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Critiques filtrées sur 3 étoiles  
Si je ne peux malheureusement pas dire que ce livre a été un coup de coeur pour moi, je peux cependant affirmer qu'il a beaucoup d'éléments solides pour plaire; ce qui fait que j'ai passé un bon moment de lecture.

Il y a de l'action, beaucoup; énormément de combat, la romance on s'en doute mais elle n'a même pas encore éclos dans ce premier tome, ce qui permet surtout à l'histoire de se développer. J'ai apprécié l'originalité dont saupoudre l'auteur son histoire malgré les éléments déjà vus et revus dans le monde du fantastique. Ses personnages sont travaillés et fidèles à eux-même. Mais je ne suis pas attaché à eux. J'aime bien Nikolas et Chris. Mais Sara me blase et m'irrite parfois. Dans sa nature "je fais ce que je veux; pas ce que tu me dis", en allant se fourrer droit dans les ennuis. Pleurant pour ses fautes, avant de recommencer deux minutes plus tard.

J'admets avoir sauté certains passages, descriptifs, notamment mais l'auteur sait rythmer les choses et à certaines parties, tout s'enchaîne très vite. Ce qui fait plaisir à lire, me poussant à me pencher sur le tome 2.
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3 étoiles parce que je me suis dit "tu as assez mis de 2 comme ça ces derniers temps, un peu d'indulgence que diable."

Et effectivement. C'est vrai que c'est bien moins arrache-cheveux que d'autres séries paranormales avec romance. Oui. Oui... maiiiis c'était tout de même terriblement énervant tout au long de la lecture.

Le résumé, vous le trouverez aisément ailleurs passons directement aux points que j'ai trouvés positifs puis à ceux négatifs.


*Points positifs :
-comme d'habitude pour ce genre (c'est une clause qu'on signe dans le contrat ?), on a un récit à la 1ère personne écrit du point de vue de l'héroïne. Ça permet un effet vivant et une grande fluidité de lecture.
Surtout quand l'auteure a l'intelligence de pas faire parler son personnage comme personne ne parle/pense - et encore moins une ado de 17 ans - au XXIe siècle (rigolez pas, c'est pas toujours le cas... bonjour Les étoiles de Noss Head, vous allez bien malgré vos oreilles qui sifflent ?)


Bien sûr, ça reste de la littérature écrite par quelqu'un qui a 30 ans de plus que son personnage, et qui est traduite avec peut-être cette crainte qu'un récit en français explose si son langage n'est pas assez "littéraire" au sens quasi-soutenu, aseptisé et fait de phrases neutres toutes faites.


Donc on a une ado qui ne ressemblera sans doute à aucune ado, qui aime la musique d'il y a 30 ans, qui est extrêmement mature dans la plupart de ses réflexions et qui dit à son meilleur ami de 17 ans des formules comme "Tiens-toi tranquille". Ces mêmes ado posent leur questions en mode "combien de temps seras-tu/voudras-tu/pourras-tu" "Que sais-tu de ce qui s'est passé ce jour-là ?" "Un vampire est-il capable de deviner que" etc. etc. (je sais pas, ça existe encore des gens qui emploient l'interrogation sous cette forme ? Des gens de moins de 20 ans ? Parce que même les ados dans les années 90 ils ne l'employaient plus hein... "Maman, seras-tu là demain ?" = Non, JAMAIS).

Et personne ne dit "Putain" ou "Fait chier" mais de classieux "Bon sang"
Sans compter bien sûr l'usage du passé simple "nous abordâmes" "nous comprîmes".
Mais, imaginez, il existe pire donc ça va, ça passe. C'est aseptisé et ça fait vieillot-artificiel, mais ça passe.

- le scénario et sa structure narratives sont bien ficelés. Vraiment. Vraiment vraiment. Pas de temps mort, c'est action-révélation-tension-action, et une bonne intrigue très fonctionnelle. En plus, la romance n'est pas trop présente, elle est au second plan de l'intrigue principale qui est avant tout de l'action du type "survie". Oui, c'est cheap oui, c'est le 1er niveau de création d'une intrigue, mais au moins c'est efficace.Donc on ne s'ennuie pas.


Bien sûr, pour que ce mécanisme fonctionne, c'est plein de grosses ficelles du type : "Je dois absolument rencontrer telle personne mais je n'ai aucun moyen de m'échapper discrètement pour aller la voir..." "oh salut toi ! Je fais une fête là et il y a aura alors l'occasion de t'échapper discrètement" "cool !" ou bien "Oh non, le pneu de la voiture a explosé... ah mais ça permet aux méchants de nous retrouver en pleine forêt sans défense !" ou encore "je vais aller rencontrer la personne sur cette aire d'autoroute loin de chez moi... où se trouve justement de grands méchants à ma recherche ! Quels petits veinards ceux-là !"
Mais... bah ça marche quoi.
- Les personnages ont beaux être un brin simplets/monomaniaques, et pénibles par certains côtés, ils sont supportables.


