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Critique de florencem


Après avoir lu Natt de Ragnar Jónasson, j'avais envie de poursuivre avec un thriller. Je suis tombée sur The best lies dans ma pile à lire, et je me suis dit qu'un young adult du genre serait parfait. Je suis en général plutôt satisfaite de ce que produise les auteurs dans cette veine, donc, j'ai sauté le pas.

L'idée de base était très prometteuse. Une mort, accidentelle ou pas, qui va faire basculer une amitié ou la rendre encore plus forte. Tout va se jouer sur le côté psychologique du roman, et s'il est traité avec subtilité et finesse, l'une des versions comme l'autre peut tout à fait rendre l'histoire vraiment intéressante. Mais voilà… le côté young adult prend trop le pas sur le thriller et j'ai trouvé The best lies très long, avec des passages qui trainent et qui ne desservent pas du tout l'intrigue. Dommage.

Je m'étais fait une idée de la mort de Jack dès le départ, à savoir : accident ou meurtre. Je suis restée sur ma position jusqu'au bout, sans jamais changer d'avis. Je n'ai pas basculé à un moment donné dans le doute. Et rien qu'avec cela… l'histoire partait mal. Comme nous suivons Rémy, la petite amie de Jack, et la meilleure amie d'Elise qui a causé la mort de ce dernier, je m'attendais à me mettre à sa place, et à reconstruire les événements de cette nuit terrible allant du doute à la certitude, voire au déni. Mais je n'ai pas pu me mettre dans la peau de Rémy, à aucun moment. Si bien que j'ai été une lectrice spectatrice, attendant le moment où tout va finalement basculer.

Et il met très longtemps à arriver. Pourtant tous les indices sont là, et cela très rapidement. L'auteur a fait un gros travail sur la psychologie d'Elise. Là-dessus, je n'ai rien à redire. On la découvre petit à petit, ainsi que l'amitié malsaine qui se crée entre les deux adolescentes. Mais on y voit aussi un moyen pour les jeunes femmes de survivre. Reste à savoir si cela ne va pas trop loin. le tout est cependant noyé par de long dialogues qui tournent en rond, les disputes incessantes des parents de Rémy, et aussi la création d'un groupe de vengeurs qui, au final n'apporte rien. Je pense que par ce biais, l'auteur voulait encore plus appuyer la psychologie d'Elise, mais cela faisait beaucoup trop. Son complexe du super-héros était déjà bien présent.

Là, où par contre, j'ai accroché pleinement, c'est la romance entre Jack et Rémy. Bien qu'elle ne soit pas trop traitée au final, car très courte, je l'ai beaucoup aimée. Il y a une tendresse, une sincérité et un naturel qui étaient touchants. Les voir se trouver et évoluer ensemble m'a d'ailleurs poussé à poursuivre.

Au final, The best lies manque de crédibilité et ne m'a pas convaincu, car il a été sans surprise du début à la fin. Beaucoup de longueurs, mais une fin qui reste tout de même bien menée et qui a le mérite de boucler pas mal de choses de façon crédible.
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