AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,89

sur 80 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis
A la mort de son mari, Célia a quitté leur appartement commun pour emménager dans un brownstone, un de ces anciens immeubles de Brooklyn, qu'elle a acheté et restauré avec soin. Une fois installée de façon spartiate dans un des appartements, elle a choisi minutieusement les locataires des trois autres. Son seul souci : préserver son intimité et celle des habitants de son immeuble. Célia garde ses distances, évite les contacts et n'a conscience de la présence des autres qu'à travers de menus bruits : l'ascenseur, les pas, parfois des voix. Elle vit désormais l'existence qu'elle s'est choisie, préservée, calme, entourée de Monsieur Coughlan, un capitaine de ferry à la retraite, Angie et Mitchell, un couple en déliquescence, et Georges, le professeur qui loge juste au-dessus d'elle. C'est lui qui, indirectement, va semer le trouble dans la petite communauté bien ordonnée. Georges a décidé de prendre une année sabbatique en France mais il ne veut pas lâcher son appartement et propose à Célia de le sous-louer à son amie Hope, une belle quinquagénaire qui vient d'être quittée par son mari, Hope qui tente d'oublier ses vingt-cinq années de mariage, qui s'étourdit et qui prend pour un amant, le beau Les, fougueux, violent...bruyant. Pour Célia, Hope est une intruse qui fait chavirer un équilibre durement acquis, qui envahit sa précieuse intimité, elle voudrait lui dire de partir mais ne peut s'empêcher d'être attirée par cette femme si différente d'elle.


''L'enfer, c'est les autres'' disait Sartre...Mais si l'on évite de trop s'en approcher, si l'on ne s'implique pas dans une relation, si l'on se retient d'éprouver un quelconque sentiment, alors peut-être que l'on peut de faire de la vie avec ces autres, non pas un paradis, mais quelque chose qui ressemble à la sérénité. C'est en tout cas le credo de Célia, propriétaire qui se veut efficace, présente pour régler les problèmes domestiques de ses locataires, mais effacée, voire froide quand il s'agit de rapports humains. Mais peut-on être heureux sans créer du lien ? Célia, de toute façon, n'aspire pas au bonheur mais à la tranquillité. Elle a aimé, elle a été aimée, elle a accompagnée son mari jusqu'au bout, elle a renoncé à la vie quand il est mort. Les sentiments, les sensations, le désir, la sensualité, tout cela a disparu avec son mari. Encore jeune et belle, elle se cache derrière une apparence austère. Tout le contraire de Hope sa nouvelle locataire, exubérante et terriblement vivante. Si elles sont à l'opposée l'une de l'autre, elles ont en commun d'avoir perdu leur mari et l'amour. Les souvenirs sont douloureux mais l'oubli semble impossible.
Si elles sont touchantes, ces deux femmes malheureuses qui tentent de faire croire le contraire, on a parfois du mal à comprendre leurs réactions. Tout au long du roman, Célia reste une énigme aux réactions souvent contradictoires. On a beaucoup de mal à s'y attacher et à la comprendre. Et plus que tout, on se demande où l'auteure veut en venir...Malgré une belle écriture, de belles pages sur le deuil, l'amour, la résilience, le roman n'emporte pas son lecteur qui reste sur le seuil du browstone de Célia.
Une jolie balade dans les rues de Brooklyn, deux portraits de femmes qui, s'ils ne sont pas transcendants, n'en révèlent pas moins quelques secrets de l'intimité féminine, mais des personnages secondaires fantomatiques et finalement une grande perplexité. Une lecture plutôt agréable mais qui ne soulève guère l'enthousiasme.
Commenter  J’apprécie          360
On a tous, un jour, volontairement ou pas, entendu le bruit des autres. Ces sons qui peuvent en dire long sur les us et moeurs des gens qui nous entourent, nourrissant parfois nos phantasmes...
Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Célia, jeune veuve propriétaire, et de ses locataires.
Dans ce livre, il y a des bruits donc, mais, pas que...
Non contente d'écouter et de deviner la vie de ses voisins à travers les murs, Célia rentre véritablement dans leur vie privée, jusqu'au vol, jusqu'au viol même, de cette intimité, allant parfois jusqu'à les suivre dans la rue.
Poussée par sa curiosité, elle va toujours plus loin.
Le bruit des autres, c'est aussi des histoires d'amours et d'amitiés, des histoires de sexe, des histoires de couples, de disparitions...
Et chaque étape de ce voyeurisme rappelle, à cette jeune femme, son enfance, son mari, jusqu'à une terrible révélation.
C'est gai, c'est triste, parfois violent, dérangeant, c'est la vie.
Après cette lecture peut-on vivre de la même façon, ou surveiller nos moindres faits et gestes pour ne pas éveiller la curiosité de nos chers voisins et nous sentir épiés ?
Ce livre m'a surpris et j'espère qu'il en surprendra bien d'autres...
Commenter  J’apprécie          292
« le bruit des autres », Célia fait tout ce qu'elle peut pour ne pas l'entendre, tant elle est installée dans sa petite vie sans histoire.
La quarantaine, veuve, sans soucis financiers, son époux lui ayant laissé un petit immeuble dont elle loue trois studios. Ses locataires, Célia les trie sur le volet et les considère avec une courtoisie distante.
« Je voulais de l'ordre, pour moi, pour l'immeuble. J'avais voulu certaines barrières, le droit de les ériger. Mais les insomnies rendent les journées caoutchouteuses, les murs fins et mobiles. »

