Le handicap de la justice des hommes n'est pas la justice, mais les hommes.
Les vengeances ont rarement le goût qu'on leur suppose. Celui-là est aigre-doux. Mais bien plus aigre que doux. Presque écœurant. Un plat qui se mange froid ? Trop, peut-être.
Ce n'est que bien plus tard que je comprendrai qu'il ne suffit pas de remplir les heures pour qu'elles passent moins vite.
Le bonheur est une somme. Le malheur, des détails.
L'honneur, c'est pas comme les allumettes. Ça peut servir deux fois. Une fois pour le perdre, une fois pour le retrouver !
Mais si l’homme est un loup pour l’homme, il l’est pour la femme encore plus. Alors, rien, absolument rien, ne peut justifier la barbarie conjugale. Rien ne justifie non plus de rester en cage quand la grille est ouverte.
Ce qu’il y a de plus emmerdant dans la solitude, c’est d’attendre quelqu’un. Celles qui n’espèrent personne s’en contentent. Les autres s’en lassent toujours.
Parce que les hommes sont des monstres chez lesquels le plaisir des plus forts est d’asservir les plus faibles. Tous les très riches du monde le savent. Les très pauvres se consolent avec ce qu’ils peuvent. On leur a donné les dieux pour ça.
Au procès, il y avait eu des circonstances atténuantes. Certainement de jurés en attente de leur absolution. Accorder le pardon à l'autre pour se défaire de sa propre culpabilité. En parfaite inconscience, évidemment, puisqu’en l’occurrence le crime était impardonnable.
C'est l'arôme des humains qui imprègne les lieux clos. Pas le contraire. Bientôt, la cellule sera Zarkane. Une entité. Pour l'instant, il est encore l'intrus. Mais le temps les fondra l'un dans l'autre à égale proportion. La loi des appartenances. Celle qui fera que même après son départ, il restera éternellement un peu de Zarkane dans la cellule et un peu de cellule dans Zarkane.