AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
2,89

sur 80 notes
5
1 avis
4
6 avis
3
7 avis
2
2 avis
1
0 avis

Critiques filtrées sur 4 étoiles  
On a tous, un jour, volontairement ou pas, entendu le bruit des autres. Ces sons qui peuvent en dire long sur les us et moeurs des gens qui nous entourent, nourrissant parfois nos phantasmes...
Dans ce roman, nous faisons la connaissance de Célia, jeune veuve propriétaire, et de ses locataires.
Dans ce livre, il y a des bruits donc, mais, pas que...
Non contente d'écouter et de deviner la vie de ses voisins à travers les murs, Célia rentre véritablement dans leur vie privée, jusqu'au vol, jusqu'au viol même, de cette intimité, allant parfois jusqu'à les suivre dans la rue.
Poussée par sa curiosité, elle va toujours plus loin.
Le bruit des autres, c'est aussi des histoires d'amours et d'amitiés, des histoires de sexe, des histoires de couples, de disparitions...
Et chaque étape de ce voyeurisme rappelle, à cette jeune femme, son enfance, son mari, jusqu'à une terrible révélation.
C'est gai, c'est triste, parfois violent, dérangeant, c'est la vie.
Après cette lecture peut-on vivre de la même façon, ou surveiller nos moindres faits et gestes pour ne pas éveiller la curiosité de nos chers voisins et nous sentir épiés ?
Ce livre m'a surpris et j'espère qu'il en surprendra bien d'autres...
Commenter  J’apprécie          292
Celia, une petite quarantaine, a trouvé comment mettre le monde à distance après la mort de son mari. Elle a acheté un petit immeuble, l'a rénové et a choisi ses locataires avec soin, privilégiant la discrétion et le calme.



Elle peut vivre par procuration, s'occupant de son locataire du dernier étage, un vieux monsieur qui a tendance à s'éloigner des contraintes journalières. Tout est fait discrètement et c'est très bien comme ça. le couple du deuxième vit plutôt au dehors, lui sportif, elle militante. Puis Georges au premier étage, professeur et locataire idéal. Celia occupe l'appartement du rez-de-chaussée donnant sur un petit jardin qu'elle laisse à l'abandon. Elle écoute le bruit des autres, feutré, en avalant des anti-dépresseurs ou de l'alcool. Elle a passé toute une période à suivre les gens dans la rue, dans le métro, faisant des rencontres glauques. Celia a un passé douloureux, les années de bonheur avec son mari sont finies aussi, ses démons réapparaissent parfois, la vie aussi avec une certaine sensualité.


Tout bascule le jour où Georges, son locataire idéal a décidé de profiter de la vie et part en Europe pendant un an. Il insiste auprès de Celia pour sous-louer son appartement à une amie ayant besoin d'un appartement. Celia hésite beaucoup mais finit par accepter. Hope est tout son contraire. Elle est bruyante, vive, malgré le fait qu'elle vit une rupture. Elle amène ses petits amis dans l'appartement, se fait maltraiter, manipule les gens, bref, un véritable bonheur ! Elle va entraîner Celia dans sa vie mouvementée et j'ai bien ri en lisant la suite. On ne peut pas se protéger de tout dans la vie.


Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
Commenter  J’apprécie          172
Depuis la mort de son mari Célia vit recluse dans son appartement à écouter les bruits de ces locataires de voisins. L'arrivée de Hope qui va sous loué l'appartement de George, situé juste au dessus de celui de Célia va boulversé sa vie.

C'est un début bien morose que nous offre l'auteur en décrivant la vie bien vide de Célia à l'écoute des bruits qui l'entourent, elle vit au travers de ses voisins, crée une distance et s'enferme entre les 4 murs de son appartement.

Rapidement George, son voisin du dessus décide de partir en voyage et lui demande la permission de sous louer son appartement pendant son absence, il lui présente Hope et l'impose quasiment à Célia.