Lorsque Hope se présente pour sous-louer le studio de George, qui doit s'absenter quelques mois, Celia hésite, elle ne veut pas, elle dit non, puis elle cède.
A l'arrivée de sa nouvelle locataire, Célia sera peu à peu envahie par « le bruit des autres ».
Elle deviendra jour après jour le témoin auditif de l'amour de Hope avec un amant violent, et des coups qui s'ensuivent.
Une étrange relation va peu à peu se tisser entre les deux femmes.
L'écriture soignée d'Amy Grace Loyd réussi à merveille à décrire les bruits, les parfums, l'environnement. J'ai par contre été moins convaincue par les personnages.
Célia notamment est une femme étrange, elle veut préserver son petit univers, son intimité, mais n'hésite pas à pénétrer chez ses locataires en leur absence, à fouiller leurs tiroirs à la recherche de quelque chose de « croustillant » pouvant donner un peu de relief à sa vie qu'elle trouve bien terne.
Ce livre a été un agréable moment de lecture mais je n'en garderai pas un grand souvenir.





Commenter  J’apprécie          180
Celia, une petite quarantaine, a trouvé comment mettre le monde à distance après la mort de son mari. Elle a acheté un petit immeuble, l'a rénové et a choisi ses locataires avec soin, privilégiant la discrétion et le calme.



Elle peut vivre par procuration, s'occupant de son locataire du dernier étage, un vieux monsieur qui a tendance à s'éloigner des contraintes journalières. Tout est fait discrètement et c'est très bien comme ça. le couple du deuxième vit plutôt au dehors, lui sportif, elle militante. Puis Georges au premier étage, professeur et locataire idéal. Celia occupe l'appartement du rez-de-chaussée donnant sur un petit jardin qu'elle laisse à l'abandon. Elle écoute le bruit des autres, feutré, en avalant des anti-dépresseurs ou de l'alcool. Elle a passé toute une période à suivre les gens dans la rue, dans le métro, faisant des rencontres glauques. Celia a un passé douloureux, les années de bonheur avec son mari sont finies aussi, ses démons réapparaissent parfois, la vie aussi avec une certaine sensualité.


