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Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Contemporain, vif, « Poudre blanche Sable d'or » est le papier calque des diktats sociétaux, des mouvances intestines. Un sablier qui va se retourner immanquablement. Matthieu Luzac est un auteur sensible et franc. On ressent une grande part d'autobiographie dans ce premier roman réussi. Elle est cachée dans les lagunes des lignes rebelles, citadines, sociologiques. L'écriture est empreinte d'une fraternité loyale. L'amitié avant tout ! Deux hommes, un journaliste anti-héros à l'instar de « Mes amis » de Bove. Un travail non prometteur, une vie de couple bancale. Une fille qu'il ne voit que très peu. Sa vie est lisse et dans un même tempo, abreuvée aux petites combines, à la drogue (un peu beaucoup passionnément) au pas de côté qui insiste à la déroute. Son ami sort de prison, enivré d'espace en advenir, l'esprit brouillé par le sombre de ses jours passés dans l'enfermement. Ils décident d'aller à Malaga prendre de la distance et se prouver que tout est possible encore. le périple sceau est exutoire. Leurs existences écueils sont dévoilées, retour dans le passé, case noire, l'as de pique. La poudre blanche est le fil rouge des épreuves, des dépendances. le point d'appui des chutes incontrôlables. le récit est un saut dans la flaque d'une urbanité vacillante. Deux hommes blessés, oiseaux de nuit, se prouver à Malaga qu'ils seront anonymes, sans attaches mentales. Peut-on revenir vers le lieu où l'on s'est égaré il y a quelques années ? Poudre blanche, raconter ce qui se cache sous le ciel trompeur, les êtres noctambules, proies de leurs remords. Ombres omniprésentes, fébriles encore, à portée du risque majeur. Écrire dans l'après, le livre qui atténue les braises. Approuver l'heure diapason des résiliences et des renaissances. Dire les faits, immersion possible d'authenticité criante de vérité. Ce livre est un signal. La concorde entre ses hommes liés par les turbulences intestines, les compromis face à soi-même. Délivrer un roman qui croise la route du narrateur. le confondre et se dire qu'ici rayonne les réalités parfois rudes et tristes. Ce livre est la rédemption et bien au-delà le liant des renaissances. Brillant. Publié par les majeures Éditions La Manufacture de livres.
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Imbrication de trois histoires et de trois temporalités. de sa propre trajectoire, Matthieu Luzak dessine les contours d'un monde méconnu, et mal connu. Un court séjour entre deux potes dans le Malaga contemporain et le récit d'un go fast ne se passant pas comme prévu quelques années auparavant. Suffisamment lointain pour se dire que c'était une autre époque, de celle dont les quadras d'aujourd'hui sont volontiers nostalgiques.
La plume est vive et rythmée, les chapitres dessinent une architecture narrative travaillée. A la manière des confessions livresques de Bukowski, on entre bien vite en empathie avec des protagonistes que la morale condamnerait sans autre forme de procès. le narrateur, Matthieu, que l'on devine sans ambage calqué sur son auteur, cache peu de choses de ces propres tourments. Mais il nous donne à voir autant ses pensées et ses actes que les lieux dans lesquels ils se produisent. de quartiers populaires en passant par les cités U jusqu'aux rivages touristiques de la Costa del Sol bétonnés par les choix politico-économiques sous Franco. Matthieu Luzak nous livre ici une collection d'images et de sensations qu'il arrive à imbriquer pour nous transporter dans ses propres rétines à la manière d'un doom-like, ce jeu vidéo qui, dans les années 90, nous plaçait dans le regard du personnage principal. On aimerait tout autant vivre cette vie aux souffles romantique (au sens du XIXème) et romanesque indéniables, mais en fait on kiffe refermer le livre après sa lecture, d'une traite, et aller se pieuter tranquille après un petit cigarillo et un verre d'eau en attendant la sonnerie pour aller bosser pépère le lendemain.

Bref, on en redemande... Azi, Fais nous bouncer, mec.
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Deux mecs un peu paumés,
Des lignes de coke,
La plage,
Le sable,
La poudre,
Un road trip,
L'espagne,
Des révélations,
La zonzon,
Un Go Fast,
Des joints,
Des cervezas…..
Tout cela mélangé donne,
(non je ne vais pas spoiler😝),
Un roman que j'ai lu d'une traite,
Que j'ai vraiment aimé,
Des scènes très imagées,
J' ai eu l'impression de regarder une bonne série 🍿
Lien : https://www.instagram.com/p/..
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Voilà un livre qui sort de l'ordinaire.
Le récit d'une mission qui consiste à aller chercher quelques dizaines de kilos de cocaïne dans un véhicule saisi par les douanes pour trafic de shit.
Farid raconte, Matthieu écrit.
Entre deux lignes de c. ils écoutent du rap, s'interrogent sur leur libido, essayent de trouver un truc à faire sur Malaga.
Le tout dans une langue moderne, émaillée d'arabe des cités, le français parlé du XXIe siècle.
Peut-être un tremplin vers la littérature pour une jeunesse qui ne s'y reconnaissait pas encore.
Peut-être aussi une porte qui s'ouvre à Matthieu Luzak vers une carrière d'écrivain plutôt que de journaliste. C'est tout le mal qu'on lui souhaite.
Lien : https://christophegele.com/2..
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Je ne savais pas trop à quoi m'attendre avec ce court roman, même la quatrième de couverture peut laisser perplexe. Et bien, ce fut une très belle surprise.

Matthieu Luzak a parfaitement réussi à mélanger biographie, autobiographie et fiction. Il y a beaucoup de point commun entre lui et son personnage qui se prénomme également Matthieu. Il y a beaucoup de force dans ce récit, l'écriture de Matthieu Luzak est moderne et rythmée, un peu à l'image des morceaux de rap qu'il écoute. C'est frais, cela change et fait du bien.

Du bien, oui, car dans son roman Matthieu Luzak nous conte un monde et un milieu tellement peu évoqué dans les livres. Un monde de banlieue où les trafics sont monnaie courante et où le danger est présent à chaque coin d'immeuble. Mais également quelque chose encore plus rarement évoquée, la condition précaire des journalistes qui ne percent pas, qui n'ont pas de relations.

En tout cas, vraiment une très belle lecture, très originale. Pour un premier roman, c'est vraiment fort.
Lien : https://readlookhear.wordpre..
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