Hope, de manière plus ou moins violente, va faire sortir Célia de son trou et lui redonner gout à la vie et c'est tant mieux, même si certains passages sont difficiles le ciel s'éclaire un peu et la vie, la vraie reprend peu à peu dans cet immeuble.

C'est une histoire où tous les sens sont mis en éveil, d'abord l'ouïe, puis l'odorat, auquel Celia est aussi sensible puis peu à peu la vue s'éclaire et les couleurs arrivent, puis le contact se fait et le toucher reprend sa place pour finir par un partage de plats pendant lequel le gout se prend ses droits.

C'est un joli roman, pas très gai mais plein d'espoir, sur le deuil, la solidarité, les névroses de notre monde. L'écriture est précise et fluide.
Lien : http://keskonfe.eklablog.com..
Commenter  J’apprécie          40
Célia et Hope sont deux femmes très différentes. L'une, réservée et terne, presque quarante ans, mène une vie solitaire et l'autre, la cinquantaine séduisante, est dotée de deux enfants, d'une bande d'amis et d'un amant brutal. Cependant toutes deux ont en commun d'être détruites par l'absence de l'homme aimé, celui de Célia est mort tandis que celui de Hope en aime une autre. C'est un peu le hasard qui va les faire se rencontrer et si Célia accepte d'accueillir Hope sous son toit, elle se doute bien que sa présence risque de mettre en péril la quiétude de la maison. Elle qui tient plus que tout au calme de sa demeure où elle tente de maintenir vivant le fantôme de son mari ,va tomber sous le charme de cette locataire bruyante. C'est en entendant ses ébats amoureux que Célia décide de sortir de sa réserve et en allant à la rencontre de Hope, elle quitte sans s'en rendre compte le chagrin dans lequel elle s'était enfermée depuis quatre ans. Elle jette aux orties son sens des convenances, va de l'avant et se métamorphose comme la femme changée en renard.
Dans son roman Amy Grace Lloyd brosse un beau portrait de femmes attachantes en proie à la douleur mais qui réussissent à renaître.
En consultant la quatrième de couverture, j'ai eu immédiatement l'envie de me plonger dans cette histoire pour découvrir le mystérieux brownstone et sa propriétaire. Ma lecture s'est avérée être une excellente surprise: j'ai particulièrement été séduite par l'ambiance hors du temps et feutrée qui donne l'impression d' être plus à Londres qu'à New York. Cerise sur le gâteau: la fin n'est pas bâclée et le plaisir reste intact du début a la fin.
Commenter  J’apprécie          30
Avant de parler de ce livre je souhaiterais évoquer la nouvelle charte graphique adoptée par Stock pour sa collection "La Cosmopolite". Après un rose qui ne m'enchantait guère, je suis tout à fait conquise par ces couvertures prunes qui ont fait leur apparition depuis mars. Je me vois donc bien poursuivre et avoir quelques nouveaux exemplaires dans ma bibliothèque incessamment sous peu (je pense en particulier à --Une saison à Longbourn-- qui me fait monstrueusement envie).

Celia est veuve lorsque débute le roman. Elle possède un immeuble dans Brooklyn, acheté avec ses économies, et qui lui permet d'héberger des locataires et ainsi d'encaisser quelques loyers. Parmi les résidents, il y a George, son voisin du dessus qui vit seul. Dessus, il y a un couple qui ne s'entend pas si bien que ça. Enfin au dernier étage vit un paisible retraité, ancien capitaine de ferry. Tous cohabitent dans une parfaite harmonie et c'est d'ailleurs l'une des règles de l'immeuble : respecter la tranquillité des uns et des autres. Lorsque George fait part de son désir de sous-louer son appartement à Hope, une amie, Celia est réticente mais presque pressée d'accepter pour arranger celui qui est presque devenu un ami.

Avec l'arrivée de Hope, tout un quotidien se chamboule et les pas qui résonnent au-dessus sont autant d'interrogations que de provocations. Celia est décontenancée, elle qui, à la quarantaine bien passée, vit recluse chez elle, agrippée à son silence et à son petit territoire familier. Mais Hope, cette sous-locataire un peu plus âgée est son exact opposé. Elle vit séparée, reçoit un amant avec qui elle ne se cache pas d'avoir des relations sexuelles pimentées, garde occasionnellement deux enfants au comportement parfois désarmant.

