"On me rapporte que tu pleures dans ton sommeil. Ne déplore pas notre séparation, mon Amour, car nous seront très bientôt réunis."
La main de la reine se détend sur sa cape. Je perçois l'énergie scintillante qui l'enveloppe - les fils de lumière qui se ternissent , l'abandonnant pour s'éparpiller dans l'atmosphère et se mettre en quête de l'océan mort.
Il était une fois une fille qui avait un père, un prince et un groupe d'amis. Puis ils la trahirent, et elle les détruisit tous.
Le jeune garçon se tourne vers moi. je perçois l'énergie ténébreuse qui enfle en lui, bien plus terrifiante que tout ce que j'ai jamais senti en moi. Mon obscurité est une couverture qui dissimule les taches de lumière dans mon coeur. Lui...Son obscurité est son coeur. Il n'y a de lumière nulle part en lui.
- Tu sers bien les dieux, la félicite-t-il.
- Merci, monsieur, répond la petite, rayonnante.
Teren pose doucement la main sur sa tête et lui fait signe qu'elle peut vaquer. Il la suit des yeux tandis qu'elle se hâte de rejoindre le garçon.
Tel est le monde pour lequel il se bat pour protéger, qu'il cherche à protéger des monstres dans son genre. De nouveau, il lève les yeux vers les statues, certain que ce sont les dieux qui lui ont envoyé ces enfants pour lui dire ce qu'il doit faire. J'ai eu raison. Il le faut. Maintenant, il ne lui reste plus qu'à convaincre Giulietta qu'il agit ainsi pour le bien du trône, et pour le sien. Parce qu'il l'aime.
L'ironie de la vie, c'est que ceux qui portent des masques nous disent plus souvent la vérité que ceux qui parlent à visage découvert.
Un jour, lorsque je ne serai plus que poussière et vent, que racontera-t-on sur moi ?Il était une fois une fille qui avait un père, un prince et un groupe d’amis. Puis ils la trahirent, et elle les détruisit tous.
Les agresseurs finissent par céder à la panique. Plusieurs d’entre eux s’enfuient tandis que d’autres se recroquevillent contre le mur, paralysés. Le chef tente de prendre ses jambes à son cou. Je découvre mes dents. Puis je le fouette avec les milliers de lignes écarlates, tirant dessus aussi fort que possible pour qu’il sente les filaments le brûler et lui taillader la chair comme des lames de rasoir. Ses yeux manquent lui sortir des orbites ; il s’écroule en hurlant. Je resserre mon cocon meurtrier autour de lui telle une araignée enfermant sa proie dans de la soie. Tu as l’impression que mes fils te lacèrent la peau, pas vrai ?
Mon énergie réagissait au pouvoir et à l'ambition d'Enzo; je n'étais que trop heureuse de le laisser m'entraîner dans les ténèbres. Avec Magiano, par contre...je peux sourire et même rire. Je peux m'asseoir dans l'herbe et admirer les étoiles.
Je vous en prie, laissez-moi rentrer à la maison. Je ne reconnais plus cet endroit, et mes amis sont devenus mes ennemis.