Tout bascule le jour où Georges, son locataire idéal a décidé de profiter de la vie et part en Europe pendant un an. Il insiste auprès de Celia pour sous-louer son appartement à une amie ayant besoin d'un appartement. Celia hésite beaucoup mais finit par accepter. Hope est tout son contraire. Elle est bruyante, vive, malgré le fait qu'elle vit une rupture. Elle amène ses petits amis dans l'appartement, se fait maltraiter, manipule les gens, bref, un véritable bonheur ! Elle va entraîner Celia dans sa vie mouvementée et j'ai bien ri en lisant la suite. On ne peut pas se protéger de tout dans la vie.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          172
Celia la quarantaine dont le mari est décédé cinq ans auparavant a acheté un immeuble à Brooklyn qu'elle a rénové. Elle y occupe un appartement au rez-de-chaussée et loue le reste des logements à des locataires qu'elle a soigneusement choisies. "Elle n'aspire plus à l'espoir, ne peut pas se permettre", elle a élevé des barricades invisibles avec le monde. Son immeuble et ses locataires sont calmes et discrets.

Mais George un de ses locataires doit s'absenter en Europe pour plusieurs mois et il lui demande de sous-louer son appartement à une amie Hope. La gestion de l'argent n'est pas primordiale pour Celia et dans un premier temps, elle refuse par crainte de briser l'homogénéité existante. Mais George sait se montrer convaincant et elle accepte. Belle et entourée d'un halo de mystère, Hope aménage au-dessus de l'appartement de Celia. Cette dernière vit enveloppée et entourée des souvenirs de son couple. Objets, paroles ou des moments ancrés dans sa mémoire et dans son corps. Elle qui connaît les habitudes de ses locataires se retrouve désarçonnée par Hope. de son appartement, elle s'introduit à la lisière de l'intimité de Hope. Les pas sur le plancher, une parole dite plus haute ou criée, les venues de l'amant d'Hope qui exerce sur elle une maîtrise totale l'amenant aux extrêmes des dérives. Et Mr Coughlan un ancien conducteur de ferry, un locataire sur qui elle veille disparaît sans crier gare. Ces imprévus bousculent Celia, fendillent l'amure qui la protège reste du monde. Mais surtout, ils réveillent chez elle des émotions, des désirs qu'elle croyait avoir soigneusement enterrés.

la suite sur :
http://claraetlesmots.blogspot.fr/2014/04/amy-grace-lyod-le-bruit-des-autres.html

Lien : http://claraetlesmots.blogsp..
Commenter  J’apprécie          90
Le titre, la 4ème de couverture et de bonnes critiques m'avaient donné envie de lire ce premier roman mais je suis un peu déçue.
Celia, à peine quarante ans, est une veuve qui a acheté un petit immeuble à New York et le loue à des personnes triées sur le volet et discrètes.
Un jour, l'un de ses locataires part et sous-loue l'appartement à une de ses amies, Hope. Celle-ci est en instance de divorce et tout le contraire de Celia, très vivante, exubérante, entourée de famille et d'amis.
Celia qui s'ennuie un peu fouille dans les appartements des locataires et se mêle de leurs vies, elle va se rapprocher de Hope après que celle-ci aura eu des problèmes avec un amant violent.
Les personnages sont un peu caricaturaux. Une lecture pas désagréable mais qui sera facilement oubliée.
Commenter  J’apprécie          80
Une jeune veuve loue trois appartements dans l'immeuble dans lequel elle loge. Un de ses locataires lui propose une nouvelle personne le temps de son voyage à l'étranger. Son arrivée va perturber l'ordre bien établi qu'avait tenté de créer la propriétaire.



L'auteure a un indéniable talent pour dépeindre une femme en souffrance, perturbée, mal dans sa peau. Ce qui entraîne chez le lecteur (ou tout au moins chez moi !) un certain sentiment de malaise.

Il y a de très beaux passages, de belles phrases et puis, la page suivante, on se sent oppressé, troublé. Toute cette souffrance nous envahit, nous fragmente.

On oscille sans cesse entre désir, perversion, mal-être… Et puis, il y a toutes ces petites notes d'espoir semées ici ou là comme des soupirs, des respirations nécessaires. Tableau très juste de la complexité de l'âme humaine.


Je n'ai pas pu lire ce roman trop vite, il fallait que je m'arrête, souvent, pour sortir de l'ambiance pesante de cet immeuble.