*Passons aux points négatifs maintenant :
- Bien trop d'héroïnes au fil des récents âges ont été taxée, à tort ou à raison, de Mary-Sueing, si bien qu'on ne sait plus trop ce que ça veut dire ni si c'est approprié.
Je propose donc de dire que Sara est ici une Nancy Sue, qui fait du Nancy Sueing. C'est un concept cousin.


Cela se traduit par le fait qu'elle est à peu près parfaite (selon les critères moraux de son auteure). Bien sûr elle commet des petites erreurs (souvent par bonté d'âme ou car elle tient à sa liberté). Mais en gros, c'est quasiment une divinité dans son univers.

Sara est une jeune fille posée, sage, qui ne sort pas, ne boit pas, ne fume pas. Elle n'est pas vraiment attirée par les autres garçons comme ces cruches de filles, elle est au-dessus de ça. Elle a très peur à chaque fois qu'elle négocie avec des trafiquants de trucs magiques mais elle le cache très bien et s'en sort haut la main.
Elle entretient bien la maison où elle vit avec son pauvre oncle handicapé (Bella a dû lui donner des leçons), bien sûr elle ne sait cuisiner "que" 3 plats (c'est sans doute là pour créer un truc du genre "c'est pas une vraie femme... mais tant mieux car les femmes c'est des fragiles), mais elle défend la veuve et l'orphelin, elle est juste et bonne, et elle se sacrifie bien souvent pour guérir des animaux car elle a un pouvoir magique ultra puissant guérisseur.

Elle est possédée par un démon surpuissant qui lui donne une force surhumaine mais comme elle est aussi une descendante de fée ondine, elle est plus forte que son démon car y'a rien de plus puissants que les fées dans cet univers. Suite à cette ascendance ondine d'ailleurs, elle est plus belle et attractive que la moyenne et donc tous les hommes en pincent pour elle (oh dis-donc, ça c'est original !) et toutes les autres filles sont jalouses et la détestent ("ah mais ! C'est justifié par l'intrigue !").
Ah et elle dessine pas "bien" mais "excellemment" aussi. Et de mémoire.

Bien évidemment, elle passe son temps à se dénigrer, à ne pas penser qu'elle se bat bien tout ça et à se trouver pas belle. Parce que ce serait affreux si elle avait conscience d'être jolie, ça ruinerait ce cliché sexiste obligatoire de la nana belle-qui-ne-le-sait-pas-ce-qui-la-rend-encore-plus-belle-et-vulnérable.

Si vous pouvez comparer cette lecture avec celle du tome 4 "Warrior" écrit du point de vue du héros, tout ça sera amplifié. Sara est constamment décrite comme la nana "la plus [machin que le mec admire] qu'il connaisse", comme étant "la seule femme qui..." et "la plus admirable qu'il soit". Enfin c'est tellement gros sabot et naïf comme façon de présenter les choses par l'auteure que c'est comique.
Mais triste pour les amateurs de romances solides, car ici les gens ne sont pas attirés par d'autres gens en raison d'atomes crochus ou de goûts communs mais par une espèce de syndrome de la compétition, où l'autre a tel trait de manière excessive "c'est la plus courageuse/obstinée/rebelle que je connaisse !" "Ah d'accord, donc tu vas être amoureux d'elle, jusqu'à ce que je te trouve Georgiana, qui est encore plus courageuse/obstinée/rebelle, c'est ça le deal ?"

Ah oui, toujours dans les "Sara est la plus/la seule/on a jamais vu ça !" elle domestique des "chiens des enfers !" que genre personne ne peut domestiquer normalement tout ça.

Bref. Bonjour Nancy-Sue, ça va, tranquille ?


- Ce doit être une autre case à signer dans les contrats d'éditeurs quand on fait une aventure avec romance paranormale, mais ce bouquin est emprunt de sexisme, avec le schéma du "moi grosse brute protéger toi petite femme" et autre "toi femme donc toi fragile, toi obéir nous."

C'est gerbant.

On a d'abord ainsi Nikolas, le héros, qui est avant tout un GUERRIER, muscles et tout, je sais pas ce qu'il a d'autres comme qualités à part "CHUIS LE PLUS FOOOORT" qui passe son temps à vouloir diriger la vie de Sara, "pour son bien/pour la protéger", qui s'impose à elle... cette putain d'excuse du "c'est pour son bien, elle est vraiment trop cruche à pas les écouter" a beau être en partie valable, c'est un trope sexiste de romance horripilant. La pauvre femme doit tout abandonner pour être la captive des héros qui la protègent... j'en peux plus de ce trope qui renvoie à chaque fois la femme dans la case fragile. Même quand apparemment c'est la "plus forte/courageuse/blablabla". Elle l'est mais... moins que les hommes, faut pas déconner.

Bon, venant du guerrier-démon-concon, on va dire qu'ok, mais quand ce sont ses amis ados (loup-garous) qui s'y mettent aussi et lui imposent de pas faire ci, pas aller là toute seule etc, avec 0 confiance en elle ni rien... c'est juste horrible. On a envie d'enfoncer leur sale gueule dans de l'argent en fusion.
Le moment où Roland fait son p'tit chef "tu vas où comme ça ? Non t'y vas pas, je décide pour toi ! Bon bah Je viens avec toi, t'as pas le choix, c'est moi qui décide" mais... AAAAAAAAAAH.

