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Citations sur La fin des océans (Bleue) (34)

Mon père devait avoir une échéance, un article à écrire : il était sur la terrasse, penché sur son clavier, il aimait s'installer là pour travailler au grand air. J'étais jalouse de sa machine, de ce qu'il produisait grâce à cet instrument, tous ces mots, ces phrases qui se déroulaient sur le papier, le tempo de ses doigts qui frappaient les touches, les lettres qui rebondissaient sur la feuille. Je ma suis faufilée sur ses genoux en disant que j'avais envie d'écrire, moi aussi.
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Au début, leur histoire avait certainement été belle, mais elle était devenue moche avec les années ; or rien n'est plus laid que la beauté perdue.
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Dieu, ce qu'on se disputait quand on était petits, ma soeur et moi... À propos de tout. Alice ne me laissait jamais gagner. Un temps, je m'étais dit qu'elle aurait dû. Elle en avait l'occasion puisque, en tant qu'aînée, elle détenait le pouvoir. Les aînés ont toujours le pouvoir. Et la responsabilité.
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Maintenant, il me suffit de décharger - cinq, six, sept, j'arrête vite de compter les caisses. Une fois vidées, je les laisse par terre, je ne les jette pas, même si elles sont sans doute destinées à la mer, à rejoindre les îles et les résidus de plastique dont regorge l'océan, puis à lentement se décomposer en particules qui disparaîtront dans les intestins de poissons, lesquels seront servis ensuite sur des assiettes et engloutis par des êtres humains ; ils et elles mangeront leurs propres déchets comme nous le faisons tous chaque jour.
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Quand on est seul avec un enfant, on n'est pas deux, mais un être humain et demi. C'est très différent lorsqu'on est seul avec sa moitié : cette personne est aussi grande que vous, ou presque, elle est capable d'apaiser sa faim, de s'hydrater suffisamment, de changer elle-même ses sous-vêtements. Elle peut vous tenir, vous tenir fermement, vous tenir bien droit. Elle porte une bonne partie du poids sur ses épaules. Avec un enfant, c'est vous qui portez tout.
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La vie, c'est l'eau, la vie , c'était l'eau. Où que je pose mon regard, il y avait de l'eau. Elle tombait du ciel en flocons de neige ou gouttes de pluie, elle abreuvait les petits lacs de montagnes, elle reposait sous forme de glace sur Blåfonna, elle roulait sur les versants abrupts des collines, formait des milliers de ruisseaux qui donnaient naissance à la rivière Breio, elle s'étirait au pied du village le long du fjord qui, vers l'Ouest, devenait océan. Mon monde était fait d'eau.
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Tous les glaciers fondent, je le sais, mais le voir de ses yeux ce n'est pas pareil. Je reste immobile, agitée par ma seule respiration. Blåfonna est toujours là, bien que différent. Quand j'étais petite, il descendait quasiment jusqu'au précipice où s'engouffraient les cascades, là où l'eau et la glace s'entremêlaient. Désormais, l'amas bleu s'étend haut sur la montagne, loin du précipice, à une centaine de mètres, peut-être même deux-cents. Il s'est retiré, comme pour échapper aux humains.
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Les gamins ne se disent pas que je suis vieille, ils ne me voient pas, c'est comme ça, personne ne fait attention aux vieilles dames, ça fait des années que l'on ne me regarde plus.
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Rien n’est plus laid que la beauté perdue.
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Tous les glaciers fondent, je le sais, mais le voir de ses yeux ce n'est pas pareil. Je reste immobile, agitée par ma seule respiration. Blåfonna est toujours là, bien que différent. Quand j'étais petite, il descendait quasiment jusqu'au précipice où s'engouffraient les cascades, là où l'eau et la glace s'entremêlaient. Désormais, l'amas bleu s'étend haut sur la montagne, loin du précipice, à une centaine de mètres, peut-être même deux cents. Il s'est retiré, comme pour échapper aux humains.
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