J'ai aimé ce texte qui parvient à nous immerger dans la vie d'une femme qui n'aspire qu'à une vie tranquille et sans dérangement dans le cocon qu'elle s'est choisie. Elle passe d'un agacement à une exaspération sourde qui est parfois teintée de jalousie voire de dégoût. Quand son locataire âgé disparaît du jour au lendemain, ses angoisses se font de plus en plus intenses. Et si c'était Hope qui avait bouleversé l'ordre du monde ? du sien, tout au moins ?

C'est un livre porté par une très belle écriture et un style déjà bien affirmé qui place ce --Bruit des autres-- dans le haut du panier des romans à partager de ce début d'année. J'ai tellement compris le personnage de Celia qu'il m'a été difficile d'admettre Hope dans le tranquille immeuble alors que sa place semble d'entrée de jeu se trouver partout ailleurs. Mais la promiscuité engendrée par une proximité subie, a parfois des effets insoupçonnés et même les plus expérimentés peuvent se retrouver en grande fragilité, appâts de plus fort qu'eux-mêmes. C'est un livre qui balaie la frontière entre forts et faibles, entre locataires et propriétaire, entre bruyants et avides de silence. Une jolie surprise et une auteur à suivre de près !

Merci à Libfly et aux éditions Stock pour l'envoi de ce livre !
Commenter  J’apprécie          30
J'ai beaucoup de mal à me faire ma propre opinion sur ce roman. J'ai lu des avis très positifs, et s'il est vrai que cette histoire est intéressante, touchante, bien écrite, je suis un peu restée en retrait... D'un côté, l'auteur nous fait rentrer tout de suite dans le vif du sujet en présentant Célia et George, son locataire qui souhaite sous-louer son logement, et Hope, la jeune femme qui l'investirait pendant cette période. Dès ce chapitre, les bases sont posées, Célia veut privilégier l'intimité, veut faire attention aux personnes qui vivent ensemble dans sa maison.

Pourtant, rapidement, le lecteur comprend que la notion d'intimité est particulière...Si Célia ne se lie guère avec ses locataires, cela ne l'empêche pas de s'intéresser à eux, d'entrer dans leurs univers soit à travers les bruits qui filtrent entre les plafonds ou les portes des logements, soit carrément en allant chez eux et en observant leur intérieur en leur absence. Oui, le comportement de Célia m'a parfois dérangée. Qui est-elle pour s'introduire ainsi dans la vie des autres tout en prônant un retrait ? Puis peu à peu, j'ai compris...

Célia est avant tout une femme épuisée, perdue, en plein deuil. Ce deuil est omniprésent, Célia y fait quasiment constamment référence au début. Puis, peu à peu, Célia va apprendre à vivre. C'est un ré-apprentissage difficile, mais qui se fait grâce à Hope (ou à cause de Hope). Hope, une autre femme en dérive, une autre femme à qui Célia, en lui tendant la main malgré elle, va également faire resurgir...

Des personnages qui se croisent, qui se connaissent sans se connaître, des drames et des espoirs : voilà une histoire d'immeuble bien loin des mièvreries que j'avais pu voir passer sur le sujet jusqu'à présent. L'écriture de Amy Grace Loyd est réfléchie, dense et sensuelle. Ses personnages sont travaillés, et l'on regrettera seulement une fin peut-être trop simple, trop "happy" par rapport à ce roman plus complexe qu'il n'y parait !
Lien : http://croqlivres.canalblog...
Commenter  J’apprécie          00

Lecteurs (186) Voir plus



Quiz Voir plus

Dead or Alive ?

Harlan Coben

Alive (vivant)
Dead (mort)

20 questions
1822 lecteurs ont répondu
Thèmes : auteur américain , littérature américaine , états-unisCréer un quiz sur ce livre

{* *}