Prenons la même histoire, on inverse les sexes. Vous pensez que ça le ferait ? Ah bah soudain non, ce n'est plus crédible.


Donc on a constamment Nikolas et les deux "meilleurs amis" de Sara qui veulent décider de sa vie à sa place. Bien sûr qu'elle fait des choix de merde et se met en danger, mais... ce sont ses choix. C'est pas un Sim entre leurs mains, merde, chez moi c'est pas passé du tout ça.


Toujours dans le bingo du sexisme, on pourra cocher la case "tous les autres personnages féminins de son âge sont nulles/bitch/connasses".(tiens, c'est du Ophélie Sueing en fait, petit clin d'oeil à la passe-miroir).

- LES INCOHÉRENCES AAAAAAH. L'univers est complètement bancal. Disons qu'on a un monde paranormal emprunt de mythologie chrétienne, ce qui aide pas à rendre l'ensemble cohérent. Genre y'a des démons d'un plan démoniaque, ok, mais y'a aussi... des archanges (donc y'a le dieu là qui est surpuissant tout ça mais fout rien, c'est ça :s ?), et pis y'a des trolls et des fées et le monde des fées... qui est trop génial et où Sara pourrait rester mais elle préfère aller aider les humains (coeur sur toi, Sara Sue).

Pour combattre les vilains démons qui viennent sur terre, l'archange Mickaël a pris un démon et l'a fait "féconder" 50 femmes humaines (coucou encore le trope sexiste de la femme fécondée par la créature, et pis du "il faut bien 50 femmes pour un seul démon et sa grosse bite"), et ça a créé des humains semi-démons... mais pas vraiment en fait ! Car ce sont juste des hôtes, ils ont un démon en eux... donc c'est plutôt un humain PLUS un démon non ? Et du coup alors euh, ça marchait comment la fécondation là ? C'est pas bien logique... sperme de démon + utérus d'une humaine = un enfant humain + un démon intégralement démon à l'intérieur de l'enfant humain ? WTF ?

C'est pas au point vos connaissance en reproduction et génétique madame là... Et du coup pourquoi pas plutôt prendre des humains et leur mettre direct un démon à l'intérieur... ? Vu que ça revient au même...
... ENFIN BREF.


Donc l'archange fait ça et crée les mohiri pour lutter contre les démons, race à laquelle Sara appartient, dans un univers où le truc le plus puissant qui détruit le mieux les démons et qui est le seul truc dont ont peur les démons ce sont... les fées. Et dieu étant le dieu de la chrétienté donc tout-puissant et omniscient, il est censé être au courant donc... juste... wut? (tiens d'ailleurs s'il est là, il préfère pas faire un truc contre le sida, le réchauffement climatique, la disparition des abeilles, les bébés qui meurent de faim en Afrique... non ? Pas le temps ? Ah, dommage).

Une fée peut donc vous dézinguer des tas de démons (et les trolls pareil) mais euh, ils vont pas le faire, et à la place donc y'a les mohiri. Les "semi-démons mais non en fait mais chuuuut euh !"

Toujours dans ce gloubiboulga chrétien bizarre, Sara a peur de ne "pas avoir d'âme" quand elle apprend qu'elle a des ancêtres ondines... on sait pas pourquoi, mais non, ouf, c'est que les 100% ondines qui "n'ont pas d'âme"... mais donc y'a des "âmes" dans ce monde, mais on sait pas ce que ça veut dire, ni ce que ça apport en plus ou moins aux gens, ni pourquoi certaines créatures n'en auraient pas... gros flou étrange.


- Mhmmm... quoi d'autre... Ah oui le héros est amoureux de l'héroïne car il éprouve un "lien" magique avec elle à cause de son démon. Ce qui fait rêver comme type d'amour. Ce qui "justifie" son comportement imbitable de grosse brute protectrice qui devrait enfermer sa femme dans un placard pour vivre tranquille. Bonheur intense.


- Les interactions entre Sara et Nikolas sont, en toute logique, un mec imbitable qui veut s'imposer à elle, et elle qui le rembarre. Et un jour il est un peu aimable et alors elle a l'impression que leur relation a drastiquement évoluée, qu'ils sont presque amis etc parce qu'il leur a fait des sandwichs et... ouh la ! Je ne doute pas que l'auteur connait mieux ses personnages que nous et a l'impression qu'ils ont de quoi créer un lien (autre que le magique) solide mais dans ce qu'elle nous a donné à voir, ça tient pas debout du tout.
Vraiment, ils ont des échanges basiques, rudimentaires, aucun point en commun, la nana est juste hyper rebelle (et haha ! c'est pointé comme une super qualité. C'est la fameuse "fille pas pareille car elle se laisse pas faire comme les autres, c'est la première qui résiste autant haha" ah merde, j'ai encore vomi dans ma bouche). Et le gars un soir il échange des banalités, mais genre 2-3 et ça y est "ils se rapprochent !!" euh juste non. Y'a du rien là.


Eh bien... je crois que c'est tout. Encore une lecture qui n'est pas pour moi, snif.
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