Ce livre est écrit par l'historienne canadienne
Margaret MacMillan, petite fille de Lloyd George, le négociateur plénipotentiaire du Royaume-Uni.
Il est le plus intéressant de tous les livres que j'ai lus en matière d'histoire. de très loin. Et je n'ai pas vraiment commencé hier à m'intéresser au passé.
De quoi s'agit-il ?
Le thème en est la Conférence de la paix qui s'ouvre à Paris en janvier 1919 après la boucherie de la « Grande guerre », alors que 16 millions de personnes ont été tuées dont de nombreux civiles, que quatre empires ont disparu (russe, allemand, autrichien-hongrois et ottoman) et que des revendications ethniques, nationales et identitaires sont nées partout. Et que la misère attise toutes les passions.
Il fallait tenter de rebâtir un monde nouveau, de dresser une carte nouvelle, pour que la paix si chère payée fut durable.
Ce livre nous fait donc entrer dans les incroyables négociations et discussions qui eurent lieu entre toutes les parties prenantes. Et montre combien la complexité et la diversité des ambitions rendait la tâche virtuellement impossible. Des 8 traités (St Germain, Neuilly, Sèvres, Trianon, Versailles, Locarno,...) qui naîtront de cette conférence, aucun ne fonctionnera.
Ce qui conduit l'auteure à revisiter un poncif si souvent rabâché selon lequel le Traité de Versailles avec l'Allemagne aurait inexorablement mené à la Seconde Guerre mondiale. Une erreur d'interprétation majeure selon elle. Que je partage largement.
Passionnant.
A ma connaissance, en anglais uniquement. Dommage.