien factice. Impossible dès lors de m'ôter cette idée de la tête: je n'ai pas goûté les rencontres amoureuses entre l'un et l'autre et je ne suis pas parvenue à les plaindre ni à détester les barons félons, soucieux de préserver leur roi, qui tentent par tous les moyens de faire éclater la vérité. Etant donné que cette histoire d'amour est l'élément central de cette légende, il est dommage que j'en fus déçue.
Mais il se trouve que je me suis consolée avec le reste: le style, l'époque et les aventures et exploits de Tristan qui nous sont narrés m'ont vraiment plu ! Ce personnage intrépide et héroïque possède un charme certain. On ne peut que le respecter. L'importance des traditions celtes est clairement ressentie dans tout le récit.

Le travail de recherche de René Louis est évidemment à saluer: il a certainement été très complexe de faire le point sur les différentes versions de "Tristan et Iseult", surtout lorsque l'on sait que cette légende a surtout été colportée et transmise, aux premiers temps, à l'oral, et donc facilement déformable. Dans ses "Notes et commentaires", en fin de volume, l'auteur s'explique clairement et avec détails sur tous ses choix, et ce partage même de son expérience d'écriture m'a passionnée.

A découvrir, donc, sans trop d'idées romantiques en tête, mais avec plaisir tout de même.
Lien : http://letoucherdespages.blo..
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