Pour un premier roman, chapeau ! Il n'est pas facile mais il est bien mené et je ne pense pas que je l'oublierai rapidement.
Lien : http://krolfranca.wordpress...
Commenter  J’apprécie          80
Depuis la mort de son mari Célia vit recluse dans son appartement à écouter les bruits de ces locataires de voisins. L'arrivée de Hope qui va sous loué l'appartement de George, situé juste au dessus de celui de Célia va boulversé sa vie.

C'est un début bien morose que nous offre l'auteur en décrivant la vie bien vide de Célia à l'écoute des bruits qui l'entourent, elle vit au travers de ses voisins, crée une distance et s'enferme entre les 4 murs de son appartement.

Rapidement George, son voisin du dessus décide de partir en voyage et lui demande la permission de sous louer son appartement pendant son absence, il lui présente Hope et l'impose quasiment à Célia.

Hope, de manière plus ou moins violente, va faire sortir Célia de son trou et lui redonner gout à la vie et c'est tant mieux, même si certains passages sont difficiles le ciel s'éclaire un peu et la vie, la vraie reprend peu à peu dans cet immeuble.

C'est une histoire où tous les sens sont mis en éveil, d'abord l'ouïe, puis l'odorat, auquel Celia est aussi sensible puis peu à peu la vue s'éclaire et les couleurs arrivent, puis le contact se fait et le toucher reprend sa place pour finir par un partage de plats pendant lequel le gout se prend ses droits.

C'est un joli roman, pas très gai mais plein d'espoir, sur le deuil, la solidarité, les névroses de notre monde. L'écriture est précise et fluide.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          40
Célia trentenaire et veuve très introvertie possède un immeuble. Elle choisit ses locataires pour leur discrétion mais une sous-location vient changer toutes ses habitudes et se remettre en question. le roman est bien écrit mais des certains chapitres coupent la lecture et gênent sa fluidité. Un étrange roman où s'entremêlent pêle-mêle de nombreuses thématiques, le décès d'un proche, la sexualité, le dégout et le désir d'anéantissement de soi physiquement et moralement, la solitude, la vieillesse, l'homosexualité, la fuite …. Malgré tout l'histoire se tient et parvient à être agréable. C'est un premier roman. A suivre.
Commenter  J’apprécie          30
Célia et Hope sont deux femmes très différentes. L'une, réservée et terne, presque quarante ans, mène une vie solitaire et l'autre, la cinquantaine séduisante, est dotée de deux enfants, d'une bande d'amis et d'un amant brutal. Cependant toutes deux ont en commun d'être détruites par l'absence de l'homme aimé, celui de Célia est mort tandis que celui de Hope en aime une autre. C'est un peu le hasard qui va les faire se rencontrer et si Célia accepte d'accueillir Hope sous son toit, elle se doute bien que sa présence risque de mettre en péril la quiétude de la maison. Elle qui tient plus que tout au calme de sa demeure où elle tente de maintenir vivant le fantôme de son mari ,va tomber sous le charme de cette locataire bruyante. C'est en entendant ses ébats amoureux que Célia décide de sortir de sa réserve et en allant à la rencontre de Hope, elle quitte sans s'en rendre compte le chagrin dans lequel elle s'était enfermée depuis quatre ans. Elle jette aux orties son sens des convenances, va de l'avant et se métamorphose comme la femme changée en renard.
Dans son roman Amy Grace Lloyd brosse un beau portrait de femmes attachantes en proie à la douleur mais qui réussissent à renaître.
En consultant la quatrième de couverture, j'ai eu immédiatement l'envie de me plonger dans cette histoire pour découvrir le mystérieux brownstone et sa propriétaire. Ma lecture s'est avérée être une excellente surprise: j'ai particulièrement été séduite par l'ambiance hors du temps et feutrée qui donne l'impression d' être plus à Londres qu'à New York. Cerise sur le gâteau: la fin n'est pas bâclée et le plaisir reste intact du début a la fin.
Commenter  J’apprécie          30



Lecteurs (186) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}