À quoi bon vivre si c’est pour ne pas exister, si c’est pour finir dans l’oubli ?
C’est très dur, moralement, de grandir en pensant que nos parents ont toutes les réponses, que la sagesse va de pair avec les années, et de s’apercevoir subitement que, finalement, personne ne sait ce qu’il fait, que nos parents ne sont pas des dieux ou des démons, mais simplement des êtres humains qui commettent des erreurs-…
Je songeais à mes parents. Ils ne pouvaient pas avoir toujours été ainsi. Ils avaient bien dû s’aimer à un moment donné. Sur certaines photos de la maison, on pouvait les voir s’adresser des sourires sincères, avec une véritable affection dans le regard.
…on ne voit pas la chute qui se prépare. Les proches s’en veulent souvent de ne pas avoir vu les signes ; parfois à raison, mais pas toujours. Certaines fois, on ne remarque rien chez ces gens, et personne n’imaginerait qu’ils soient violents. Ils peuvent d’ailleurs ne jamais s’être montrés agressifs avec leur entourage. Parfois, certaines personnes basculent sans prévenir. La violence n’a rien de logique. Elle ne répond à aucune règle ni à aucun schéma.
-C’est parfois sidérant de voir avec quelle facilité on oublie qu’on n’est pas grand-chose. On est minuscules, coincés sur un petit bout de rocher qui gravite autour d’une étoile mineure, quelque part dans la Voie lactée. On oublie vite combien l’univers est gigantesque et combien il se fout de notre existence, qui est insignifiante.
On réagit tous différemment aux événements tragiques- pour certains, ça se traduit par un manque de réactions,..
…la solitude. C’était un mélange de désespoir et de découragement, de peur et de manque. C’était le besoin d’aller chercher dans les ténèbres quelque chose qui nous fait défaut sans même savoir de quoi il s’agit. C’était le sentiment d’être en quête d’un désir, et le besoin de découvrir lequel. C’était une errance sans fin.
Je sais ce que je refuse plus que ce que je veux.
Nos blessures ne nous rendent pas uniques : elles montrent juste qu’on a été blessé.
La souffrance n’a rien de romantique : elle est simplement douloureuse.
Elle était l'électricité et j'étais la nuit. Elle repoussait les ténèbres et m'illuminait.